Gordon et le golf

Une solution simple pour régler la question du rythme de jeu

JB Holmes
J.B. Holmes (Tim Bradbury/Getty Images)

Je suis l’anti J.B. Holmes.

Ne vous méprenez pas. Je ne suis pas « anti » J.B. Holmes.

Lorsqu’il a remporté le Genesis Open pour sa cinquième victoire sur le circuit de la PGA, j’ai applaudi la résurgence de quelqu’un qui, de l’avis général, est un type bien, un mari et un père formidable qui a survécu à une opération au cerveau. Un ancien équipier en Coupe Ryder et un puissant cogneur qui attaque bien la balle.

Mais aussi, hélas, un véritable temps d’arrêt humain lorsque l’on observe son rythme de jeu !

Cela dit, je suis l’exemple parfait du « balayeur de rosée ». À mon club, le Midland Golf and Country Club en Ontario, mon groupe se voit attribuer la première heure de départ le dimanche, après un vote unanime du reste des membres. Nous jouons typiquement en trois heures ou moins.

« Le golf prêt-à-jouer » est notre modus operandi, mais j’admets que notre concept du rythme de jeu est plutôt extrême. La saison dernière, un membre de notre groupe a dû se défiler et nous avons demandé à un ami de le remplacer. Après avoir complété le premier trou, il nous dit qu’il inscrivait la normale 4.

« Non », lui dis-je. « Dans ce groupe, nous considérons que les élans d’exercice sont des coups. Tu en as pris trois, alors ça fait sept.

Donc, comme je l’ai dit, plutôt extrême.

Vous voulez parler d’extrême ?

Lors de la dernière ronde de l’Omnium Genesis, le trio de Holmes a eu besoin de — non, je vais être honnête — il a enduré cinq heures et 28 minutes pour compléter ses 18 trous. Dont treize minutes autour du seul 13e vert. Et en creusant vingt minutes de retard sur le groupe précédent. Des golfeurs professionnels. En alignant indéfiniment des roulés faciles de moins d’un pied. (Au moins, on peut dire que Holmes sait bien aligner ses roulés. Selon mon expérience, la plupart des amateurs pourraient tout aussi bien fermer les deux yeux lorsqu’ils tentent cela.)

À une époque où il est largement reconnu que l’un des principaux défis du golf est d’accroître le rythme de jeu, l’approche glaciaire de Holmes a fait la une des médias sociaux. Même ses pairs l’ont critiqué.

Fidèle à mon esprit contrariant habituel, je crois que nous devrions peut-être féliciter Holmes d’avoir soulevé le débat.

Aucun de nous, sauf moi bien entendu, n’est exempt du droit de pointer le doigt.

Du golfeur récréatif allant jusqu’aux tournois professionnels, la lenteur du jeu est une maladie pernicieuse qui affecte le golf à tous les niveaux.

En 2018, les décideurs du circuit européen ont résolu ce problème en appliquant un chrono de 40 ou de 50 secondes en fonction du type de coup à jouer. Seuls quatre joueurs ont reçu des pénalités d’un coup pour avoir dépassé le temps alloué. La réaction des joueurs a été extrêmement positive.

« La règle 5.6b (3) permet à un comité d’établir une politique de cadence de jeu spécifique », affirme Adam Helmer, directeur des règles, des compétitions et du statut d’amateur de Golf Canada. « En vertu de cette politique, on peut imposer un délai maximum pour terminer une ronde, un trou ou une série de trous et un élan, et on peut également imposer des pénalités pour non-respect de cette politique. Le PGA Tour a recours à un mélange d’amendes et de pénalités pour appliquer cette politique.

« Golf Canada adopte une politique de cadence de jeu qui identifie le temps imparti aux groupes pour jouer des trous spécifiques (1-5, 6-9, 10-14, 15-18). Les groupes sont avertis s’ils ont dépassé le temps imparti ou s’ils atteignent 14 minutes de retard sur le groupe précédent. S’ils échouent à un deuxième point de contrôle, ils sont passibles d’une pénalité d’un coup (et la pénalité augmente à mesure qu’ils ratent un troisième et un quatrième point de contrôle potentiel). Par contre, pour ce qui est de la cadence de jeu lors des épreuves de qualification (pour les omniums et les championnats amateurs) nous ne nous penchons que sur la cadence de jeu individuelle. »

Mon but n’est pas de prêcher que tout le monde adopte le golf à toute vitesse que préconise mon groupe, mais si nous accordions plus d’attention au rythme de jeu, le jeu serait plus agréable pour tout le monde.

Les nouvelles règles le reconnaissent, grâce à des modifications comme réduire le temps accordé à la recherche d’une balle — qui passe de cinq à trois minutes — et encourager la pratique du golf prêt-à-jouer. Et qu’est-ce que le golf prêt-à-jouer en fait ?

Oubliez le concept de « c’est à qui le tour ? » Frappez quand vous êtes prêt et quand il est sécuritaire de le faire. Préparez-vous pour votre coup pendant que vous vous approchez de la balle. Ayez le bon bâton en main. Effectuez tous vos coups roulés sans faire de pause. Inscrivez votre score en arrivant au départ suivant. Gardez le pas avec le groupe qui vous précède. Et surtout, socialisez après votre partie, pas pendant.

J’ai bien appris ma leçon il y a des années à North Berwick, en Écosse, lorsque notre trio, tous des golfeurs de talent, a acquiescé à la demande de quatre membres de la gent féminine tirant leurs sacs sur des chariots et qui voulaient nous dépasser. Et lorsque nous avons finalement terminé notre ronde, ils savouraient déjà un sandwich et une pinte, tout en nous servant des regards foudroyants bien mérités.

C’est à mon tour maintenant diriger ces mêmes regards vers les golfeurs les plus tortues de mon club. Merci, mesdames.

La règle 5.6b spécifie que « Une ronde de golf est censée se jouer à un rythme soutenu. Chaque joueur devrait réaliser que la vitesse de son jeu est susceptible d’affecter le temps requis par les autres joueurs pour jouer leur ronde, tant les joueurs de son groupe que ceux des groupes qui suivent. »  Cette règle propose aussi certaines recommandations pour accélérer le rythme de jeu.

Le rythme de jeu. Ce n’est pas tout de jouer rapidement. Il faut aussi jouer de manière efficace et avec considération pour autrui.

Gordon et le golf Règles et situations de jeu

Les neuf modifications aux règles qui affecteront le plus les golfeurs récréatifs

Rules of Golf knee drop in 2019
Golfer Bennett Maki prepares to drop his ball during the 2018 Rules Modernization Shoot at The Ritz-Carlton Golf Club in Orlando, FL on Monday, Jan. 22, 2018. (Copyright USGA/Chris McEniry)

Comme vous en avez sans doute eu vent, un remaniement historique des règles de golf est entré en vigueur le 1er janvier.

Afin de mieux comprendre en quoi cela affecte les golfeurs récréatifs comme moi, j’ai invité Adam Helmer, directeur des règles, des compétitions et du statut d’amateur de Golf Canada, à jouer neuf trous ensemble à mon club local.

Bien que le tout soit fictif, puisqu’il fait moins -8 dans le centre de l’Ontario et que le Club de golf de Midland est enneigé au moment où j’écris ceci, les nouvelles règles ne le sont aucunement !

