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25 années à célébrer

(Elbow Springs Golf Club)

Golf Canada regroupe plus de 1 400 clubs où des Canadiens de partout au pays pratiquent ce sport merveilleux qu’est le golf. Nous sommes très heureux de nous joindre aux célébrations du 25e anniversaire de clubs sélects qui atteignent cet important jalon en 2017.

Vous souvenez-vous de la première fois que vous avez arpenté un terrain de golf? Que vous avez initié au golf une personne qui vous est chère? Nous avons tous vécu des moments exceptionnels sur un parcours de golf.

Chez Golf Canada, nous aimerions que vous partagiez ces récits avec nous pour célébrer ces moments uniques. Nous vous invitons à visiter ch.golfcanada.ca pour explorer la liste des clubs qui célèbrent leur 25e anniversaire cette année et raconter vos belles histoires de golf.

Grands moments du golf en 1992

Tom Kite a triomphé à l’Omnium des États-Unis; Fred Couples a remporté son premier Tournoi des Maîtres; le 27 février 1992, à l’âge de 16 ans, Tiger Woods est devenu le plus jeune membre de la PGA en 35 ans.

Clubs célébrant leur 25e anniversaire

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Une fosse n’est pas qu’un trou de sable

Stanley Thompson (Golf Canada archives)

J’ai parfois l’impression que l’on ne parle pas assez de Stanley Thompson. Pourtant, cet homme est une légende. Et les légendes inspirent de nombreux auteurs et – époque oblige – blogueurs. Voici donc un blogue à son sujet.

Si le nom vous est inconnu, sachez que Stanley Thompson fut l’architecte de golf canadien par excellence, qui a conçu de nombreux parcours au Canada et hors de notre pays, 145 au total entre 1920 et 1952, à une époque où se déplacer était moins facile que de nos jours. Voilà de quoi appartenir à la légende.

Mais Thompson ne tient pas sa grandeur que du seul nombre de ses parcours. Fruits d’une réflexion approfondie, ses trous sont façonnés avec le plus grand soin en mettant en valeur le paysage environnant.

J’ai eu la chance de m’attaquer au Banff Springs ─ c’est de tous les parcours de Thompson celui que je préfère, mais on me dit que c’est parce que je n’ai pas encore découvert celui de Jasper…. Chaque trou m’a laissée béate d’admiration. Et les fosses de sable sont sans pareilles.

Vous n’avez jamais joué un parcours de Thompson? Voici ce que je vous propose. Imaginez-vous sur le tertre, les yeux fixés sur la balle (coefficient de difficulté : facile). Vous levez la tête et apercevez les arbres qui bordent l’allée et, au loin, le vert protégé par des monticules (coefficient de difficulté : moyen). Mais voici que les fosses vous agressent, qu’elles vous semblent de plus en plus grosses et qu’elles vous donnent l’impression d’un gant de receveur qui essaie de vous attraper (COEFFICIENT DE DIFFICULTÉ : À LA THOMPSON).

Récemment, un visiteur s’est présenté au Musée et Temple de la renommée du golf canadien avec un autoportrait signé par Stanley Thompson. Mon cœur s’est emballé. Cet homme, Scott Simpson, m’a raconté que son grand-père, Jack Milligan, avait été préposé au parcours de Jasper pendant plus de 30 ans. Et d’ajouter que cet autoportrait lui avait été offert par Thompson, non seulement pour souligner son travail à Jasper, mais aussi pour le remercier d’avoir participé en tant que contremaître à la construction de Banff. Vous trouverez à l’adresse suivante un texte qu’a rédigé à son sujet Ian Andrew.

Scott nous a généreusement fait don de ce portrait pour enrichir notre exposition sur Stanley Thompson. Il a beau être de petite dimension, ce n’en est pas moins une pièce fantastique. J’en ai envoyé une photographie à Ian Andrew qui m’a répondu : « C’est peut-être la meilleure signature [de Stanley Thompson] que j’aie vue. »

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Je remercie Scott de nous avoir permis d’exposer cette pièce et j’espère que les archives personnelles de son grand-père nous le feront encore mieux connaître.

NOTE : Jack Milligan était le fils de Rae Milligan, une légende du golf canadien qui a participé à de nombreuses compétitions internationales par équipes avec Marlene Streit et Margaret Todd.

