De nos archives

Le temple de la renommée du golf Canadien établit un seuil à 40 ans

Canadian Golf Hall of Fame

Oakville, ON – Le Temple de la renommée du golf canadien annonce qu’à la suite d’une révision en profondeur de son cadre de références et de son processus d’élection, le Comité de sélection du Temple de la renommée a établi une limite d’âge minimum de 40 ans pour qu’un candidat puisse désormais être intronisé au Temple de la renommée du golf canadien.

Cette modification des procédures de nomination et d’élection est une première en ce qui a trait à l’imposition d’un seuil d’âge aux candidatures éligibles pour recevoir les plus grands honneurs du golf canadien.

« Le Comité de sélection a entrepris un examen en profondeur de son cadre de références et de son processus d’élection dans le but de mieux aligner les protocoles de sélection du Temple de la renommée du golf canadien sur ceux des autres temples de la renommée établis dans l’ensemble de la communauté golfique mondiale, a déclaré Sandra Post, présidente du Comité de sélection du Temple de la renommée du golf canadien. Alors que le Temple de la renommée du golf mondial a imposé un seuil de 50 ans, nous étions d’avis que notre propre temple de la renommée nationale serait mieux servi par une limite d’âge à 40 ans. Le Comité estimait aussi que ce changement normaliserait notre processus de sélection et qu’il serait dorénavant mieux défini. »

Au fil de ses 50 ans d’histoire, le Temple de la renommée du golf canadien n’a intronisé que quatre personnes de moins de 40 ans dans son panthéon : Marlene Streit en 1971 (37 ans), Mike Weir en 2009 (39 ans), Doug Roxburgh en 1990 (39 ans) et Gary Cowan qui, à 34 ans en 1972, fut le plus jeune golfeur jamais élu membre du Temple de la renommée.

Le Comité de sélection du Temple de la renommée du golf canadien se réunira au cours des prochaines semaines pour étudier la liste des candidats soumis à leur vote dans le cadre du processus de candidature du Temple de la renommée.

« Étant donné que notre processus de mise en candidature est ouvert et que nous nous réunirons bientôt pour étudier les nominations soumises, le Comité de sélection a jugé important de se montrer transparent envers la communauté golfique canadienne en précisant qu’à l’avenir, une limite d’âge minimum s’impose aux candidatures et qu’elle sera indiquée sur le Formulaire de nomination à compter de maintenant. »

Les candidatures à l’élection au Temple de la renommée du golf canadien peuvent être soumises en tout temps durant l’année (cliquez ici pour accéder au Formulaire de nomination). Pour être éligible au Temple de la renommée du golf canadien l’année suivante, cependant, la candidature doit être soumise et reçue en date du 31 juillet de l’année courante.

De nos archives

Sandra Post: 50e anniversaire de sa première victoire en LPGA

Sandra Post
Sandra Post (Focus on Sport/Getty Images)

L’illustre Sandra Post, qui siège au Temple de la renommée du golf canadien, célèbre non seulement son anniversaire cette semaine, mais elle fête aussi le 50e de sa première victoire en LPGA.

Reflétant sur sa longue liste de réalisations, qui comprend un trophée Lou Marsh à titre d’athlète par excellence au Canada, le prix de la Presse canadienne comme athlète féminine de l’année au pays – à deux reprises – et l’honneur d’être décorée de l’Ordre du Canada, Post croit que d’avoir gagné le Championnat de la LPGA, un tournoi majeur à sa première tentative, restera le moment qui définit le mieux l’héritage qu’elle lègue sur le terrain.

Mais après déjà 50 ans depuis ce gain, Post est consciente qu’elle a une plus grande mission hors du terrain, soit d’aider à promouvoir le golf auprès des femmes et de rehausser leur statut dans le sport.

« Ce n’était pas qu’à propos du sport, » dit-elle. « Je savais qu’il y avait d’autres enjeux. Je l’ai réalisé rapidement. »

Post raconte qu’elle ne saisissait pas l’énormité, à l’époque, de ce que signifiait cette victoire dans un tournoi majeur, avant que ne se pointe cet anniversaire. Elle a remporté quelques tournois plus tard en carrière qui sont devenus des majors depuis coup (Post a gagné le tournoi ANA Inspiration à deux reprises lorsqu’il était connu sous le nom de Colgate-Dinah Shore Winner’s Circle, mais n’était pas encore un tournoi majeur). Elle ne réalisait pas encore que ce sont les majors qui définissent une carrière.

« Ce sont des moments qui demeurent en toi, » affirme-t-elle. « Qu’on soit championne de l’Omnium américain, ou championne de la LPGA, c’est vraiment fabuleux. »

Post n’avait que vingt ans lorsqu’elle s’est présentée au départ du Championnat de la LPGA de 1968 à Pleasant Valley Country Club, situé à environ une heure de Boston.