L’intention et, à mon avis, elle fut bien réalisée, est de rendre ces règles plus compréhensibles et plus pertinentes pour tous ceux qui aiment le sport. Avec une nouvelle édition des joueurs format poche et une appli pour téléphone intelligent, il est vous est facile de jouer selon les règles. Visitez dev-www.golfcanada.ca/règles

 

Trou n° 1 (Normale 4, 395 verges, pente descendante)

Fidèle à moi-même, je bousille mon coup de départ et me retrouve dans le boisé à gauche de l’allée. Même si, comme toujours, je suis certain bien sûr de retrouver le projectile, Helmer me rappelle que je n’ai maintenant que trois minutes, et non cinq comme le prévoyait l’ancienne règle, pour le localiser. Néanmoins, avec l’optimisme injustifié qui a toujours défini mon jeu, je refuse de frapper un coup provisoire et nous voici marchant dans la brousse. Mais, pas de chance après les trois minutes prescrites. Je me prépare à entamer la marche de la honte et retourne au tertre de départ pour accepter la pénalité de coup et distance. Attends, me dit Helmer, il existe maintenant une alternative. Ton club a décidé d’instituer une règle locale qui te permet de laisser tomber une balle dans l’allée la plus proche et d’inscrire deux coups de pénalité afin d’éviter d’avoir à rebrousser chemin vers le départ. Balle perdue. Gain de temps. Le quatuor derrière nous applaudit le nouveau règlement. Vous devez une bière à Helmer. Moi aussi.

Trou n° 2 (Normale 3, 178 verges, bordée d’eau devant et à gauche du vert)

Indécis quant au choix du bâton (après tout, je ne suis membre ici que depuis 30 ans), j’atterris à court et ma balle revient vers l’obstacle, mais elle n’est pas tout à fait perdue et peut-être même jouable. Oups, dit Helmer, ce n’est plus considéré comme un « obstacle », mais maintenant comme une « zone à pénalité », avant de souligner que je peux maintenant ancrer mon bâton, effectuer des élans de pratique en touchant le sol et que je peux retirer cette satanée cocotte de pin et tout autre détritus sis à proximité de la balle.

Trou n ° 3 (Normale 4 en amont, 290 verges, bien ceinturée de fosses de sable)

Au lieu de prendre mon fer 5 et de frapper un coup facile au marqueur de 100 verges, j’essaie d’impressionner Helmer et je canonne mon départ dans l’une des quatre fosses protégeant ce vert dit atteignable (en théorie). Ma balle est au ras du rebord de la fosse et, préoccupé par mon jeu de sable comme ci comme ça, je demande à Helmer quelles sont mes options.

Avec un coup de pénalité, je peux laisser tomber la balle à l’intérieur de la fosse de sable ou, en vertu des nouvelles règles, laisser tomber la balle ou une balle à l’extérieur de la fosse de sable, en prenant deux coups de pénalité. De plus, en vertu des nouvelles règles, on peut enlever des détritus (feuilles, pierres…) et toucher le sable (à condition de ne pas éprouver l’état du sable). Il est toujours interdit de toucher le sable avec un bâton juste devant ou derrière la balle, ou en effectuant un élan d’entraînement, ou en effectuant l’élan arrière pour pour votre coup.

Trou n° 4 (Normale 4, crochet de 389 verges à droite)

L’un des coups de départ les plus difficiles du parcours, il mène vers un vert en forme de rein qui s’incline fortement de l’arrière vers l’avant et de gauche à droite. De manière inhabituelle, je frappe un coup de départ parfait, puis une approche avec un fer moyen qui se retrouve à l’arrière gauche du vert. Ai-je mentionné que la position du drapeau est à droite ? Alors que me prépare à effectuer le coup roulé, je demande à Helmer de s’occuper du drapeau. « Tu es sûr ? », demande-t-il. Car, en vertu des nouvelles règles, tu peux maintenant laisser le drapeau à l’intérieur du trou. J’accepte ses conseils avec gratitude. Et si mon coup roulé avait été dirigé près du trou, je suis sûr qu’il aurait touché la perche et pénétré l’orifice.

Trou n° 5 (Normale 4, 419 verges en amont)

Un essaim de fosses de sable à droite me fait toujours trébucher vers la gauche où, bien sûr, ma balle se retrouve immanquablement enfouie dans l’herbe haute. Pendant que nous cherchons, je marche sur ma balle et la déplace. Aucune pénalité selon les nouvelles règles ! Il suffit de le remplacer à son emplacement d’origine ou d’estimer cet endroit, s’il est inconnu.

Trou n° 6 (Normale 4, crochet de 344 verges)

Enfin sur un vert en coups réglementaires, mais seulement pour découvrir que quelqu’un a traîné ses chaussures sur ma ligne de roulé, ce qui rendra mon coup plus comme un jeu de devinettes. Mais, comme Helmer me le fait remarquer, les nouvelles règles me permettent d’aplanir le dégât ainsi que tout autre dommage au vert causé par l’homme. Ce que je fais avant de rater le roulé, de toute façon.

Trou n° 7 (Normale 3, 195 verges)

Mon coup de départ virevolte vers les arbres, à la gauche du vert. Mon coup de récupération imaginaire, soit de frapper un fer quatre sur les talons à quelques pouces du sol, atteint de plein fouet le seul arbre situé dans mon champ de vision et rebondit à la hâte directement sur mon sac. Selon Helmer, il n’y a aucune pénalité en vertu des nouvelles règles, même si la balle m’avait frappé (aïe !).

Trou n° 8 (Normale 4, 401 verges)

Mon coup d’approche atterrit sur le sentier pour les voiturettes, à droite du vert. Je prends un allégement approprié et m’apprête à laisser tomber la balle de la hauteur des épaules, comme stipulé dans les anciennes règles. Attends, dit Helmer. La nouvelle règle stipule que tu dois laisser tomber la balle à hauteur du genou. Ce que je fais. Et puis j’effectue une double frappe par erreur. Aucune pénalité selon les nouvelles règles !

Trou n° 9 (Normale 4, 402 verges en amont)

Alors que nous terminons notre ronde, je me dirige vers Helmer pour lui serrer la pince et déplace accidentellement mon marqueur de balle sur le vert. Pas de problème, grâce aux nouvelles règles. Il suffit de le replacer et de continuer. Nous avons parcouru nos neuf trous en moins de deux heures, en grande partie grâce à notre engagement à disputer une ronde de golf « prêt à jouer », une pratique encouragée par les nouvelles règles.


Pour en savoir plus sur les nouvelles règles du golf, visitez dev-www.golfcanada.ca/règles. Vous impressionnerez vos partenaires de jeu tout en évitant les coups superflus !

Gordon et le golf

La technologie a changé le golf (et votre façon de suivre l’évolution de votre jeu)

Rickie Fowler
Rickie Fowler (Andrew Redington/Getty Images)

Quand on leur demande comment la technologie a modifié leur jeu, la plupart des golfeurs vont aussitôt évoquer leur bois de départ ajustable, leurs fers d’amélioration de jeu, les balles plus précises sur de plus longues distances, les vêtements de golf plus imperméables et les chaussures plus stables. Ils vont peut-être même parler d’un télémètre pour mesurer leurs coups d’approche, ou d’un chariot électrique pour réduire la fatigue sur le parcours.