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Bienvenue au Temple de la renommée!

Marilyn O'Connor, Marlene Streit, Lorie Kane and Sandra Post (Golf Canada Archives)

Le Temple de la renommée du golf canadien a accueilli trois nouveaux membres dans ses rangs distingués en 2016.

Lorie Kane (Charlottetown, Î.-P.-É.) et Warren Sye (London, ON) ont été intronisés dans la catégorie Joueurs tandis que le journaliste de golf Bob Weeks (Toronto, ON) l’était dans la catégorie Bâtisseurs. Les trois sont devenus les 75e, 76e et 77e membres du Temple de la renommée. On trouvera ici de plus amples informations sur la promotion de 2016.

Voici un aperçu des cérémonies d’intronisation de cet été qui ont une fois de plus rendu hommage à trois carrières exceptionnelles.


WARREN SYE – 18 juin – Weston Golf & Country Club

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Warren Sye et les invités jettent un regard sur le passé.

 

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Warren Sye et sa famille montent sur le podium.

 

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Warren Sye, Sandra Post, Marlene Streit et Gary Cowan

 

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Gary Cowan, Liz Hoffman, Sandra Post, Warren Sye et Kelly Roberts

 


BOB WEEKS – 20 juillet – Weston Golf & Country Club

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Mike Weir prononce une brève allocution lors de la cérémonie d’intronisation.

 

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Bob Weeks et Sandra Post

 

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Bob Weeks et sa famille

 

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Warren Sye, Lorne Rubenstein, Mike Weir, Bob Weeks, Sandra Post, Marlene Streit, Gary Cowan et Richard Zokol

 


LORIE KANE – 23 août – Édifice Royal Canadian Pacific

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Tiffany Gordon, Marlene Streit, Sandra Post et Marilyn O’Connor participent avec joie aux festivités.

 

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Lorie Kane et sa famille

 

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Lorie Kane et Hunter Harrison

 

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Marilyn O’Connor, Marlene Streit, Lorie Kane et Sandra Post

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Histoire du golf Olympique

Le retour du golf aux Jeux olympiques cet été marquera la fin d’une absence de plus d’un siècle, soit depuis les Jeux de St. Louis en 1904. Même les observateurs les plus sporadiques du sport le savent.

Mais l’histoire olympique de notre vénérable sport est méconnue de la plupart des gens et mérite d’être racontée.

Les Jeux de la deuxième Olympiade des temps modernes, à Paris en 1900, comportaient des compétitions de golf masculin et féminin.

Organisés et publicisés de manière plutôt informelle, sans cérémonies d’ouverture ou de clôture, ces Jeux se tenaient dans le cadre de l’Exposition universelle de Paris. La plupart des vainqueurs reçurent des trophées au lieu de médailles.

Charles Sands, des États-Unis, fut à cette occasion le champion de golf masculin après avoir battu le Britannique Walter Rutherford. Margaret Ives Abbott, une étudiante en art de Chicago, remporta pour sa part le tournoi féminin de neuf trous. Elle est morte en 1955 sans avoir jamais su qu’elle était la première femme des États-Unis à remporter une victoire olympique.

Aux Jeux de la troisième Olympiade, à St. Louis en 1904, le tournoi individuel de golf masculin fut remporté par le Canadien George S. Lyon, mais il n’y eut pas de compétition féminine, celle-ci ayant été remplacée par un tournoi masculin en équipes dont le Canada était absent. Seuls les États-Unis y participaient et ils remportèrent évidemment l’or, l’argent et le bronze.

Lyon s’est embarqué pour Londres en 1908 afin d’y défendre son titre de champion olympique, mais les débats entourant le site de compétition et les règlements firent en sorte que le golf olympique fut annulé à la dernière minute.

Les organisateurs des Jeux lui offrirent la médaille d’or comme « prix de présence », mais il refusa, disant qu’il ne l’avait pas méritée.

Les Jeux de 1912 se disputèrent à Stockholm, en Suède, mais le golf émergeait à peine dans ce pays nordique et il n’y fut pas présenté.