Elle a conclu les 72 trous à deux coups au-dessus de la normale, à égalité avec son idole de l’époque Kathy Whitworth, elle qui était déjà signataire de 27 gains en LPGA (et qui en enfila 88 en carrière, un record). Ce fut une ronde de prolongation de 18 trous qui trancha le lendemain en faveur de la championne.

Post se rappelle avoir téléphoné à son père à Toronto pour lui annoncer qu’il y aurait prolongation le lundi et ce dernier obtint un siège dans le dernier avion du dimanche pour Boston en compagnie des journalistes qui venait de couvrir la victoire de Bob Charles à l’Omnium canadien tenu au club St George’s.

Post n’arriva pas à trouver le sommeil cette nuit-là et sauta dans sa voiture pour aller chercher son père à l’aéroport de Boston. Les journalistes présents n’en croyaient pas leurs yeux de voir que Sandra Post, qui disputait la ronde la plus importante de sa vie le lendemain, s’était farci deux heures de route aller-retour, à minuit. Mais cette dernière dit simplement qu’elle n’avait rien de mieux à faire à l’aube de la supplémentaire.

Lors du repas qui eut lieu plus tôt en soirée, elle se remémore être assise aux côtés de Mickey Wright (membre du Temple de la renommée mondial du golf et gagnante à 82 reprises sur le circuit de la LPGA) et Susie Berning (gagnante de quatre tournois majeurs de la LPGA) et leur demanda ce qu’elle devait faire pour vaincre Whitworth le lendemain.

« Je me souviens de Susie qui me disait d’y mettre toute la gomme, dès le départ. Et je lui dis, quoi, vraiment ? OK alors ! Je n’oublierai jamais cet échange, » raconte Post. « Je n’avais pas de stratégie particulière, mais j’étais excitée au possible d’être assurée de terminer en deuxième position du Championnat de la LPGA, » s’exclame-t-elle en riant.

« Une énorme foule était sur place pour assister à ce duel rappelant David contre Goliath, » dit Post. Elle se rappelle du cadet, qui avait à peine 14 ans, et que le total de leurs âges éclipsait à peine celui de Whitworth — elle qui avait 29 ans à l’époque.

Post débuta la journée en inscrivant trois oiselets consécutifs, mais Whitworth inscrit un aigle et un oiselet lors des quatre premiers tous et les deux golfeuses étaient toujours nez à nez.

« J’ai jeté un coup d’œil à Susie qui était sur la colline près du 4e trou et je lui ai dit : «c’est tout ce que j’ai ! Et maintenant, qu’est-ce je fais ? », se rappelle Post. « Elle a simplement levé les bras au ciel. »

Alors que la journée suivait son cours, il en devint évident que Post allait être sacrée championne, puisqu’elle jouissait à ce point d’une avance de cinq coups.

Mais Wright était déjà l’une des plus grandes championnes de la LPGA : il était hors de question pour Post de la prendre à la légère. Toutefois, au fur et à mesure que le match progressait, il était clair que c’est Post qui allait l’emporter.

Post a calé une approche de 90 verges au 15e trou, une normale quatre, pour réussir l’oiselet et se forger une avance de sept coups. Lorsqu’elles en furent au 17e, Whitworth décocha la balle dans les arbres à partir des jalons et ne put s’en extirper. Elle inscrit un quadruple boguey et Post vogua vers la victoire avec sept coups d’avance, terminant à -5, tandis que Whitworth y allait d’un score final de deux au-dessus de la normale.

Post enleva le titre et une « énorme » bourse de 3 000 $ US, la plus grosse somme qu’elle avait remportée jusqu’alors. Elle dit avoir toujours une copie du chèque en sa possession !

« J’ai aussi reçu un boni de Spalding. J’ai sauté dans ma voiture et pris la route de Baltimore, où se déroulait le tournoi suivant, avec le sentiment d’être riche, » raconte-t-elle en s’esclaffant.

En reflétant sur cette victoire d’il y a déjà 50 ans, Post affirme qu’elle a une tonne de bons souvenirs sur le terrain, mais que c’est à l’extérieur du parcours qu’elle a vraiment appris où se trouvait sa place dans le monde.

Elle sait que les femmes jouaient alors pour les bourses et qu’elles avaient besoin de cet argent pour joindre les deux bouts, mais, aussi, elle relate que toutes les golfeuses qui évoluaient sur le circuit de la LPGA à l’époque désiraient élever le statut des femmes dans le sport et qu’elles étaient toutes bien conscientes de ce rôle.

Post affirme aussi que le vote tenu pour l’attribution du Trophée Lou Marsh en 1968 fut un point tournant de sa réalisation qu’elle devait en faire plus pour promouvoir l’avancement des femmes dans le sport professionnel. Elle termina en cinquième place du scrutin cette année-là.