Quand on parle aux experts dans divers domaines de l’industrie golfique, cependant, on obtient des réponses inattendues, et révélatrices, sur les technologies qu’ils jugent avoir le plus grand impact sur les golfeurs.

« Le téléphone intelligent », répond Craig Loughry, directeur du handicap et de l’évaluation de parcours chez Golf Canada. On n’a qu’à voir l’écran d’accueil de son téléphone pour en avoir la preuve : y apparaît une profusion d’icônes d’applications golfiques. Parmi les applis GPS, c’est Golfshot qui semble la plus populaire, mais Loughry aime bien les autres, notamment FunGolf.

Pour le golfeur moyen, faire le suivi de ses statistiques de jeu est maintenant plus simple que jamais grâce aux nombreuses applis offertes. « On se souvient du petit carnet de poche où l’on notait son nombre de coups de départ réussis dans l’allée, avec les distances, les verts atteints en coups réglementaires et les coups roulés par trou… Tout ça a beaucoup évolué, note Loughry. Bien utilisées, ces applis peuvent vous indiquer les éléments à travailler pour améliorer votre jeu. » La gamme d’applis statistiques est vaste, tant gratuites qu’accessibles sur abonnement, dont celles mises au point par Golf Canada.

Il y a aussi les dispositifs de suivi du jeu en temps réel qui s’insèrent dans le manche du bâton. « Ils permettent d’enregistrer la vitesse de votre élan et la distance atteinte avec chaque bâton, de suivre votre position sur le terrain et votre tendance à rater certains coups, tout ça coup par coup, y compris les coups roulés. C’est une technologie vraiment stupéfiante », s’exclame Loughry. Entre autres systèmes de ce type, Arccos et Game Golf se démarquent.

Liam Mucklow, fondateur du Golf Lab de King City, en Ontario, insiste sur les récents progrès des technologies de suivi d’envol de balle, de capture du mouvement en trois dimensions et de tapis capteurs de pression. Ces équipements perfectionnés augmentent la capacité qu’ont les enseignants et entraîneurs d’aider les golfeurs à mieux jouer, non seulement dans le cadre des leçons de golf, mais aussi grâce aux séances d’ajustement de bâtons. « Ces trois appareils me permettent, en tant que coach, de mesurer la boucle complète de rétroaction, allant du mouvement corporel à l’envol de la balle, en passant par la pression au sol, la trajectoire du bâton et son impact, explique Mucklow. En fin de compte, ça m’aide à améliorer le jeu des golfeurs plus vite et mieux. »

L’enseignant recommande aussi les terrains d’exercice et de divertissement « hi-tech » comme Drive Shack et TopGolf qui font beaucoup pour initier les jeunes au golf et les encourager à adopter ce sport, comme le confirme un récent rapport de la U.S. National Golf Foundation.

Les administrateurs de clubs de golf, là où se joue le sport pour de vrai, sont également proactifs. En plus d’offrir la meilleure expérience golfique possible aux adeptes, ils sont très présents sur les médias sociaux et organisent toutes sortes d’activités et de tournois.

« À mesure que l’industrie évolue, le rôle des professionnels de la PGA du Canada change, souligne Adam Tobin, directeur du golf au Whistle Bear Golf Club de Cambridge, Ontario. On voit par exemple se multiplier les logiciels d’organisation de tournois qui offrent un guichet unique pour la mise sur pied de tournois, de ligues et d’évènements, en assurant la gestion de toutes les étapes. Mais le progrès le plus important est survenu dans notre manière de communiquer avec nos membres sur une base régulière. De nombreux clubs emploient un gestionnaire des communications à plein temps et à mon avis, c’est une des tâches les plus importantes pour un club de golf. »

David Main, membre de la PGA du Canada et directeur de club, voit plusieurs avantages à l’informatique associée au golf. La gestion des données est un atout majeur qui rehausse l’expérience client. Si cette technologie est en grande partie invisible, pour le golfeur, elle permet aux clubs de mieux calibrer leur offre de services en continu.

Et Main d’ajouter : « De plus en plus de clubs vont automatiser l’expérience des joueurs à l’avenir. Pourquoi monopoliser un employé pour l’inscription des golfeurs, alors que ceux-ci peuvent tout simplement poser leur carte de membre ou d’invité prépayée sur un lecteur automatique pour avoir accès au terrain de golf? Et les serveurs sont-ils vraiment nécessaires, quand on peut choisir ses plats à partir d’un menu numérique et aller les chercher à une fenêtre? Pourquoi ne pourrais-je pas scanner mon empreinte digitale pour accéder à mon casier de bâtons? Ou encore, utiliser ma carte de membre pour louer une voiturette? Et les programmes de reconnaissance faciale pourraient servir à assurer la sécurité des clubs ou le suivi des membres. Bref, des trucs qu’on voit seulement dans les films feront bientôt partie de l’univers golfique. »

Voilà pour demain. Mais en attendant, l’un des impacts les plus importants – et néanmoins méconnu – des technologies sur le sport du golf se manifeste déjà lorsque vous montez sur le tertre de départ et observez le premier trou. Les architectes de parcours se servent quotidiennement d’ordinateurs et de programmes complexes pour concevoir et réaménager les parcours et les trous.

« Les nouvelles technologies informatiques créent des modélisations hyperréalistes en 3D pour visualiser les plans de réaménagement proposés, et ces outils sont inestimables, soutient l’architecte de parcours torontois Jeff Mingay. Ça nous permet de présenter les changements proposés tels qu’ils apparaîtront dans la réalité aux membres du club qui pourraient avoir de la difficulté à interpréter les plans de survol traditionnels en deux dimensions. »

Mingay, qui participe étroitement à la construction et à l’évolution de ses projets, souligne aussi l’apport des nouvelles souches d’agrostides mises au point grâce aux techniques de recherche modernes. « Les surintendants peuvent aménager plus facilement des surfaces de roulement toujours uniformes et rapides, en meilleure santé et pouvant mieux résister à la sécheresse, au passage des golfeurs, aux rudes hivers et autres stress naturels, que le pâturin annuel. »

Kathryn Wood, directrice des opérations de l’Association canadienne des surintendants de golf, a fait appel à ses nombreux abonnés Twitter pour répondre à nos questions, et nous remercions les nombreux répondants. C’est ainsi qu’elle a appris l’arrivée sur les verts des robots tondeurs! À ce sujet, l’USGA a récemment publié un très intéressant article : https://www.usga.org/content/usga/home-page/articles/2018/10/robots–drones–gps–how-new-technology-is-transforming-course-c.html.

« Je suis certain que la plupart des golfeurs n’ont aucune idée de la façon dont les technologies font évoluer le golf, a répondu Brad Hutchinson, surintendant de parcours du Warkworth Golf Club, en Ontario. Presque chaque fois que j’essaie de leur expliquer le phénomène, leurs yeux deviennent vitreux. On dirait qu’ils songent à leur prochain coup roulé… »

Ils devraient pourtant y prêter attention. Après tout, ces professionnels du gazon déploient d’immenses efforts pour vous assurer la meilleure ronde de golf possible.