Même si, au fil des ans, on a beaucoup parlé de ramener le golf aux Olympiques, notamment aux Jeux d’Atlanta en 1996 et de Beijing en 2008, il n’y avait pas vraiment de vague de fond pour soutenir le golf, jusqu’à ce que Ty Votaw et Peter Dawson de la Fédération internationale de golf, accompagnés de Padraig Harrington, Michelle Wie, Suzann Pettersen et Matteo Manassero, se présentent à une réunion du Comité international olympique en 2009 avec le trophée olympique de Lyon et convainquent l’assemblée que le moment était venu pour le retour du golf aux Jeux.


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Histoire du golf Olympique

Cet article a été publié dans l’édition de mai 2016 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche.

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Un trophée unique

Olympic trophy (Graig Abel/ Golf Canada)

Le trophée olympique de golf connaît en ce moment une renaissance historique. Le retour du golf aux Jeux olympiques cet été a en effet projeté la splendide coupe en argent sterling sous les feux de la rampe où elle brille de mille éclats, alors qu’elle était restée quasiment dans l’ombre pendant des décennies.

Le réseau Golf Channel a présenté le trophée aux téléspectateurs plus tôt cette année à l’émission Morning Drive. Il est apparu en public à diverses occasions pour faire valoir le golf olympique, notamment à l’Omnium canadien RBC et au Tournoi sur invitation WGC-Bridgestone l’an dernier, ainsi qu’au PGA Merchandise Show d’Orlando, en Floride, cet hiver. Et son agenda est bien chargé pour les prochaines semaines (voir ci-dessus) : on devrait le voir au Royal Troon Golf Club, en Écosse, pour l’Omnium britannique, avant son retour la semaine suivante à Glen Abbey pour l’Omnium canadien RBC, puis il sera probablement à Rio de Janeiro du 5 au 21 août, à l’occasion des compétitions masculines et féminines de golf olympique.

Remis au Torontois George S. Lyon en 1904 à St. Louis, Missouri, le trophée n’a jamais autant brillé qu’aujourd’hui, même s’il était jusqu’ici exposé en permanence au Musée et Temple de la renommée du golf canadien, sur le terrain du Glen Abbey Golf Club d’Oakville, en Ontario. Ce retour sur la scène mondiale lui a redonné sa place parmi les plus prestigieux trophées de golf.

« Ayant souvent participé à l’Omnium canadien disputé à Glen Abbey, j’ai eu plusieurs fois l’occasion d’admirer le trophée olympique remporté par George Lyon en compétition individuelle », souligne Ben Crenshaw, deux fois champion du Tournoi des Maîtres et historien de golf réputé. « M. Lyon était l’un des plus grands golfeurs amateurs de l’histoire canadienne. Il jouait très bien, et sa victoire olympique de 1904 en éliminant Chandler Egan fut sans contredit le couronnement de sa carrière. C’est malheureux qu’il n’ait pas eu la chance de défendre son titre, puisqu’à compter de 1908, le golf était exclu des Jeux olympiques. »

Quelques compatriotes de Lyon reprennent le flambeau plus d’un siècle après son exploit : cet été, l’équipe de golf olympique du Canada ira au Brésil pour défendre notre médaille d’or. Le trophée est un puissant symbole pour nous rappeler cette victoire qui, au tableau des grands accomplissements golfiques canadiens, figure aux côtés de celle de Mike Weir au Tournoi des Maîtres en 2003.

« Il y a une sorte d’aura qui entoure ce trophée », déclare Nick Taylor, un des pros canadiens qui se sont illustrés sur le PGA TOUR et qui tentent de se tailler une place au sein de l’équipe olympique masculine. « Quand on s’en approche, on le ressent. C’est spécial. »

Le journaliste chevronné Lorne Rubenstein partage cette impression. Un de ses premiers boulots au golf fut d’être conservateur du Musée et Temple de la renommée du golf canadien dans la grande salle du rez-de-chaussée de l’ancien monastère jésuite de Glen Abbey. Aujourd’hui membre du Temple de la renommée lui-même, il se souvient avec plaisir des moments qu’il a passés à proximité de cette icône de l’histoire golfique.