« J’ai pris cela très au sérieux. Je venais de remporter le titre de Recrue par excellence, j’avais gagné un tournoi majeur, et j’étais devenue la première femme canadienne à vraiment percer dans le monde du golf professionnel. Le fait d’être une femme qui excelle dans un sport professionnel… et de me classer 5e au scrutin… je n’ai jamais cru que ce n’était pas juste, mais cela m’a fait réaliser que j’avais encore du boulot à accomplir, » avoue-t-elle. « Je me devais de faire passer le message à notre pays. »

Post dit que c’était un honneur pour elle de passer le flambeau du golf professionnel canadien à Gail Graham et à Dawn Coe-Jones, puis de les voir à leur tour faire de même vers Lorie Kane et A.J. Eathorn qui l’ont légué à Brooke Henderson et à Alena Sharp.

Cela la réjouit de constater les progrès effectués dans le golf féminin, notamment en ce qui a trait aux bourses d’études et à la hausse de la cagnotte lors des tournois de la LPGA. Elle n’a aucun doute à ce que Brooke Henderson passe le flambeau à son tour dans un avenir pas trop lointain, compte tenu du fait que le peloton de la LPGA semble croître en talent, tout en rajeunissant, d’une année à l’autre.

« J’observe les enjeux sociaux et je vois tout ce qu’on a réussi à accomplir. Absolument. Il reste beaucoup de travail à faire au sujet des disparités qui existent au niveau des bourses, entre autres, mais j’ai généralement tendance à voir le côté positif, » dit-elle.

Âgée de 70 ans, Post est toujours aussi vive d’esprit. Sa victoire acquise il y a maintenant un demi-siècle fut un point tournant pour le golf féminin au Canada et a pavé la voie à de nombreuses athlètes. Même si elle n’était qu’âgée d’un « jeune 20 ans » à l’époque où elle entra dans le cercle des vainqueurs, elle affirme que de faire partie d’un tel groupe de femmes est une expérience qu’elle n’oubliera jamais.

« Lorsque j’y repense, j’ai tant d’admiration pour celles qui ont fondé la LPGA et ce qu’elles ont accompli. Tu parles de pionnières à l’état pur, pas seulement au golf, mais pour la condition féminine. Pour aider à faire bouger l’aiguille au profit des femmes, » dit-elle.  « Je ne changerais pas l’époque où j’ai vécu cela pour toute autre. »

De nos archives

Gail Graham et le regretté A.V. Macan seront intronisés au Temple de la Renommée du Golf Canadien

A.V. Macan et Gail Graham

Le Musée et Temple de la renommée du golf canadien annonce fièrement que l’ancienne joueuse du Circuit de la LPGA Gail Graham et le grand architecte de parcours, feu Arthur Vernon (A.V.) Macan, seront intronisés en 2018 au Temple de la renommée du golf canadien.

Mme Graham a été élue dans la catégorie des joueurs et M. Macan, dans la catégorie des bâtisseurs pour ses réalisations en architecture de parcours de golf. Graham et Macan seront les 80e et 81e membres du Temple de la renommée du golf canadien.

« Le Temple de la renommée du golf canadien reconnaît les hauts faits de personnes exceptionnelles qui ont eu un immense impact sur le sport. Nous sommes honorés d’accueillir Gail Graham et le regretté Arthur Vernon (A.V.) Macan au panthéon du golf, a déclaré Sandra Post, présidente du Comité de sélection du Temple de la renommée. Gail était déjà une golfeuse accomplie lorsqu’elle a délaissé la compétition pour poursuivre une seconde carrière fructueuse en tant qu’administratrice de tournoi et de la LPGA. De son côté, Macan a énormément contribué au domaine de la conception de terrains de golf, notamment par ses réaménagements qui sont devenus synonymes d’excellence en matière d’architecture de parcours de golf. »

« Le moins que je puisse dire, c’est que je suis époustouflée et ravie, en toute humilité, a déclaré Graham. Je respecte et admire tous les membres du Temple de la renommée, et c’est pour moi un très grand honneur de me joindre à ces personnages formidables qui ont tant fait pour le golf canadien. »

En étant intronisé au panthéon du golf, Macan – que l’on appelait affectueusement « Mac » – devient le 5e architecte de parcours à recevoir les honneurs du Temple de la renommée du golf canadien.

« Mac était mon grand-père et, bien que je n’aie jamais eu le privilège de le connaître, je sens qu’il fait toujours partie de notre vie, a souligné Matthew Macan, l’un des sept petits-enfants de l’architecte. C’est un immense honneur pour notre famille et nous avons hâte de faire le voyage depuis la Grande-Bretagne pour être avec vous au Canada lors de la cérémonie. »

L’intronisation de Gail Graham et du regretté A.V. Macan au Temple de la renommée du golf canadien aura lieu le mardi 24 juillet 2018, Journée du Temple de la renommée, durant la cérémonie d’ouverture de l’Omnium canadien RBC sur le terrain du Glen Abbey Golf Club à Oakville, ON.

