Golf amateur

Une bande de « frères » d’Équipe Canada passe à l’étape suivante

Taylor Pendrith, Chris Hemmerich, Adam Svensson, Garrett Rank and Corey Conners (Graig Abel/ Golf Canada)

Adam, Taylor, Garrett, Corey, Chris.

Ce ne sont pas les prénoms des membres du tout nouveau boy band qui vogue  en tête du palmarès. Il s’agit d’un groupe d’un autre type, une bande de gars –  des frères presque – qui, après avoir fait partie de l’équipe nationale amateur du Canada (Corey Conners en est toujours membre), entament ensemble l’étape suivante de leur carrière golfique.

Adam Svensson, un Britanno-Colombien de 21 ans, annonçait mardi sa décision de devenir professionnel. Cette année, il concentrera ses efforts sur le Circuit de la PGA Canada et sur quelques tournois du Circuit Web.com. Eh 2014, Svensson avait signé sept victoires en Division II de la NCAA sous les couleurs de l’Université Barry de Miami. Il se sentait prêt à faire le saut chez les professionnels.

Sur le circuit canadien, Svensson côtoiera deux anciens membres d’Équipe Canada, Taylor Pendrith et Chris Hemmerich. Pendrith, un puissant cogneur également habile aux abords des verts, disputera les qualifications du Circuit de la PGA Canada en avril; Hemmerich, de son côté, fort de ses succès en 2014, est déjà membre à part entière de ce circuit.

Corey Conners, lui, a toujours un statut d’amateur, mais il devrait lui aussi devenir pro plus tard cette année. Quoi qu’il en soit, il participera le mois prochain au Tournoi des Maîtres après avoir été finaliste du Championnat amateur masculin des États-Unis l’an dernier.

Et puis, il y a Garrett Rank, le doyen du groupe, qui, à titre de champion mid-amateur du Canada en 2014, participera à l’Omnium canadien RBC 2015. Certes, Rank aurait pu se consacrer totalement au golf, mais il a changé d’idée pour devenir arbitre de hockey. Certains diront qu’il a pris la bonne décision, ayant déjà été officiel de quelques matchs de la LNH cette saison.

Golf Canada, c’est connu, ne peut pas enseigner à quelqu’un comment frapper la balle à 350 verges, comme Pendrith, ni comment gagner deux titres de la NCAA d’affilée, comme Svensson. Mais ces jeunes gens n’en reconnaissent pas moins l’importance de leur séjour au sein d’Équipe Canada.

« C’est fou, mais quand les membres de notre groupe participent à un tournoi, il y en a toujours un aux premiers échelons du tableau des meneurs, note Hemmerich. C’est génial et cela en dit long sur la qualité du programme de Golf Canada. »

Svensson et Pendrith sont maintenant membres du nouveau programme Jeune pro de Golf Canada. Selon Pendrith, le programme l’a aidé à prendre les bonnes décisions et de bonnes habitudes. Quant à Svensson, il explique que l’équipe l’aidera à franchir les premiers pas de sa carrière professionnelle.

« C’est un autre groupe d’appoint, dit-il. Je connais Derek [Ingram, entraîneur-chef de l’équipe masculine] et je peux l’appeler n’importe quand. Golf Canada m’a beaucoup aidé. »

Ces jeunes sont conscients des changements qui les attendent, non pas tant sur le plan golfique que sur celui du train-train quotidien.

« Physiquement, rien n’a changé. Le golf reste le golf, note Pendrith. Mais chez les pros, on ne joue pas pour des points, mais pour des dollars. Il faut s’adapter sur le plan mental. »

Et Hemmerich de poursuivre : « Je n’en reviens pas de voir le sérieux des joueurs. Je commence à peine à m’y faire. Dans le golf professionnel, chaque coup équivaut maintenant à quelques centaines de dollars, puis à quelques milliers de dollars au niveau suivant et finalement à beaucoup plus de dollars au plus haut niveau. Chaque coup est important. »

Chacun remercie son agent de diminuer la pression qui s’exerce chez un jeune professionnel (y compris Conners). SportBox, qui gère aussi la carrière de Graham DeLaet et Mike Weir, représente Svensson. Hemmerich a remis son sort entre les mains de Higher Ground Sports, agence qui veille aussi aux intérêts d’Adam Hadwin. Pendrith, lui, est représenté par Empire Sports Management tandis que Conners a confié sa carrière à International Sports Management dont le directeur général est Chubby Chandler.

Ils sont seuls sur le parcours, mais nombreux sont ceux qui les encouragent dans les coulisses.

« Grâce à eux, la pression est beaucoup moins forte. Je peux les appeler en tout temps, ce sont des types super », de dire Svensson à propos du groupe de SportBox.

« Des types super »… et Hemmerich qui affirme qu’il est « gonflé à bloc » pour la saison 2015… On croirait qu’un enfant sommeille encore en ces hommes, mais ne vous méprenez pas : leur motivation est très forte. Quand Conners se joindra plus tard cette année à Hemmerich, Pendrith et Svensson dans les rangs professionnels, les fans canadiens auront droit à un spectacle de très grande qualité.

Et, peu importe ce que leur réserve l’avenir, on doit les féliciter dès aujourd’hui d’avoir atteint ce niveau de réussite.