Plusieurs interlocuteurs ont fait écho à l’enthousiasme de Mingay pour les progrès remarquables réalisés dans le domaine des pelouses, ajoutant qu’il existe toute une panoplie de nouveaux gadgets pour faciliter la tâche des surintendants, comme les humidimètres de sol qui les aident à programmer avec précision les cycles d’irrigation et d’arrosage pour améliorer la jouabilité des surfaces et assurer un usage plus responsable et efficace de l’eau. Il y a aussi des arroseurs perfectionnés guidés par GPS, des drones de diagnostic, des régulateurs de croissance des plantes comme Primo Maxx, de nouveaux systèmes d’affûtage des lames de tondeuses, les stations météo télémétriques et la communication des conditions de parcours aux membres sur les réseaux sociaux, entre autres avancées technologiques qui modifient le portrait du golf dans toutes ses facettes.

Donc, la prochaine fois qu’on vous dira que le golf est un sport du passé, répondez en donnant quelques exemples de ce qui précède. Jusqu’à ce que les yeux de votre interlocuteur deviennent vitreux…

Gordon et le golf

Vous pouvez maintenant remplacer sans frais vos bâtons de golf perdus ou endommagés

Wrecked golfcart abandoned and flipped on its side lying on the golf course.

Peu importe combien de fois nous vantons les avantages et privilèges de l’adhésion de niveau Or à Golf Canada, on n’y pense pas vraiment tant qu’on n’en a pas besoin.

Il y a quelque temps, j’ai vu le message Twitter du membre d’un club dans mon coin.

« Quelqu’un a volé mon fer droit dans mon sac quand j’étais au terrain d’exercice avant ma partie. Mon TaylorMade Spider rouge… », se désolait-il, ajoutant quelques jurons à l’endroit du voleur.

La dernière fois que j’ai vérifié, ce bâton se vend autour de 400 $. Dépité, le membre se croyait obligé de débourser cette somme pour s’acheter un nouveau fer droit.

Son club a immédiatement répondu :

« Je suis navré que ça soit arrivé, a écrit le directeur du golf. Mais heureusement, vous êtes membre de @golfcanada, ce qui vous protège dans cette situation. »

Il ne le savait pas. Vous non plus, sans doute.

La Protection en cas d’incident de Golf Canada vous assure un remboursement pouvant aller jusqu’à 2 500 $ pour votre équipement endommagé, perdu ou volé, entre autres avantages dont vous n’êtes peut-être pas au courant.

Comme le disait le golfeur déconfit au début de son gazouillis, on ne pense jamais que ça va nous arriver. Mais c’est possible et ça arrivera peut-être un jour.

Comme ce gars de mon club qui a malencontreusement fait marche arrière sur son sac de golf bien garni.

Et si vous faites un voyage de golf cet hiver, ou n’importe quand, votre adhésion à Golf Canada vous protège.

Par exemple, il n’est pas sûr que la compagnie aérienne vous remboursera pour des incidents ou des méfaits.

La membre d’Équipe Canada Maddie Szeryk était en route pour son premier tournoi de l’année quand elle a récupéré son sac de golf sur le carrousel de l’aérogare. Les têtes de ses bois 3, 5 et de départ avaient été arrachées.

Le journaliste de golf et de voyage Ted McIntyre a vécu une mésaventure semblable. « En tant que voyageur assidu, je suis passé maître dans l’art d’emballer mes bâtons de golf, mais en ouvrant l’étui de protection, j’ai vu la tête de mon bois de départ tomber. Je ne sais pas de quelle hauteur l’étui a dû tomber pour provoquer un tel dommage. »

Les exemples ne manquent pas. À la veille de la Coupe Ryder, le Danois Thorbjorn Olesen a perdu non pas un, mais bien deux jeux complets de bâtons en 10 jours. Cet été, les bâtons de Graeme McDowell ont disparu en plein vol et il a dû se retirer de la qualification finale pour l’Omnium britannique. Les bâtons d’un autre pro du PGA TOUR ont aussi été égarés par une compagnie aérienne et se sont retrouvés en vente dans un magasin d’articles de sport usagés.

Jouez-vous sur un parcours entouré de maisons? Il vous arrive parfois de rater un coup de départ? (Question rhétorique.) Si vous brisez une fenêtre, vous êtes couvert à hauteur de 1 000 $ pour tout dommage.

Les voiturettes de golf sont très commodes, mais ce sont des véhicules motorisés et à ce titre, elles comportent des risques. Si vous avez un accident en conduisant une voiturette, votre adhésion de niveau Or vous protège pour les dommages allant jusqu’à 2 500 $.

À titre de membre Or de Golf Canada, vous recevez également un ensemble d’étiquettes d’identification à apposer sur vos bâtons, au cas où vous en égarez un. Quiconque le trouve peut vous en aviser grâce à un système de signalement en ligne. Vous recevez automatiquement un courriel vous permettant de récupérer votre bâton perdu.

À tous ces avantages de l’adhésion s’ajoute la possibilité de tenir à jour votre Facteur de handicap officiel de Golf Canada.

Pour en savoir plus sur l’adhésion à Golf Canada, cliquez ici.


Vous pensez que ça ne peut pas vous arriver?

Ces gens-là non plus n’y pensaient probablement pas. Mais quand ça leur est arrivé, ils étaient soulagés de savoir que leur adhésion de niveau Or à Golf Canada était là pour les protéger.

Cette année, à ce jour, selon les statistiques de Golf Canada, 189 réclamations ont été enregistrées, pour lesquelles près de 115 000 $ ont été versés en dédommagement. De ce nombre, 119 réclamations avaient trait à des bâtons ou à de l’équipement, 39 à des vitres brisées et 14 relevaient d’autres types d’incidents.

Voici quelques autres exemples :

« Je conduisais une voiturette et la courroie retenant mon sac de golf a lâché. Mon sac est tombé et mon bâton de départ a cassé en deux. »

« La voiturette est tombée dans le lac avec mon portefeuille, mes clés d’auto, mon téléphone et mon sac de golf. Je n’ai pas retrouvé mon télémètre et ma boîte de balles. »

« Mon chariot téléguidé a roulé dans un étang. Je l’ai récupéré, mais il ne fonctionne plus. »

« J’ai frappé mon coup de départ et ma balle a rebondi sur le sentier pour aller casser la fenêtre d’une maison. »

« Mon chariot manuel a dévalé une pente abrupte et s’est retrouvé à l’envers dans un obstacle d’eau. »

Gordon et le golf

Calculez votre handicap pour pouvoir vous mesurer à n’importe quel joueur

(Bernard Brault/ Golf Canada)

« Je ne suis pas assez bon pour maintenir un facteur de handicap. »

Craig Loughry, le directeur du handicap et de l’évaluation de parcours de Golf Canada, en a assez d’entendre cette phrase. Et selon le manuel de handicap de Golf Canada, « La raison d’être du système de handicap est de rendre le sport du golf plus agréable en permettant à des golfeurs aux habiletés différentes de pouvoir se mesurer l’un à l’autre de manière équitable. »

« Si vous jouez au golf régulièrement, vous tenez compte de vos scores d’une façon ou d’une autre, » remarque-t-il. « Vous avez une raison ou encore des raisons d’y jouer, que ce soit pour l’aspect compétitif individuel ou en groupe, pour vous divertir, pour socialiser, peu importe. Le jeu fait manifestement partie de l’horaire de vos activités : pourquoi alors ne pas garder le compte de manière courante ? »

« Si les golfeurs ne se souciaient pas de leurs scores, cela veut dire que les terrains de golf n’auraient pas besoin de fournir des cartes de score, mais apparemment ils les achètent par milliers chaque année ! »

Loughry a raison. Tout le monde tient compte de ses progrès dans à peu près toutes les facettes de son existence donc pourquoi ne le font-ils pas avec le golf ? Que ce soit dans le monde des affaires ou pour toute autre activité, on veut tous partir du même pied, pas vrai ? Avoir un facteur de handicap de Golf Canada vous fournit cet avantage.