Gail Graham

Née le 16 janvier 1964 à Vanderhoof, C.-B., Gail Graham (née Anderson) était une golfeuse amateur et professionnelle chevronnée qui allait ensuite s’illustrer hors parcours à titre de gestionnaire et de communicatrice.

Gail Graham

Au fil de sa carrière de golfeuse accomplie, Graham, membre du Circuit de la LPGA pendant 15 ans (de 1990 à 2005), a récolté deux victoires sur ce circuit : la Classique Fieldcrest Cannon en 1995 et le Masters féminin Alpine d’Australie en 1997. Entre autres titres professionnels, elle a aussi glané celui de la Classique Manhattan Futures, sur l’ancien Circuit Futures, en 1988, ainsi que celui de la Classique de bienfaisance Wendy’s sur le Circuit des Légendes en 2016. Ayant remporté le Championnat féminin de la PGA du Canada en 1988, Graham a participé à l’Omnium féminin du Canada (aujourd’hui l’Omnium féminin CP) à 17 reprises et son meilleur résultat fut une finale ex æquo au 4e rang en 1998. Sur la scène golfique internationale, elle a aidé le Canada à remporter le Championnat du Commonwealth en 1987 et a représenté son pays à la Coupe du Monde Handa (2009-2013) et à la Coupe des Nations (1999-2000).

Athlète amateur remarquée ayant des attaches au Manitoba et en Colombie-Britannique, Graham a débuté au golf sur le parcours du St. Charles Country Club de Winnipeg. En 1982, elle remportait le Championnat junior féminin du Manitoba et allait ensuite récolter deux titres amateurs féminins du Manitoba (1983 et 1985). Nommée Golfeuse amateur de l’année 1983 au Manitoba, elle a représenté le Manitoba au sein de plusieurs équipes interprovinciales juniors et amateurs. En 1986, sa famille déménageait à Kelowna, C.-B., et la jeune femme était choisie pour représenter le Canada dans l’équipe mondiale amateur. Graham a aussi représenté la Colombie-Britannique sur des équipes provinciales amateurs en 1986 et 1987. Élue golfeuse « All-American » en 1986 alors qu’elle jouait pour l’Université Lamar de Beaumont, au Texas, elle y était coéquipière des Canadiennes Jennifer Wyatt et Dawn Coe-Jones, la regrettée golfeuse intronisée en 2003 au Temple de la renommée du golf canadien.

Au-delà de sa carrière au golf de compétition, Graham a également connu le succès comme gestionnaire, administratrice et communicatrice, ayant siégé au Comité exécutif de la LPGA (1994-1997 et 1999-2002), notamment à titre de présidente en 2001 et 2002. Elle a aussi présidé l’Association des propriétaires de tournois de la LPGA (2007 à 2013) et siège au Conseil d’administration du Circuit des Légendes depuis 2016, où on l’a élue présidente pour 2018. Graham a en outre travaillé pour plusieurs télédiffuseurs comme commentatrice et reporter de parcours sur le Circuit de la LPGA.

En 2002, elle était élue lauréate du Prix William et Mousie Powell par ses collègues du Circuit de la LPGA, en tant que golfeuse dont l’attitude et les actions incarnent le mieux l’esprit, les idéaux et les valeurs de la LPGA.

Arthur Vernon Macan

A.V. Macan est né en 1882 à Dublin, en Irlande, et son apport au golf canadien a jeté les bases de l’excellence en matière d’architecture de parcours au Canada. Macan a appris très jeune à jouer au golf, devenant tôt l’un des meilleurs golfeurs d’Irlande. Pendant qu’il étudiait le droit au Trinity College de Dublin, il participait à des championnats de haut niveau un peu partout dans les îles Britanniques, visitant les plus célèbres parcours d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande, dont il allait s’inspirer plus tard pour créer ses parcours si admirés.

Arthur Vernon Macan

En 1908, Macan émigrait au Canada avec sa jeune famille et en 1910, il s’établissait à Victoria où il devint membre du Victoria Golf Club. Champion amateur de Colombie-Britannique en 1912 et 1913, il remportait les titres amateurs du Pacific Northwest et de l’État de Washington en 1913.

La carrière d’architecte de Macan a pris son envol lorsque le parcours de Colwood (aujourd’hui le Royal Colwood), à Victoria, qu’il avait conçu en 1913, a accueilli le championnat de la Pacific Northwest Golf Association en 1922. On rapporte que le terrain de Colwood a séduit les golfeurs en compétition et peu après, Macan se voyait offrir d’aménager des parcours un peu partout dans la région.

Alors dans la trentaine, Macan se portait volontaire en 1916 pour servir comme officier du Corps expéditionnaire canadien lors de la Première Guerre mondiale. Blessé par un éclat d’obus en 1917, à la bataille de la crête de Vimy en France, il dut se faire amputer le bas de la jambe gauche à cause d’une septicémie au pied. Rentré au Canada après la guerre, il a continué de jouer au golf de compétition et de concevoir des parcours.