« Le trophée olympique était exposé à la place d’honneur, sur son propre piédestal au centre du musée, se rappelle Rubinstein. Chaque jour, je me faisais un devoir d’aller voir cette coupe majestueuse, richement ornementée, qui semblait monter la garde dans cette salle où la lumière pénétrait à travers les fenêtres serties de plomb. Elle me semblait presque mystique. Le trophée appartenait au Canada et à tous les golfeurs. Je me suis longtemps demandé si on verrait un jour le golf revenir aux Jeux olympiques et si des golfeurs de partout dans le monde se disputeraient ce trophée emblématique, absolument unique parmi tous les trophées de golf. »

La coupe, faite d’argent sterling 26 points comme tous les trophées et médailles de golf olympique des Jeux de St. Louis en 1904, avait été commandée par le club hôte des compétitions, le Glen Echo Country Club. C’est une entreprise de l’endroit, J. Bolland Jeweller Co., qui avait dessiné et fabriqué le trophée orné sur un côté d’une gravure représentant le grandiose pavillon de Glen Echo.

Fred Lyon, le fils de George S. Lyon, a fait don du trophée, ainsi que des bâtons utilisés par son père aux Jeux olympiques, lorsqu’il était au Conseil des gouverneurs de l’Association Royale de Golf du Canada (RCGA, aujourd’hui Golf Canada), à la fin des années 1950.

« Dans les années 1950, la RCGA avait commencé à collectionner des documents historiques et des objets souvenirs dans le but de créer une bibliothèque et un musée », explique Meggan Gardner, conservatrice actuelle du Musée et Temple de la renommée du golf canadien. « C’était généreux pour la famille Lyon d’offrir en don ces précieux morceaux de leur héritage. C’est sans contredit le joyau de notre couronne. »

Comme le souligne Rubenstein, le joyau de la couronne golfique canadienne est sur le point de briller à l’échelle mondiale.

« Il n’y a jamais eu rien de tel, dit-il. Dans mon esprit, je vois toujours le trophée trônant au centre du musée, m’attirant comme il a attiré tant de visiteurs, et comme il attirera l’attention du monde entier cet été lors des Jeux olympiques de Rio de Janeiro. »


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Un trophée unique

Cet article a été publié dans l’édition de mai 2016 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche.

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George S. Lyon : un homme aux multiples talents

George S. Lyon (Golf Canada Archives)

A lors qu’on devrait l’honorer comme étant l’un des plus grands héros sportifs du Canada, George Seymour Lyon est méconnu au pays, et c’est bien triste.

Mais cela devrait changer cet été lors des Jeux olympiques de Rio de Janeiro, où l’on reconnaîtra enfin son titre de champion olympique, remporté en 1904 aux derniers Jeux d’été où le golf fut disputé dans cette arène.

Mais malgré toute cette attention médiatique, y aura-t-il quelqu’un pour raconter son histoire? Sait-on vraiment qui était cet homme et comment il devint l’athlète formidable qui, après s’être mis au golf dans la trentaine seulement, allait remporter la médaille d’or olympique à 46 ans face à une étoile montante qui n’avait même pas la moitié de son âge? Qui se souvient que, quatre ans après son exploit, Lyon allait être un des premiers sportifs de l’histoire olympique à refuser une médaille d’or, sous prétexte qu’il ne l’avait pas méritée?

« Ce qu’a fait George S. Lyon à 46 ans, et tous les autres accomplissements de sa vie, c’est une histoire fabuleuse, déclare Scott Simmons, chef de la direction de Golf Canada. Il ne fait aucun doute pour moi que, si ses exploits en tant qu’athlète polyvalent, il les réalisait aujourd’hui, sur la scène sportive moderne et dans le paysage médiatique contemporain, plutôt qu’à la fin du XIXe siècle et au début du XXe , nous serions en train de célébrer une des idoles sportives les plus remarquables du Canada. Son histoire est probablement l’une des plus fascinantes des annales du sport. »

George Seymour Lyon est né en 1858 à Richmond, Ontario, non loin d’Ottawa. Il était né pour marquer l’histoire, semble-t-il. Son grand-oncle Robert Lyon a été le dernier à perdre un duel au Canada. Son grand-père George Lyon fut blessé à la bataille de Chippewa durant la Guerre de 1812; une bataille mémorable car c’était la première fois que des soldats de l’armée des États-Unis défaisaient des soldats britanniques sur le champ de bataille.

La famille Lyon déménagea à Toronto où le jeune George allait faire preuve de remarquables talents d’athlète. Quel que soit le sport qu’il pratiquait – athlétisme, baseball, cricket, hockey, tennis, curling –, il y excellait.