De plus, on ne sait jamais quand le fait de ne pas avoir de facteur de handicap de Golf Canada peut revenir nous hanter. De ne pas connaitre son facteur de handicap pourrait vous forcer à jouer selon un facteur de zéro handicap.

J’ai d’ailleurs une anecdote à ce propos…

Il y a plusieurs années, on m’invita à participer à un Pro-Am. Lorsque je me suis présenté à l’inscription, on m’a demandé quel était mon facteur de handicap. Après avoir avoué ne pas en posséder un, on m’informa que je devrais jouer au facteur zéro, depuis les tertres de départ des pros. Quelques-uns de mes coups de départ ont à peine dépassé les jalons de départ assignés aux amateurs munis de facteurs de handicap (dont j’aurais dû faire partie). Évidemment, après cette humiliante partie, je me suis mis à saisir rigoureusement tous mes scores dans l’outil.

Mon épouse, qui tient compte assidument de son facteur de handicap, est invitée à jouer chaque été lors du tournoi annuel des membres et invités au club d’une de ses amies. Avant l’événement, le club fait parvenir un mot aux membres, qui indique que « c’est la responsabilité du membre de fournir un facteur de handicap d’une association de golf accréditée pour tous leurs invités. À défaut de le faire, les invités devront prendre le départ avec un facteur de zéro handicap. Veuillez noter que les cartes de score, les lettres ou les attestations à l’effet ‘qu’untel joue autour de 85’ sont inacceptables. »

Si vous détenez une adhésion de niveau Or à Golf Canada, l’un des nombreux avantages offerts est un facteur de handicap officiel. Il est facile de saisir vos scores ajustés en ligne ou à tout établissement membre de Golf Canada et il y a même une appli pour votre téléphone portable. Si vous n’êtes pas déjà membre, vous pouvez adhérer facilement en ligne — même si vous n’êtes pas membre d’un club — et commencer à saisir vos scores et observer vos progrès.

Maintenant que j’ai convaincu ceux d’entre vous qui ne comptabilisent pas les données courantes et exactes de leur handicap de le faire (il faut saisir tous ses scores par le biais du système Equitable Stroke Control), voici d’autres remarques quant au handicap.

Saisons actives

Malheureusement, la saison de golf au pays tire à sa fin. Chaque province détermine quelle est sa saison active pour les besoins de la publication des handicaps.

Les saisons actives de chaque province sont comme suit :

Vous partez dans le sud cet hiver ?

Si vous avez la bonne fortune de pouvoir jouer dans les tropiques cet hiver, il n’aura jamais été aussi simple de saisir les scores réalisés hors du pays.

« Essentiellement, vous n’avez qu’à changer l’icône du drapeau du Canada pour l’icône internationale désirée et épeler la partie la plus unique du nom du club/terrain, » affirme Taylor Stevenson, gestionnaire des services aux membres de Golf Canada.

Aussi, dit Loughry, l’International Golf Network (IGN) permet aux membres de Golf Canada de relier leur adhésion (relevé de handicap) canadienne à un club américain. Quel en est l’avantage ?

« Vous n’avez qu’à saisir votre score une fois et celui-ci est automatiquement comptabilisé dans l’autre dossier. Ce n’est pas seulement important maintenant pour nos nombreux membres qui voyagent et jouent au golf à l’extérieur du pays, ce le sera aussi d’autant plus lorsque le système universel de handicap sera instauré à travers le monde. »

Et maintenant, le monde

En 2020, le nouveau système universel de handicap sera lancé pour permettre aux handicaps d’être plus équitables et cohérents partout au monde. Le nouveau système promet plus de flexibilité et reflète les changements aux façons dont le golf est joué de manière globale.

Par exemple, ce sont les rondes compétitives et récréatives qui compteront désormais dans le calcul du handicap, le nombre de rondes requises pour obtenir un handicap sera réduit et, encore plus important, le résultat sera un facteur de handicap qui peut se transporter de parcours en parcours et de pays en pays.

Il y aura même une équation pour calculer l’impact que des conditions de terrain ou de météo anormales auront exercé sur le score saisi.

Pour en savoir plus quant au facteur de handicap, consultez la page dev-www.golfcanada.ca/handicap

Gordon et le golf

Ce que les clubs de golf doivent savoir quand ils sont hôtes de championnats

(Chad Hipolito/ Golf Canada)

Le slogan du Duncan Meadows Golf Course, sur l’île de Vancouver, qui a récemment accueilli le Championnat canadien amateur masculin, pourrait servir de devise à tous les clubs de golf, d’un océan à l’autre, qui sont hôtes de championnats provinciaux et nationaux.

Ming Hui, propriétaire du Duncan Meadows, rappelle que le parcours a tenu son premier grand évènement, le Championnat mid-amateur de Colombie-Britannique, en 1999. Depuis, le club et ses membres ont accueilli toute une panoplie de compétitions : des championnats juniors et amateurs provinciaux, des tournois Premiers élans, le Championnat des universités et collèges canadiens, des épreuves du Circuit féminin canadien, et même un tournoi de l’American Junior Golf Association où, raconte Hui, une jeune Paula Creamer avait établi le record féminin du parcours en compétition, avant de connaître la gloire sur le Circuit de la LPGA.

« L’aventure est fabuleuse, souligne Hui. Même si les membres doivent céder leur terrain pour quelques jours, c’est une expérience positive pour tous. C’est bon pour le club, car ça nous donne de la visibilité, et c’est bon pour le golf dans son ensemble. »

Golf Canada maintient des contacts constants avec des centaines de clubs de golf afin de réserver des sites, pour les trois à cinq prochaines années, qui accueilleront la trentaine de tournois annuels organisés par la Fédération nationale du sport, déclare Adam Helmer, directeur des règles, des compétitions et du statut d’amateur chez Golf Canada.

« De longs délais de préavis et d’excellentes communications sont la clé du succès, explique-t-il. Une fois qu’ils ont accueilli un championnat, les gens du club  se rendent compte que c’est une expérience positive et durable pour tous les intéressés. Certains clubs en profitent pour mettre en valeur d’importantes rénovations, célébrer un anniversaire marquant ou se faire connaître davantage. D’autres choisiront un championnat particulier parce qu’ils ont de bons joueurs dans cette catégorie et c’est toujours un avantage de disposer de compétences locales. »

Phil Berube, directeur général et chef de la direction d’Alberta Golf, abonde dans le même sens : « Nous sommes très chanceux, car de nombreux clubs albertains y voient une vitrine pour leur établissement et une occasion de faire leur part pour la communauté golfique. » Il ajoute que l’essentiel est d’établir un partenariat entre l’association de golf, les membres et le personnel du club hôte, et les joueurs eux-mêmes.

Pour Golf Canada et les associations provinciales, c’est toute une tâche de trouver, année après année, un nombre suffisant de clubs offrant les installations qui conviennent. Alors que les plus petites provinces accueillent relativement peu de compétitions, l’Ontario a plus de 50 épreuves de qualification et deux douzaines de championnats.