Au fil d’une carrière s’étendant sur cinq décennies, Macan a révolutionné l’architecture golfique tout au long de la Côte Ouest. Outre le Royal Colwood, son répertoire d’aménagements distinctifs comprend le Shaughnessy Golf and Country Club, le Marine Drive Golf Club et l’University Golf Club à Vancouver, ainsi que le Richmond Country Club  de Richmond, C.-B., entre autres. Il a également rénové plusieurs autres parcours réputés comme ceux du Vancouver Golf Club, du Victoria Golf Club, du Capilano Golf and Country Club et du Point Grey Golf and Country Club.

C’est Macan qui a inventé le système de drainage en zigzag permettant d’éliminer l’accumulation d’eau sur et sous les verts ainsi qu’alentour, un progrès important pour les parcours de cette région pluvieuse.

À l’étranger, les œuvres architecturales de Macan se retrouvent au Fircrest Golf Club (Tacoma, WA), au Columbia-Edgewater Country Club (Portland, OR), au California Golf Club (San Francisco, CA), au Broadmoor Golf Club (Seattle, WA) et à l’Overlake Golf and Country Club (Bellevue, WA).

En 1964, A.V. Macan décédait d’une crise cardiaque à 82 ans, alors qu’il travaillait au réaménagement du Sunland Golf Course (WA). Il fut intronisé en 1989 au Pacific Northwest Golf Association Hall of Fame.

De nos archives

Le prototype Vokey revient chez lui

C’est un rapatriement, en quelque sorte, qui a débuté par un coup de fil inattendu d’Andy Bean, gagnant de 11 tournois sur le Circuit de la PGA.

« Meggan, m’a-t-il dit, j’ai toute une surprise pour vous. Est-ce qu’au Musée et Temple de la renommée du golf canadien, vous aimeriez avoir le tout premier cocheur Vokey utilisé sur le circuit? »

Mon cœur a bondi de joie. Non seulement je recevais un appel d’un champion du Circuit de la PGA, mais il m’offrait un artéfact extraordinaire qui a révolutionné l’art de fabriquer les cocheurs. Aujourd’hui, les produits de Vokey Design sont utilisés par des golfeurs de partout dans le monde, à tous les niveaux – dont les champions majeurs Jordan Spieth, Adam Scott et Justin Thomas.

« Oui! ai-je répliqué avec enthousiasme. Avez-vous gagné des tournois avec ce bâton? »

« Malheureusement, a répondu Bean, je n’ai gagné aucun tournoi avec ce cocheur. Mais ce n’était certainement pas la faute du bâton! Et vous pouvez me citer. »

Bean m’a ensuite raconté comment il avait pratiquement volé le bâton à son créateur, le légendaire concepteur de bâtons et membre du Temple de la renommée du golf canadien Bob Vokey, ajoutant qu’il avait continué de s’en servir jusqu’à ce que le cocheur soit trop usé pour le jeu.

Quand Vokey s’est engagé à mettre au point des cocheurs pour Titleist, c’était une nouvelle aventure pour lui et pour Titleist. L’entreprise souhaitait faire une percée sur le marché des cocheurs et de son côté, Vokey se concentrait surtout sur la conception de bois, mais il avait toujours été fasciné par les subtilités des cocheurs et il connaissait les besoins des golfeurs, tant amateurs que professionnels.

À force de bricolage dans son atelier, il allait finir par créer un prototype assez convenable pour le mettre à l’essai sur le terrain. En 1997, alors qu’il assistait à un tournoi où jouait Bean, Vokey vint voir le golfeur sur le terrain d’exercice. Bean raconte que Vokey l’avait approché timidement pour lui demander de consacrer cinq minutes à essayer son prototype. Après quelques élans avec le cocheur Vokey, Bean dit à l’inventeur qu’il adorait son bâton et qu’il allait s’en servir toute la fin de semaine.

Vokey était abasourdi, tant par la réaction du joueur professionnel que par le fait que c’était son seul prototype. Il n’était pas destiné à servir en tournoi.

« Si vous êtes aussi bon fabricant de bâtons que je le pense, vous pouvez en faire un autre, a alors répondu Bean. Je joue avec celui-là cette semaine. »

Le prototype du cocheur est arrivé par la poste à Glen Abbey deux semaines après l’intronisation de Bob Vokey et de Judy Darling Evans au Temple de la renommée du golf canadien durant l’Omnium canadien RBC 2017.

Un petit mot l’accompagnait :

Chers Meggan et Golf Canada,

Avec le plus grand plaisir, je vous envoie le premier cocheur Titleist Vokey, spécialement après son intronisation par le golf canadien au Temple de la renommée.

Bob Vokey a été un élément important du golf et ce fut un honneur de le connaître et d’utiliser son équipement.

