Bravo à Jordan Spieth qui a complété la moitié du grand chelem à 21 ans

Jordan Spieth (Ross Kinnaird/ Getty Images)

Bravo à Jordan Spieth qui a complété la moitié du grand chelem à 21 ans avec une bonne pensée pour Dustin Johnson, mais le nom dont on se souviendra de ce 115e Omnium américain est davantage celui du parcours de Chambers Bay.

La USGA a souvent été écorchée dans le passé, mais jamais comme au cours de la dernière semaine.

«La USGA devrait avoir honte!» – Chris Kirk

«Un terrain Mickey Mouse!» – Patrick Reed

«Cela fait mal voir ce qu’ils (les gens de la USGA) ont fait de ce site!» – Sergio Garcia

«C’est comme «potter» sur des brocolis!» – Henrik Stenson

«Il serait plus juste ici parler de chou-fleurs compte tenu de la couleur des verts!». – Rory McIlroy

Voilà ce que cela donne comme commentaires après quatre jours de jeu sur une conception de style lunaire, où un coup frappé en bordure du vert déborde immanquablement de vingt ou trente verges dans la direction la plus imprévue. Même misère pour les coups de départ qui traversaient l’allée pour se retrouver dans le sable ou l’herbe longue.

Et que dire des verts? En plus d’être beiges, déceler la juste vitesse tenait d’un véritable jeu de devinettes tellement celle-ci était variable.

«Le pire endroit que j’ai vu de ma vie. Une disgrâce! L’architecte ici devait avoir une jambe plus courte que l’autre!» de raconter Gary Player.

«Je ne connais pas un amateur avec une marge d’erreur de 15 qui pourrait y jouer 110», d’ajouter le premier globe-trotter du golf comptant 60 années en compétition.

A-T-ON LES BONNES PRIORITÉS?

La USGA doit se questionner sur le bon message à passer.

On applaudit tous le choix d’un terrain public. Mais le rôle de son directeur des compétitions Mike Davis est-il d’exaspérer les meilleurs joueurs au monde ou de vendre son sport qui a besoin de relance?

Elle est quoi l’idée de tant d’efforts pour reproduire ici un deuxième «British Open»?

On connaît le défi de tous les clubs de golf et de leurs administrateurs ou des manufacturiers. Ils doivent d’évertuer pour ramener les gens au jeu dans la nouvelle réalité.

Pointé dans toutes les directions, Robert Trent Jones Jr s’est bien mal défendu en prétextant que l’Omnium des États-Unis n’est pas un tournoi comme les autres.

On veut bien, mais jamais Wimbledon ne hausse la hauteur de ses filets et le tennis se porte très bien!

RENDEZ VOUS À ST. ANDREWS

P.S. Jordan Spieth, heureux et encore plus surpris de la fin étrange de cet Omnium devient à 21 ans le plus jeune champion américain depuis Bobby Jones en 1922 et seulement le sixième de l’histoire à remporter les deux premières étapes du grand chelem.

On a déjà hâte au prochain rendez-vous à St. Andrews, le berceau du golf, dans un mois.

D’ici là, Chambers Bay aura au moins prouvé qu’une nouvelle étoile est définitivement née!

MOT DE LA FIN

En bref, je serai venu ici deux fois, celle-ci était ma première et dernière à la fois».

– FLUFF COWAN, le cadet de Jim Furyk âgé de 67 ans, complètement exténué à la conclusion des quatre jours.

Avec les distances qui relient chaque vert au prochain tertre de départ, faire 18 tous à Chambers Bay représentait une marche de… dix milles.