« La saison est courte et c’est difficile de programmer tous ces tournois durant le bref été ontarien », fait remarquer Rob Watson, coordonnateur du programme Prochaine génération et des compétitions de Golf Ontario.

Certaines associations provinciales offrent un modique dédommagement aux clubs hôtes, ce qui rend l’aventure plus attrayante pour certains établissements, mais là ne s’arrête pas l’équation. Tout en agissant ainsi, l’association de golf de la Colombie-Britannique « s’efforce de faire comprendre aux clubs hôtes l’importance des retombées économiques pour la collectivité ainsi que les possibilités de recettes de restauration accrues et les occasions de commandites locales », soutient Kris Jonasson, chef de la direction de British Columbia Golf.

Helmer ajoute que Golf Canada prépare actuellement un nouveau modèle d’accueil qui lèguera un « héritage durable » pour commémorer la contribution du club à l’essor du golf. Cet héritage pourrait se traduire par des dons de trousses de Golf en milieu scolaire aux écoles de l’endroit ou d’autres façons de faire croître la pratique du sport dans la collectivité.

L’un des moments les plus marquants de mes 30 années d’adhésion à mon club de golf fut le bénévolat que j’y ai fait, l’an passé, au tournoi Premiers élans qui comportait une composante d’Olympiques spéciaux. Nous avons aussi accueilli un Championnat amateur masculin d’Ontario ainsi que quelques autres tournois au fil des ans, et à l’approche de notre centenaire, en 2019, notre club est en quête d’un autre championnat important. Notre motivation secrète est sans doute le fait que nous disposons d’un excellent parcours et que nous en avons assez d’être qualifiés de « joyau caché »!

Mais peu importent vos raisons, n’hésitez pas à approcher votre association provinciale de golf ou Golf Canada pour voir ce qu’implique l’accueil d’un tournoi.

Au fond, la seule raison qui compte, c’est pour l’amour du golf.

Gordon et le golf

Jim Clark, le champion des bénévoles du golf

Jim Clark
Dustin Johnson & Jim Clark (Bernard Brault/ Golf Canada)

Le gazouillis a fait le tour du monde.

Du monde golfique canadien, du moins.

« Je laisse @RBCCanadianOpen après 34 tournois, 11 comme président de tournoi. Moment de nostalgie, souvenirs de Glen Abbey. À @TheGolfCanada, merci pour ces belles expériences et amitiés. »

L’auteur de ces lignes est Jim Clark (@cognashene pour les abonnés de Twitter) et la photo le montrait à côté du trophée de l’Omnium canadien RBC alors que le soleil se couchait sur le championnat de cette année, le 29 juillet.

À 61 ans, Clark peut se targuer d’une longue carrière de bénévole auprès de Golf Canada, impliqué dans notre championnat ouvert masculin depuis 1984, année où il entrait au Comité des cadets et juniors. Sa progression l’a fait passer par divers comités jusqu’à ce qu’on le nomme président de tournoi en 2002, lorsque le championnat a fait escale à l’Angus Glen Golf Club de Markham, Ontario.

En 1983, Bill Paul était directeur adjoint du tournoi, sous la gouverne du légendaire Richard « Dick » Grimm. Paul, aujourd’hui directeur des championnats professionnels à Golf Canada, dit que Clark possède cette rare combinaison de qualités qui a fait de lui le bénévole idéal.

« Jim s’est toujours intéressé à toutes les facettes du tournoi et il a toujours cherché des moyens de faire mieux. Il n’était jamais satisfait du statu quo. Il a une très belle personnalité, il est amical et d’approche facile. Il sait écouter et, s’il a une opinion, il l’explique de manière raisonnée. »

« Il reste le même, qu’il s’adresse au chef de la direction de RBC ou au responsable des bénévoles au septième trou de Glen Abbey. »

« Il a été pour nous le champion des bénévoles. »

C’est le genre de qualificatif qui correspond le mieux à Clark, sans aucun doute, parce qu’il fait écho à l’un des nombreux legs du regretté Dick Grimm, surnommé « M. Omnium canadien ».

Clark se rappelle la première fois qu’il a vu Grimm. « Je voyais cet homme à la stature imposante traversant le stationnement et j’ai demandé qui c’était. On m’a répondu : “C’est M. Grimm, il dirige la place.” Il avait l’air plutôt intimidant, plus grand que nature. »

En peu de temps, les deux hommes sont devenus de très bons amis et Clark a vite adopté de tout cœur le mantra fondamental de Grimm.

« Occupe-toi des bénévoles, dit Clark en imitant assez bien la voix de baryton rocailleuse de Grimm. Je l’ai encore à l’oreille comme s’il me l’avait dit ce matin même. »

Selon Paul, Grimm aurait été fier de voir comment Clark a porté son héritage. De plus en plus, le rôle essentiel des bénévoles (il y en avait plus de 1 500 à l’Omnium canadien RBC cet été) est ignoré, avec toute cette attention que l’on porte aux infrastructures, aux médias, aux entreprises, aux exigences logistiques, etc.

« On ne voit plus aussi souvent, au golf professionnel, ce que Jim représentait, fait remarquer Paul. Il s’était donné pour mission de garder en vie l’héritage de DIck où “le bénévole est roi”. À bien des égards, Jim était l’homme de la situation. »

Lorsque l’Omnium canadien RBC se joue à Glen Abbey, en particulier, le rôle du président de tournoi est intimement lié au succès de l’évènement. Il doit consacrer d’innombrables heures à dénicher les bonnes personnes pour chaque tâche dans les quelque 20 comités essentiels à la tenue du championnat.

Une fois la planification réglée, arrive la semaine du tournoi avec ses journées de 18 heures de boulot. Mais au lendemain de l’Omnium, quand il retournait à son « vrai travail » dans l’industrie informatique le lundi matin, Clark affirme qu’il se sentait énergisé et euphorique. « Comparée aux 51 autres semaines de l’année, cette semaine en compagnie des meilleurs golfeurs au monde et de certaines des personnes les plus agréables que j’ai jamais rencontrées, c’était tout un contraste! »

Quand il revient sur certains des moments forts de sa longue carrière de bénévole, Clark ne peut s’empêcher de penser à la belle époque de Jack Nicklaus (« mon golfeur préféré de tous les temps »), Lee Trevino, Nick Price et leurs semblables. « Les gars comme Price venaient se réfugier dans la roulotte des cadets pour échapper au regard du public, prendre une bière et placoter, les pieds sur la glacière. C’était cool. »

Un autre de ses beaux souvenirs est de s’être retrouvé à l’intérieur des cordes, au 18e trou de l’Omnium canadien RBC 2000, quand Tiger Woods a frappé ce stupéfiant coup à son 72e trou. Mais quatre ans plus tard, un autre évènement, moins heureux, allait se graver dans sa mémoire.

« J’avoue que la tristesse de voir Mike Weir perdre en prolongation contre Vijay Singh ne me quittera jamais. Ça m’a brisé le cœur. »

L’expression qu’affiche Clark sur cette photo du 29 juillet trahit les sentiments doux-amers qui l’habitent. Quand on lui parle d’un éventuel retour dans les rangs bénévoles, il a la même réponse qu’au sujet d’un possible retour de l’Omnium canadien RBC à Glen Abbey : « Il ne faut jamais dire jamais. »

Avec l’escale que fera l’Omnium féminin CP en 2019 au Magna Golf Club près de son domicile d’Aurora, en Ontario, il se peut fort bien qu’on revoie Clark, lui qui est toujours membre du Conseil des gouverneurs de Golf Canada. Comme dit Paul, « il n’est qu’à un coup de fil de là… »

Ne jamais dire jamais.