À 18 ans, il établit un nouveau record canadien de saut à la perche. Lyon était aussi reconnu comme étant l’un des meilleurs, sinon le meilleur batteur de cricket au Canada, à une époque où ce sport était encore très prisé au pays.

En 1894, lors d’un match opposant son équipe de Toronto à celle de Peterborough, Ontario, il a porté la batte sans coup férir pour 238 points, un record qui a tenu 40 ans. Il était régulièrement nommé capitaine des équipes canadiennes lors de compétitions internationales.

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George S. Lyon, assis au centre de son équipe de cricket Canadian International Eleven en 1894. (Archives de Golf Canada)

Lyon était aussi un assez bon joueur de curling pour faire partie de plusieurs équipes et il fut l’assistant capitaine d’un équipe qui remporta la « chope » d’Ontario.

Le golf est arrivé tard dans la vie de Lyon. Il était trop occupé à jouer au cricket, l’été, pour s’y intéresser et considérait même le golf avec un certain dédain.

À 38 ans, selon ce qu’on raconte, il attendait que débute un entraînement de cricket quand son ami John Dick l’a invité à essayer le golf sur le parcours adjacent au terrain de cricket. Après quelques élans, Lyon avait attrapé la piqûre du golf, comme tant d’autres avant et après lui.

Faisant fi du style de jeu de l’époque, il cognait avec toute la puissance dont il était capable, comme s’il frappait une balle de cricket avec sa batte. Son élan, peu orthodoxe sans doute, donnait des distances prodigieuses. S’ajoutant à son habileté d’athlète né, c’est ce qui lui a permis de maîtriser rapidement le golf, si rapidement d’ailleurs que seulement deux ans plus tard, il remportait le premier de ses huit titres – un record – de Champion amateur du Canada.

En septembre 1904, Lyon prenait le train pour se rendre à St. Louis, Missouri, afin de participer aux Jeux olympiques d’été, en compagnie de deux autres golfeurs du Lambton Golf and Country Club qu’il avait aidé à fonder et à aménager dans ce qui était alors une banlieue de Toronto.

À 46 ans, Lyon se qualifie pour la finale en partie par trous, où il doit affronter Chandler Egan, 20 ans, étoile montante du golf américain qui, plus tôt cet été-là, est devenu Champion amateur de l’Ouest et aussi des États-Unis.

Lors de la finale d’une journée sur 36 trous, joués en partie sous une pluie diluvienne, Lyon a gagné par une marge de 3 et 2 pour mériter la médaille d’or olympique (aujourd’hui égarée depuis longtemps) et le majestueux trophée de championnat qui trône au Musée et Temple de la renommée du golf canadien, à Glen Abbey.

Egan, invoquant l’épuisement, s’est retiré à son hôtel tandis que Lyon, dont la presse locale s’était moqué pour son âge et son surpoids, traversait la salle de banquet en marchant sur les mains pour aller recevoir son trophée.

Quatre ans plus tard, Lyon est allé à Londres, en Angleterre, pour défendre son titre olympique. À son arrivée, les organisateurs des Jeux d’été 1908 l’informèrent que le golf avait été annulé en raison d’une dispute autour des règles définissant le statut d’amateur. On lui offrit la médaille d’or par défaut, mais Lyon refusa, disant qu’il ne l’avait pas méritée.

George S. Lyon allait continuer de participer à des compétitions de golf pendant de nombreuses années et siégea comme administrateur de l’Association Royale de Golf du Canada (aujourd’hui Golf Canada) dont il fut président en 1923.

Il est décédé en 1938, à 79 ans.


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George S. Lyon

Cet article a été publié dans l’édition de mai 2016 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche.

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Cartographie de l’histoire du golf canadien

OAKVILLE, ON ─ Le riche héritage des parcours de golf canadiens est rassemblé et présenté dans un nouveau site Web interactif qui cartographie les 143 ans d’histoire des parcours canadiens d’un océan à l’autre.

Grâce aux efforts concertés du Musée et Temple de la renommée du golf canadien, de Golf Canada et de la Fondation Golf Canada, le site Web Histoire des parcours de golf canadiens retrace l’odyssée du golf dans notre pays depuis l’inauguration du tout premier parcours, le Royal Montreal Golf Club, établi en 1873.