Meilleurs vœux,

Andy Bean

J’ai appelé Andy pour le remercier chaleureusement de son inestimable don à la collection d’artéfacts du musée. « Voulez-vous un reçu fiscal? », lui ai-je demandé.

« Non merci, ça va, a répondu Bean. Tout ce que je veux, c’est que si, pour quelque raison, vous vous débarrassez de ce bâton, vous le donniez au Temple de la renommée du golf mondial. »

Ça m’a fait rire, et j’ai confirmé mes intentions : « Ne vous en faites pas, Andy, il est chez lui, maintenant. »


July_2017_web_FR

Cet article a été publié dans l’édition septembre 2017 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image.

De nos archives

Regard sur l’histoire du Club de golf Kanawaki

Cette semaine, le Club de golf Kanawaki de Kahnawake, près de Montréal, accueille le Championnat canadien sénior masculin. Voici un aperçu de ce parcours, conçu par Charles et Albert Murray, pionniers de l’architecture de golf au Canada.

Le premier club de golf en Amérique du Nord a été fondé en 1873 lorsqu’un parcours a été aménagé à Fletcher’s Field par un permis de la ville de Montréal. Ce club s’est appelé le Montréal Golf Club. Devant la croissance de la ville et l’étalement urbain des 20 années suivantes, il est devenu évident que le club serait contraint de déménager. Donc en 1896, le club, qui avait obtenu pendant ce temps la permission d’ajouter le mot « Royal » à son nom, a été relocalisé à Dixie, à Lachine. Un certain nombre de membres ont toutefois préféré rester au même endroit et ils ont formé un club de neuf trous qu’ils ont appelé le Metropolitan Golf Club.

Au mois de septembre 1902, quelque cinquante de ces membres ont décidé d’établir le Outremont Golf Club. Ils ont loué des terres agricoles entre les avenues Rockland et Pratt où ils ont procédé au financement et à la construction d’un parcours de neuf trous. Le club comptait 212 membres et Son Honneur M. Recorder Weir en a été le premier président. Le club a poursuivi ses activités jusqu’en 1922, même si chaque année son territoire rétrécissait suite à la vente de lots pour la construction domiciliaire.

En 1910, M. J. Harry Birks, voyant qu’il faudrait tôt ou tard trouver un nouvel emplacement, a entrepris d’identifier un site futur pour le club. On a fait une offre ferme pour une propriété dans le secteur de Ville LaSalle, près de l’approche actuelle du pont Mercier, mais le terrain a été vendu au plus offrant. Vers la même période, un Indien de Kahnawake nommé Meloche a rendu visite à M. Birks pour réclamer le loyer dû à l’installation d’un panneau de publicité sur sa propriété. Il lui a indiqué alors qu’une partie de la réserve pourrait très bien répondre aux exigences d’un club de golf. On s’est entendu avec Meloche pour faire traverser le fleuve à partir de Lachine à un groupe de membres incluant M. Birks, pour que ceux-ci puissent inspecter le site proposé. Le site en question s’est avéré plutôt marécageux et parsemé de broussailles. On a procédé à l’arpentage du terrain et, même si le rapport d’ingénieur faisait état de certains problèmes de drainage inquiétants, on a pris la décision de procéder à la construction du parcours.

Le Kanawaki Golf Club a été incorporé par une loi de la législature québécoise (2 Geo V c. 131) sanctionnée le 14 mars 1912. La loi d’incorporation prévoyait que tous les membres du Outremont Golf Club devenaient membres du nouveau club. Cependant, les deux clubs ont continué d’exister pour dix ans encore jusqu’à l’expiration du bail du club Outremont. Les clubs ont fusionné par la suite.

Le tableau qui décore le mur sud de la salle à manger, une représentation de l’ancien Outremont Golf Club, est l’oeuvre de Maurice Cullen ARC. Il a été acquis en 1915 grâce à la contribution financière privée de 19 membres.

LE TERRAIN
On a entrepris les travaux en 1910 par le creusage de plusieurs fossés qui s’étendaient bien au-delà des limites de la propriété du club. Le terrain a été complètement entouré de clôtures et le travail de débroussaillage et de dynamitage des rochers a commencé. Lors de la construction du pont de chemin de fer au-dessus du Saint-Laurent plusieurs années auparavant, le remblai servant à ériger le talus protégeant l’emprise de la voie ferrée avait été tiré de la portion de terrain qui fait actuellement face au chalet. Cela explique en partie la topographie particulière de la zone qui s’étend du vert du 12e trou jusqu’au tertre de départ du 4e trou, pour bifurquer ensuite vers le vert. Le bol formé par le vert du 9e trou était un immense trou qu’on a rempli de tonnes de roches et de remblai pour le relever à un niveau acceptable. Fait particulier, le chemin situé à l’ouest de la propriété constituait l’emprise du premier lien ferroviaire entre le Canada et les États-Unis. Ce chemin de fer allait du quai de Kahnawake jusqu’à Mooers Junction, N.Y.