Une autre alerte Twitter s’annonce-t-elle?

Gordon et le golf Notes de Golf Canada

Laurence Applebaum revient sur sa première année à la tête de Golf Canada

Laurence Applebaum at press conference for RBC Canadian Open in 2018
Laurence Applebaum (Justin Naro/ Golf Canada)

Comme Laurence Applebaum a célébré sa première année à titre de chef de la direction de Golf Canada le 10 juillet, il aurait été facile de qualifier de cadeaux d’anniversaire les récentes annonces effectuées par l’organisation.

Effectivement, le 3 juillet dernier, il fut révélé que l’Omnium canadien RBC n’aurait plus lieu à la date problématique de la semaine suivant immédiatement l’Omnium britannique en juillet, mais qu’il serait désormais disputé, dès l’an prochain, durant la première semaine de juin, soit la semaine précédant l’Omnium des États-Unis.

Puis, le 9 juillet, le Canadien Pacifique et Golf Canada ont annoncé que CP prolongeait son entente à titre de commanditaire principal de l’Omnium féminin CP, la seule épreuve de la LPGA disputée au pays, pendant cinq années supplémentaires jusqu’en 2023. La nouvelle a été annoncée au Club de golf Magna, le magnifique et très exclusif parcours situé à Aurora, Ontario, qui accueillera l’édition 2019 de l’Omnium féminin CP.

Tout aussi importante est la nouvelle que, après seulement quatre ans d’existence, le volet caritatif de l’événement, CP a du cœur, a récolté près de 6,5 millions $ pour des initiatives de santé cardio-vasculaire. La commandite de CP se décline également par le soutien de l’entreprise au Programme de l’équipe nationale de Golf Canada (Équipe Canada et la formation Jeune pro, qui facilite la transition de nos talents professionnels émergents vers les circuits de la PGA et de la LPGA. CP sera aussi le commanditaire en titre du Sommet de femmes d’influence CP, dont l’édition inaugurale aura lieu le 21 août durant l’Omnium féminin CP au Wascana Country Club de Regina.

Laurence Applebaum

Toutefois, lors d’une entrevue réalisée à Magna suite à la conférence de presse, Applebaum n’hésite aucunement à accorder le crédit de ces réalisations importantes à ceux qui l’entourent.

« Nous sommes choyés de pouvoir compter sur de fantastiques partenaires comme RBC et CP, et tant d’autres qui appuient sans réserve le sport du golf au pays. Sans eux, et sans le soutien de notre conseil d’administration et de notre talentueuse équipe comprenant le personnel et les bénévoles, je doute fort que nous ayons pu accomplir tout ce travail en une seule année. »

Pour rendre à César ce qui est dû à César, il faut noter que les 12 derniers mois, s’ils n’ont été tumultueux, furent pour le moins agités, selon Applebaum.

« Un des faits saillants, selon moi, et l’une des plus grandes surprises, fut la réception fantastique que j’ai ressentie de la part de la communauté golfique du pays, mais aussi à l’extérieur de nos frontières. En tant que nouveau venu, j’ai été époustouflé de l’amour qu’éprouvent les Canadiens pour le golf et aussi, par l’excellent accueil que m’a réservé la communauté golfique internationale, notamment sur les circuits de la PGA et de la LPGA et par les organismes directeurs comme la USGA et le R & A. »

D’établir de bonnes relations avec les parties prenantes de l’industrie figurait en haut de liste lorsqu’il a pris les rênes de Golf Canada. Il a parcouru le pays pour dialoguer avec des golfeurs afin de déterminer comment Golf Canada pouvait être « plus pertinente » selon ses dires.

Un des aspects les plus positifs qu’il a observé fut la réponse quant au nouveau modèle d’adhésion à Golf Canada. L’objectif est de faire évoluer tous les clubs membres vers l’adhésion niveau Or avant la fin de la prochaine année. L’adhésion de niveau Or comprend une foule d’avantages pour les membres, notamment le maintien d’un facteur de handicap officiel, une assurance-protection contre les incidents (remboursement jusqu’à concurrence de 2 500 $ pour l’équipement volé, perdu ou endommagé, et autres incidents malencontreux reliés au golf), des rabais sur le matériel, les événements, les billets, et plus encore.

« Plusieurs golfeurs m’ont interpellé en me confiant qu’ils étaient membres de Golf Canada depuis des années, et qu’ils n’avaient jamais vraiment constaté de valeur à cette adhésion avant aujourd’hui. »

Une autre découverte qu’a faite Applebaum durant son périple est que la « communauté » golfique canadienne n’en est pas vraiment une. Dans le meilleur des cas, elle est fragmentée.

C’est donc une bonne nouvelle que lorsqu’il s’est joint à Golf Canada, le projet de créer une Politique en matière d’équité, de diversité et d’inclusion était déjà sur la bonne voie, grâce au travail effectué par un comité mené par Leslie Dunning, la présidente actuelle de Golf Canada. Publiée l’hiver dernier, il s’agit d’un manifeste qui, selon Applebaum, « démontre que nous accueillons à bras ouverts chacun des six millions de golfeurs canadiens. C’est une initiative fantastique que nous sommes déterminés à mener à bien.

Approximativement à la même période où était lancée la Politique en matière d’équité, de diversité et d’inclusion, Applebaum a participé à une conférence de presse en compagnie de Kevin Thistle, chef de la direction de la PGA du Canada, afin d’annoncer que les deux organisations unissaient leurs forces pour combattre et prévenir le harcèlement, l’intimidation et les abus dans le golf, en adoptant les chartes du Respect au sport et Respect au travail, dans le cadre d’un engagement approfondi du Mouvement entraînement responsable.

Après cette première année pleine de rebondissements, mais aussi très valorisante, on pourrait être porté à croire que certains souvenirs d’Applebaum se soient un peu estompés en mémoire. Mais ce n’est vraiment pas le cas.

« Ça devait être lors de l’Omnium féminin CP de l’an dernier au Royal Ottawa, » se remémore-t-il avec le sourire. « De voir Brooke Henderson échapper au couperet de justesse, puis battre le record du parcours en inscrivant un 63 le samedi, quel moment fantastique pour le golf canadien ! C’est quelque chose que je n’oublierais jamais. »

Sur ce, il se lève, me serre la main, et ainsi s’amorce l’an deux.

Gordon et le golf

Le Rosedale Golf Club fête ses 125 ans

Rosedale Golf Club
(Rosedale Golf Club)

Jour après jour, des milliers d’automobilistes pressés avancent par à-coups, pare-chocs contre pare-chocs, sur la principale artère d’Ontario, l’autoroute 401. À la sortie de Yonge Street, ils descendent à pas de tortue pour se diriger vers leurs bureaux du centre-ville. Peu d’entre eux s’en soucient, mais ils frôlent en passant l’un des plus anciens et prestigieux clubs de golf du Canada, le Rosedale.