Le site interactif, présenté de façon chronologique, est à la fois un outil historique et une base de données détaillée des nombreux parcours, passés et présents, qui ont façonné le paysage du golf canadien depuis 143 ans. La fonction Chercher des individus permet aux utilisateurs de découvrir les architectes qui ont bâti le sport du golf au Canada ainsi que les nombreux professionnels de la PGA du Canada qui poursuivent cette mission.

« En plus de constituer une excellente ressource pour la découverte de nos nombreux établissements de golf, le site Web Histoire des parcours cana-diens célèbre les origines du golf et dresse la carte du golf dans des communautés d’un océan à l’autre », a déclaré Karen Hewson, directrice générale, services aux membres et du patrimoine, de Golf Canada. « Cette carte interactive raconte à sa manière l’histoire du golf au pays et fournit un aperçu de l’état de ce sport et de son évolution au fil des 143 dernières années. Cette carte vise avant tout à encourager la participation des golfeurs de tout le Canada. Rétroaction, suggestions de modifications, articles et photos : voilà autant de moyens de promouvoir cette initiative qui ne prendra tout son sens que si les utilisateurs s’engagent à fournir le meilleur contenu possible. Il est certain que de nombreuses personnes trouveront une bonne raison de collaborer à l’élaboration de cette carte. »

Et d’ajouter Hewson : « Un instantané du développement du golf au Canada renforce l’importance des contributions de nombreuses personnes, qu’il s’agisse d’architectes renommés ou de professionnels de grand talent, tout en mettant l’accent sur les repères historiques et les destinations à couper le souffle qui définissent le paysage du golf canadien. Le site Web examine non seulement notre situation présente comme nation golfique, mais aussi notre passé en tenant compte des étapes qui ont été franchies et des personnes qui depuis plus d’un siècle ont participé à l’évolution du golf canadien. »

De nombreux parcours ont été l’hôte de l’Omnium canadien RBC, de l’Omnium féminin Canadien Pacifique, de championnats nationaux amateurs de Golf Canada, de compétitions provinciales ou de la PGA du Canada. Cette base de données historique reconnaît le rôle qu’ont joué ces championnats dans l’histoire du golf canadien.

Si le site Histoire des parcours de golf canadiens constitue une mine d’informations, il est aussi un carrefour social qui favorise l’interaction entre les passionnés de golf. Les profils de parcours permettront aux utilisateurs de partager leurs histoires personnelles, leurs conseils et leurs renseignements. Clubs de golf et individus sont invités à participer à la compilation de l’histoire du golf canadien en soumettant des articles, des photos et des mises à jour des parcours de leur région.

« Cette initiative rehaussera la recherche sur l’histoire du golf canadien grâce à la participation ouverte de la communauté golfique », a déclaré Scott Simmons, chef de la direction de Golf Canada. « Nous invitons les clubs et les individus à enrichir ce carrefour vivant et dynamique du golf canadien en partageant des photos et des articles de leur parcours de prédilection. »

À l’heure de son lancement, le site Histoire des parcours de golf canadiens comprend de l’information sur plus de 1 800 parcours auxquels s’ajoutent chaque jour des faits et des photos. Chaque page de club propose une fonction « Proposer une édition » ainsi qu’un espace où les individus peuvent partager leur histoire et fournir des renseignements pertinents.

Le Temple de la renommée du golf canadien remercie Scott Burke, Dave Daye, Emily White et Laura Di Nicola pour avoir mis leur temps et leurs efforts à la mise sur pied du site Histoire des parcours de golf canadiens.

Pour de plus amples renseignements ou pour contribuer au site Histoire des parcours de golf canadiens, visitez dev-www.golfcanada.ca/histoireparcours.

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Les secrets du Temple de la renommée

The Canadian Golf Hall of Fame and Museum (Golf Canada Archive)

J’ai le privilège de présider le Comité de sélection du Temple de la renommée du golf canadien, qui regroupe aussi neuf de mes pairs dévoués. Chacun de nous est animé d’un grand respect pour la responsabilité qui nous incombe et pour l’intégrité qu’exige notre rôle au Temple de la renommée.