Les travaux d’aménagement du terrain ont progressé en 1911 et 1912 suivant un plan tracé par Charles Murray, professionnel au Royal Montreal, et son frère Albert. Cependant, le parcours n’a été ouvert au jeu qu’à la toute fin de l’été de 1913, alors que 15 trous avaient été complétés. Le parcours de 18 trous était prêt pour la saison 1914, même si on a rallongé les trous peu après à mesure que le terrain était nettoyé et aménagé.

Les nombreux arbres qui suscitent l’admiration de tous aujourd’hui sont le résultat d’un programme de plantation bien calculé entrepris au moment de la construction du terrain et poursuivi depuis des années. Il est intéressant de constater que les érables et les ormes majestueux qui ornent aujourd’hui certains secteursdu parcours peuvent facilement être identifiés sur les vieilles photos du club. On retrouvait généralement de denses sous-bois et des terrains marécageux à l’extérieur des allées; le travail de nettoyage et de drainage de l’herbe longue se poursuit de nos jours.

LE PARCOURS
Les premiers neuf trous du parcours sont essentiellement les mêmes que ceux du dessin initial. Il y a bien eu de nombreuses modifications et améliorations sur chacun des trous au cours des années, mais la séquence des trous et le plan général n’ont pas changé. Le vert du 3e trou, qui était très grand à l’origine, a été remplacé en 1933 par deux verts plus petits. Le vert du 7e trou a aussi été réaménagé sur une surface plane, à la droite du vert actuel.

En 1970, des changements substantiels ont été apportés au vert du 2e trou et le vert du 3e trou a été refait pour constituer un seul grand vert. Le 5e trou a été redessiné, avec la construction d’un nouveau vert sur la portion de terrain surélevée qui est située à la gauche du départ du 6e trou.

Fait intéressant à noter, la distance totale des premiers neuf trous sur la carte de scores de 1914 était de 3220 verges, pour une normale de 37, comparée à la distance actuelle de 3199 verges à normale 35. Le neuf de retour a cependant fait l’objet de changements importants et plutôt radicaux au cours des années. Dans chacun des cas, ces changements ont suscité parfois de vives controverses au moment où ils ont été présentés aux membres. Il n’existe aucune description aujourd’hui qui permettrait d’identifier le tracé du parcours en 1914; l’hypothèse la plus plausible est que le deuxième neuf trous ne pouvait profiter de l’espace occupé actuellement par les trous 11, 14 et 15. Il semble bien que les trous 13, 14, 15 et 16 du temps aient été aménagés dans la partie du terrain délimitée à l’est par une ligne allant du tertre de départ actuel du 13e trou au départ du 16e trou et englobant les 16e, 17e et 18e trous actuels.

On croit que le tracé original de ces trous n’a pas été utilisé longtemps, car la partie de terrain couvrant les trous 11 et 15 actuels a été préparée et drainée, à la suite de quoi les trous du neuf de retour ont été réorganisés. Le nouveau plan plaçait les trous plus courts aux environs du 11e trou actuel, prévoyait un long 14e trou, soit le 13e trou actuel allongé à 545 verges, et un trou coudé vers la gauche aboutissant au vert du 15e trou. Le dernier changement majeur a été proposé aussi tôt qu’en 1930, mais il n’a été réalisé qu’en 1953. Il s’agissait d’abandonner un des trous courts au 11e et 12e trous et de le remplacer par le 14e trou actuel. Plusieurs membres ont contesté ce plan chaque fois qu’il a été présenté. Les années de crise économique, suivies de près par la Deuxième Guerre mondiale, ont contribué à augmenter les délais. Finalement, le plan a reçu l’aval des membres en 1953, mais non sans une vive opposition. Aujourd’hui, les critiques ont peu à peu disparu, même si cela fait encore jaser les vieux membres à l’occasion. En 1963, un projet majeur s’est concrétisé par l’installation d’un système d’arrosage complet du parcours avec l’eau puisée dans la Voie maritime du Saint-Laurent.

LE CHALET
Lors de sa construction en 1913, le chalet comprenait la salle à dîner actuelle, la cuisine, des casiers au rez-de-chaussée et un vestiaire à l’étage. Il s’agissait d’une structure modeste qui a très bien répondu aux besoins des membres pendant quinze ans, mis à part quelques changements mineurs. Comme il n’y avait pas d’électricité dans le secteur, l’éclairage était assuré par des lampes à acétylène. L’eau provenait de puits à ciel ouvert et elle était pompée à un réservoir situé sous le tertre de départ du 1er trou. La salle à dîner servait un nombre limité de personnes et les membres devaient réserver à l’avance s’ils avaient l’intention de rester pour dîner. Les boissons alcooliques étaient interdites sur les lieux, règle qu’on appliquait strictement en fouillant fréquemment les casiers et en confisquant toute boisson qu’on y trouvait.