Le Rosedale Golf Club a été fondé il y a 125 ans sur le terrain de neuf trous de l’ancien Deer Park Club. Déménagé à plusieurs reprises avant de s’établir à demeure, en 1910, sur son site actuel, le club est niché dans une vallée verdoyante ceinturée d’arbres matures. Club fondateur de la Royal Canadian Golf Association (aujourd’hui Golf Canada) en 1895, le Rosedale a été l’hôte de l’Omnium canadien en 1912 et 1928, du Championnat canadien féminin en 1912, du Championnat canadien amateur masculin en 1924, de deux championnats de la PGA du Canada et de divers tournois amateurs provinciaux.

De nos jours, comme le souligne le professionnel en titre du club et membre de la PGA du Canada Andrew Donaldson, les membres de Rosedale sont heureux de pouvoir savourer cette oasis de paix au cœur de la métropole canadienne. Ça leur suffit : une enclave tranquille baignée d’élégance discrète.

« Rosedale est connu, mais méconnu, si je peux m’exprimer ainsi, ajoute Donaldson. Nombre de golfeurs en ont entendu parler, savent qu’il est réputé pour son parcours classique, mais ne sont pas sûrs de son emplacement et ignorent ce qu’est le club, exactement. »

Le parcours actuel a été conçu à l’origine par l’immigrant écossais Tom Bendelow, mais peu après, l’architecte américain Donald Ross l’a entièrement réaménagé, ce dont le club s’enorgueillit à juste titre.

Autre fait historique digne de mention, Rosedale était le club d’attache de George S. Lyon, médaillé d’or olympique au golf lors des Jeux de St. Louis en 1904. Un formidable exploit, bien sûr, mais son cheminement en sol canadien fut tout aussi étonnant : s’étant initié au golf à 38 ans, Lyon allait remporter deux ans plus tard, en 1892, le premier de ses huit titres de Champion canadien amateur.

Le samedi 16 juin, le Rosedale Golf Club va célébrer officiellement son 125e anniversaire en accueillant d’anciens membres devenus professionnels pour un match membres-pros en formule Vegas, un évènement « hickory » de la Golf Historical Society of Canada qui sera suivi d’un souper de gala.

Il ne fait aucun doute que la journée se déroulera avec tout le décorum et la classe qui distinguent le Rosedale Golf Club depuis le début de son admirable histoire et ne se démentiront jamais.

Gordon et le golf Notes de Golf Canada

La croissance du golf passe par l’inclusion et la diversité

Leslie Dunning
Leslie Dunning (Golf Canada)

Kris Jonasson possède plusieurs facettes. Elles sont toutes positives, quoique je ne peux me prononcer sur ses qualités de golfeur.

Mais sa franchise est sa plus admirable qualité.

Lorsqu’interrogé au sujet du besoin pour le monde du golf de promouvoir l’inclusion, sa réponse est on ne peut plus honnête :

« Il y a longtemps que le golf combat une mauvaise réputation. Et certains aspects sont justifiés. Il faut que notre sport s’adresse à tous, pas seulement aux hommes qui sont blancs et riches. »

Jonasson est à la tête de l’Association de golf amateur de la Colombie-Britannique depuis 1996. En 2004, il a mené, avec succès, une campagne visant à unifier les associations amateurs féminine et masculine de la province.

D’unifier les hommes et les femmes est une chose. Mais la nouvelle réalité de la diversité culturelle, c’est une autre paire de manches.

« Il y a quelques années, nous avons étudié la composition des joueurs qui participent à nos compétitions provinciales. Il y a des athlètes d’ascendance asiatique, moyen-orientale, autochtone… c’est une véritable mosaïque culturelle, » affirme Jonasson.

« Et puis on a regardé notre conseil d’administration. Cette diversité n’était absolument pas représentée. »

Après une période d’ajustement, les dirigeants de l’Association de golf de la Colombie-Britannique ont épousé cette diversité culturelle, comme en témoigne l’élection récente de Patrick Kelly, un autochtone, à titre de président. Leur conseil d’administration compte maintenant un professionnel du golf d’origine coréenne et un responsable des installations d’origine chinoise.

« L’avenir du golf dépendra de notre capacité à partager ce sport avec toutes les communautés, » affirme Jonasson.

Et il croit qu’éventuellement, « ce serait fantastique si, grâce à un effort soutenu, nous voyions des jeunes de toutes origines tomber en amour avec le sport et peut-être même y faire carrière, puis transmettre cet amour du golf à la génération suivante. »

Élue présidente de Golf Canada le mois dernier, Leslie Dunning a fait écho à cette réalité en créant un groupe de travail dans l’industrie du golf. Le groupe a récemment lancé une initiative innovante, la « Politique d’équité, de diversité et d’inclusion ».

Dévoilé en décembre, le préambule au document affirme que l’association « fait sien un environnement où l’équité, la diversité et l’inclusion sont les normes culturelles et où toute personne, quels que soient sa race, son ascendance, son lieu d’origine, sa couleur, ses origines ethniques, sa citoyenneté, ses croyances, son sexe, son orientation sexuelle, son identité de genre, son expression de genre, son âge, son casier judiciaire, son état matrimonial, sa situation familiale ou son incapacité, est respectée et appréciée à sa juste valeur. »

« Golf Canada cherche à créer un environnement accueillant qui encourage et soutient l’engagement dans le sport du golf, de manière à ce que la riche diversité de notre pays soit reflétée dans tous les aspects de notre organisation, » poursuit la présidente.

Dans le groupe de travail de 12 personnes mené par Dunning, il y avait des hommes et des femmes, des bénévoles et des membres du personnel, des représentants de Golf Canada et des associations provinciales, des professionnels de la PGA du Canada, de même que des propriétaires de terrains de golf.

« Les membres ont travaillé en duos qui effectuaient des recherches sur les groupes prioritaires quant auxquels nous souhaitions en savoir plus pour mener des initiatives visant les femmes, les personnes de minorités visibles, les groupes LGBTQ2+, les golfeurs handicapés, ceux provenant de différents groupes sociaux économiques et les juniors, » confie Dunning.

En addition à cette étude, trois de membres clés du groupe, soit Dunning, Liz Hoffman et Sue Vail, ont porté leur attention sur le développement de la Politique d’équité, de diversité et d’inclusion de Golf Canada. Dans le cadre d’un processus rigoureux, elles ont sondé ce qui était en place dans le monde du golf, du sport et dans d’autres organisations.

Souvent de fois, une politique ne vaut guère plus que le papier sur lequel elle est imprimée, une liste de souhaits qui, au pire, un vulgaire brouillon politically correct.

Mais Dunning est bien décidée à ce que cette Politique représente une exception.

« Nous avons exigé que les associations provinciales adoptent, adaptent ou développent une politique semblable. Nous nous en assurerons pendant les mois qui viennent. »

Lorsqu’elle a accepté la présidence de Golf Canada le mois dernier, Dunning a exprimé verbalement son engagement en ce sens.

« Il y a une diversité bien présente dans le monde du golf et il existe de nombreux groupes multiculturels qui se sont constitués pour jouer au golf. Nous voulons connaître ces groupes et nous engager envers eux pour déterminer comment nous pouvons les appuyer et définir des moyens de collaborer.

Au fur et à mesure que nous identifierons ces groupes, nous leur tendrons la main pour nouer des liens et mieux comprendre leurs besoins et leurs intérêts. Notre but est de devenir plus pertinents, pour plus de golfeurs, et leur procurer un environnement des plus accueillants. »