Le comité de sélection, où ne peut siéger aucun membre du Conseil d’administration de Golf Canada, se compose comme suit :

Les membres du comité y siègent pour un mandat de trois ans, jusqu’à un maximum de deux mandats (six ans). Les noms des personnes qui se portent volontaires et offrent leur temps pour siéger au Comité de sélection sont publiés chaque année dans le Rapport annuel de Golf Canada.

Jusqu’au 31 juillet de chaque année, le comité reçoit les nominations de candidats au Temple de la renommée, soumises par l’industrie canadienne du golf et le grand public.

À la réception d’une candidature, le personnel du Temple de la renommée monte un dossier réunissant toutes les lettres d’appui et la documentation justificative, ainsi qu’une fiche d’information présentant les principaux accomplissements de la personne et tout autre renseignement pertinent. Tous les dossiers de candidature sont regroupés en une trousse avec les mises à jour des dossiers reportés des années précédentes. Chaque membre du Comité de sélection reçoit une copie de cette trousse et a deux mois pour l’étudier.

Le comité se réunit durant l’automne pour discuter des candidatures, celles de l’année et celles reportées. Une dernière réunion se tient en février, où les membres du comité finalisent leurs débats et votent. Il n’y a aucune limite au nombre de candidatures que peut étudier le Comité de sélection chaque année.

Bien que Golf Canada finance entièrement l’administration du Temple de la renommée du golf canadien, du Musée et des archives, l’organisation n’a aucune influence sur les mises en candidature et ne participe d’aucune manière au processus de sélection.

Comme c’est le cas pour tous les temples de la renommée, le processus de sélection, les élus eux-mêmes et les candidatures rejetées feront toujours l’objet de débats et de critiques. Même si toutes les candidatures soumises au comité de sélection ne finissent pas par être élues au Temple de la renommée, cela ne diminue en rien l’apport de ces personnes au golf canadien ni la valeur de l’appui qu’elles ont reçu de leur entourage ou de leurs pairs.

Je me fais la porte-parole de tous les membres dévoués du Comité de sélection en affirmant que nous ferons toujours en sorte que les chefs de file les plus exceptionnels de notre sport soient reconnus pour leur empreinte indélébile sur le golf au Canada.


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Les secrets du Temple de la renommée

Cet article a été publié dans l’édition de avril 2016 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image à la gauche.

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Doubles vainqueurs de l’Omnium canadien et du Tournoi des Maîtres

The RBC Canadian Open Trophy (Golf Canada Archive)

Douze golfeurs seulement ont signé la victoire à l’Omnium canadien et au Tournoi des Maîtres, mais aucun d’entre eux durant une même année. À l’approche de l’édition 2016 de ces deux tournois, le Musée et Temple de la renommée du golf canadien jette un regard rétrospectif sur ces 12 joueurs qui forment un groupe sélect.

L’Omnium canadien RBC 2016 aura lieu au Glen Abbey Golf Club (Oakville, ON), du 18 au 24 juillet. On trouvera de plus amples renseignements sur le site officiel du tournoi.


Sam Snead

Sam Snead
Omnium canadien

  • 1938
  • 1940
  • 1941
Tournoi des Maîtres

  • 1949
  • 1952
  • 1954

Craig Wood

Craig Wood
Omnium canadien

  • 1942
Tournoi des Maîtres

  • 1941

Byron Nelson

Byron Nelson
Omnium canadien

  • 1945
Tournoi des Maîtres

  • 1937
  • 1942

Arnold Palmer

Arnold Palmer
Omnium canadien

  • 1955
Tournoi des Maîtres

  • 1958
  • 1960
  • 1962
  • 1964

Doug Ford

Doug Ford
Omnium canadien

  • 1959
  • 1963
Tournoi des Maîtres

  • 1957

Art Wall Jr.

Art Wall Jr
Omnium canadien

  • 1960
Tournoi des Maîtres

  • 1959

Billy Casper

Bill Casper
Omnium canadien

  • 1967
Tournoi des Maîtres

  • 1970

Tommy Aaron

Tommy Aaron
Omnium canadien

  • 1969
Tournoi des Maîtres

  • 1973

Gay Brewer Jr.

