Au moment où le golf affronte un tir croisé de défis, il est incontestable que Paul McLean était l’homme tout désigné pour assumer la présidence de Golf Canada durant l’année écoulée.
La feuille de route de McLean, un Ontarien de King City, était impressionnante quand il est devenu le 112e président de l’association nationale en février 2015. En plus d’être copropriétaire de deux clubs de golf et membre de trois associations nationales – Golf Canada, Association nationale des propriétaires de terrains de golf Canada, Association canadienne des surintendants de golf, il est aussi le cofondateur et président de Maxium, une société fermée de crédit-bail dont les avoirs dépassent le milliard de dollars. Une part importante de ce milliard est affectée à quelque 800 clubs qui reçoivent l’appui financier de Maxium par le truchement de baux, de prêts et d’hypothèques.
Soutenu par un Conseil d’administration qu’il qualifie d’« excellent, avec une expertise et des perspectives variées », McLean a pu concentrer ses efforts sur le domaine qui lui est le plus familier.
« Les défis financiers étaient plus nombreux que je ne le croyais, dit-il, et ils touchent tous les aspects du golf. Cela dit, cette prise de conscience a eu des effets positifs, car elle nous a permis de nous concentrer sur la tâche à accomplir et les meilleurs moyens d’y parvenir, du haut en bas de la hiérarchie. Nous avons fait des pieds et des mains pour établir un budget d’exploitation équilibré qui nous permettrait de réaliser les objectifs de notre plan stratégique. »
De ces objectifs, l’un des plus pressants avait trait au nouveau modèle révolutionnaire d’adhésion qui, introduit en 2015, entend refléter les changements dans la démographie du golf et mobiliser tous les membres, et non seulement ceux de clubs privés. Le modèle précédent, qui accusait une centaine d’années, était « en voie de décomposition », note McLean.
« Le nouveau modèle a été conçu pour établir un lien entre nous, les associations provinciales et l’ensemble des golfeurs canadiens. Cela est fondamental, non seulement sur le plan fiscal, mais aussi, plus important encore, sur celui de la croissance du golf. »
Dès le début de la présidence de McLean, un thème majeur aura été de renforcer les ponts entre tous les intervenants du golf canadien, des associations provinciales aux membres de l’Alliance nationale des associations de golf. « Nous devons concerter nos efforts, collaborer et optimiser nos ressources pour assurer l’essor du golf. »
Sur le front des championnats professionnels, la perception du public n’aurait pu être meilleure. « L’Omnium canadien RBC et l’Omnium féminin Canadien Pacifique ont été sensationnels. Ce sont des tournois formidables, avec un public formidable et des champions formidables. Sur ce plan, nous avons coché toutes les cases. »
Sauf une, qui est importante. « Le bilan financier laisse à désirer. Nous devons développer un plan financier viable à long terme pour nos championnats professionnels. »
Toujours sur le front professionnel, McLean souligne avec fierté que près de 40 Canadiens évoluent sur divers circuits : PGA TOUR, LPGA, Web.com, Symetra, PGA TOUR latino-américain et Mackenzie/PGA TOUR Canada.
« Vingt-cinq de ces pros sont passés par la filière de Golf Canada, ce qui signifie que nous avons un impact majeur aux plus hauts niveaux. Créer des héros est un facteur de sensibilisation. »
En 2015, Golf Canada a continué de donner de l’ampleur à ses programmes destinés à la base comme Golf en milieu scolaire (près de 2 800 écoles) et Premiers élans CN (518 clubs).
Mais la vie d’un président bénévole d’’une association de golf ne se confine pas à d’interminables réunions du conseil, à des rencontres sur le budget et à d’autres activités de ce genre.
« J’ai emmagasiné des souvenirs inoubliables », de dire McLean.
« Premièrement, je dois dire, au risque d’énoncer un cliché, que j’ai été honoré de constater le dévouement de nos bénévoles. Cette année, je me suis trouvé pour la première fois à l’intérieur des cordes à plusieurs de nos tournois. Le dévouement de ces personnes est tout à fait remarquable. Nos bénévoles et notre personnel ont toute mon admiration. »
Il se rappelle aussi l’excitation du dimanche de l‘Omnium canadien RBC à Glen Abbey. « Quel drame et quelle foule! Nous encouragions tous David Hearn [un Ontarien de Brantford qui était en tête après 54 trous et qui s’est classé troisième], mais Jason Day a été un grand champion. »
McLean avait déjà assisté à l’Omnium britannique, mais il a été invité au tournoi de l’an dernier en tant que spectateur privilégié, au Old Course de St Andrews. « L’ambiance, l’histoire, la tradition : j’étais rempli de respect. Inoubliable. »
Cette expérience a été d’autant plus mémorable qu’il était accompagné de sa femme et de leurs deux enfants adultes. « Nous étions dans le berceau du golf. Après, nous nous sommes rendus dans un parcours avoisinant pour que mon fils, qui participait à un tournoi à son retour, ait la chance de frapper des balles.
« J’étais là à regarder trois jeunes garçons frapper des coups cochés et roulés. Cela m’a rappelé ma propre enfance et je me suis revu faisant les mêmes gestes. Puis, une voiture est arrivée, et quatre aînés en sont sortis pour frapper des balles. A suivi une voiture avec deux adolescentes à bord.
« Cela m’a rappelé à quel point le golf est un sport inclusif et à quel point il est important de veiller à son bien-être. »
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