Gay Brewer
Omnium canadien

  • 1972
Tournoi des Maîtres

  • 1967

Mark O’Meara

Mark O'Meara
Omnium canadien

  • 1995
Tournoi des Maîtres

  • 1998

Tiger Woods

Tiger Woods
Omnium canadien

  • 2000
Tournoi des Maîtres

  • 1997
  • 2001
  • 2002
  • 2005

Vijay Singh

photo Bernard Brault © RCGA 2004 photobro@videotron.ca www.bernardbrault.com
Omnium canadien

  • 2004
Tournoi des Maîtres

  • 2000
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Le golf canadien pleure le décès de Dan Halldorson

Dan Halldorson (De nos archives)

C’est avec beaucoup de tristesse que Golf Canada, le Temple de la renommée du golf canadien et la communauté golfique dans son ensemble pleure le décès de Daniel (Dan) Albert Halldorson le 18 novembre 2015 à l’âge de 63 ans.

Halldorson a subi un accident vasculaire cérébral lundi le 16 novembre à son domicile de Cambridge, Illinois, et est décédé deux jours plus tard. Il laisse dans le deuil son épouse Patricia, sa fille Angela, son fils Mark et trois petits-enfants, ainsi que d’innombrables amis au sein de la communauté golfique canadienne et internationale.

Né le 2 avril 1951 à Winnipeg, le fils d’Alice et Daniel Halldorson a eu une influence marquante sur le golf, tant sur les parcours que dans le monde du golf en général.

Jeune golfeur, il a été cadet d’un autre membre du Temple de la renommée du golf canadien, le Saskatchewannais Wilf Homenuik avec qui il se liera d’une grande amitié. Halldorson a toujours reconnu que Homenuik avait été l’un de ses mentors au golf.

Devenu professionnel en 1971, il a connu sa première victoire à ce titre la même année en remportant le Championnat de la PGA du Manitoba.

L’un des golfeurs canadiens les plus constants tout au long de sa carrière professionnelle, Halldorson a été membre du Circuit de la PGA de 1975 à 2004, où il a connu des victoires à l’Omnium de Pensacola en 1980 et à la Classique de golf Deposit Guaranty en 1986. Entre autres exploits, il a remporté la Coupe du monde pour le Canada en duo à deux reprises, soit avec Jim Nelford en 1980 et avec Dave Barr en 1985.

Longtemps concurrent et supporter de l’ancien Circuit canadien (aujourd’hui le Circuit Mackenzie – PGA TOUR Canada), il a accumulé sept victoires en carrière sur ce circuit et en fut nommé membre à vie en 2005. Il allait devenir directeur exécutif adjoint du Circuit canadien de 2005 à 2011.

Élu deux fois golfeur professionnel de l’année au Canada par ScoreGolf, en 1981 et 1983, Halldorson était depuis 2013 directeur du golf au club d’Oak Island Resort au Manitoba.

Sa contribution au golf lui a valu son intronisation au Temple de la renommée du golf canadien en 2002, ainsi qu’au Manitoba Golf Hall of Fame en 2003 et au Manitoba Sports Hall of Fame en 2007.                                                                        

Déclaration de Jeff Monday, président du Mackenzie Tour – PGA TOUR Canada :

« C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Dan Halldorson, un homme dont les accomplissements pour le golf canadien, tant à titre de golfeur que de bâtisseur de ce qui est maintenant le Circuit Mackenzie, font de lui l’un des plus importants contributeurs au golf de l’histoire canadienne. En tant que golfeur, Dan s’est inscrit parmi les meilleurs de sa génération, avec une victoire sur le Circuit de la PGA, sept sur le Circuit Mackenzie et deux en duo pour le Canada à la Coupe du monde. Son apport au golf professionnel canadien va cependant bien au-delà de ses années de jeu, notamment par son implication dans la création, puis dans l’administration du Circuit Mackenzie comme Commissaire adjoint. Nos pensées vont à sa famille en ces moments de peine. »

Déclaration de Scott Simmons, chef de la direction de Golf Canada :

« Au nom de toute la communauté golfique, des golfeurs, des associations et des concurrents dont la vie a été marquée par son passage, nous sommes profondément attristés par le décès de Dan Halldorson. Ses succès sur les parcours de golf et sa contribution au vénérable sport ont été remarquables et, bien que nous pleurions sa perte, son héritage exceptionnel mérite d’être célébré. »

Les accomplissements de Dan Halldorson à titre de golfeur de compétition tant amateur que professionnel sur les scènes provinciale, nationale et internationale comprennent :

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