En 1925, les premières améliorations d’importance ont été réalisées. Une ligne électrique a relié le club à la Jonction Adirondack, on a creusé un puits artésien et on a érigé un réservoir d’eau. Le club comptait alors un nombre maximal de membres et les installations devenaient de plus en plus inadéquates. En 1928, le comité exécutif a donc reçu le mandat d’élaborer un programme de construction visant à ajouter une aile à la partie ouest du chalet pour loger les bureaux, le vestiaire des hommes et la boutique du professionnel, à prolonger la partie est pour fournir de meilleures installations au club des dames, à agrandir la cuisine et à ajouter un casse-croûte.

Un système de gicleurs a été installé en 1938 et la boutique du professionnel a été agrandie en 1949.

La plus récente addition au chalet, complétée en 1956, comprenait le « Club Room », la conversion du casse-croûte en salon des hommes ou salle des trophées (salon Gordon B. Taylor aujourd’hui) et la modernisation de la terrasse.

Le chalet a fait l’objet d’un bon nombre de changements et de réaménagements majeurs au cours des années, mais il n’en garde pas moins tout son charme et sa simplicité originale tout en continuant de bien servir les membres.

Kanawaki accueille l’Omnium Canadien de 1929, remporté par le légendaire Leo Diegel.

Le film de Disney ‘’Un Parcours de légende’’, mettant en vedette Shia LaBeouf et basé sur l’histoire véridique de Francis Ouimet lors du US Open de 1913, a été filmé à Kanawaki, et certains de nos membres ont eu le privilège d’y être figurants. Notre golfeur professionnel John Murray a entrainé les acteurs et a servi de doublure pour certaines scènes.

De nos archives

Les 150 clubs les plus anciens du Canada

(Royal Montreal Golf Club)

Les festivités du 150e anniversaire du Canada sont un moment propice pour réfléchir à ce qui a tissé la fibre de notre pays, y compris le golf puisque nous sommes la deuxième nation au monde pour le nombre de parcours per capita.

La riche histoire golfique du Canada remonte à l’inauguration du premier club, en 1873. Elle s’étend d’un océan à l’autre et joue un rôle important dans le développment de nombreuses communautés.

Les clubs de golf sont aussi la source de plusieurs histoires et souvenirs qui rapprochent familles et amis, comme le souligne le dernier numéro de Golf Canada sur le thème de la famille.

En l’honneur du 150e anniversaire u Canada, nous faisons un gros plan sur les 150 parcours canadiens encore actifs. Cliquez ici pour en consulter la liste.

Les clubs sont listés selon l’année de leur inauguration, si bien que plusieurs parcours peuvent avoir ouvert leurs portes au cours d’une même année. Si vous souhaitez en savoir plus sur tel ou tel établissement, ou pzartager une histoire avec la communauté golfique, cliquez sur le nom du parcours en utilisant la carte de l’histoire des parcours de Golf Canada. Voyez l’intégralité de la carte sur golfcanada.ca/historiquedeparcours .

 

 .

 

De nos archives

Les Huot

(Golf Canada Archives)

On parle ici d’une véritable dynastie, née au début du siècle dernier. Et pas dans n’importe quel club, mais bien à l’un des plus anciens d’Amérique du Nord, le Club de Golf Royal Québec fondé en 1874. Il faut dire que la famille Huot habitait juste en face, à Boischâtel, près des chutes Montmorency, et qu’enfants, les huit fils ont travaillé au club comme cadets pour aider leurs parents à joindre les deux bouts.

Aujourd’hui encore, c’est un descendant Huot, Nicolas, 48 ans, qui occupe le poste de professionnel en titre du Royal Québec, après avoir succédé à son père Rodrigue qui en avait hérité de son propre père Rodolphe en 1977. Une dynastie qui se poursuit presque sans interruption depuis 80 ans.

« Non, il n’existe pas de contrat générationnel entre le club et les Huot, mais oui, il s’agit d’une succession unique au golf », reconnaît Marc Grenier, directeur général à la retraite du Royal Québec et historien du club.

Nicolas est fier de son héritage familial, gage de continuité pour le vénérable établissement où il officie depuis 2005 : « Mon père a été un modèle incroyable. Il ne cessait de me répéter que l’important, ce sont les membres. Je continue de suivre son plan de match. Dans une industrie golfique où il est si difficile de fidéliser les membres, je crois que c’est une des valeurs les plus sûres pour les professionnels. »

L’héritier, conscient de l’importance d’assurer la relève, aussi, dirige en outre l’académie de golf du club. Mais au début du vingtième siècle, il n’y avait pas d’académie au Royal Québec. C’est auprès des membres, en portant leurs sacs, que les ancêtres Huot avaient appris à jouer.

Trois d’entre eux allaient devenir professionnels : Jules, Rodolphe et Roland. En 1946, Rodolphe Huot revenait au club de son enfance pour y assumer à 34 ans les tâches de pro en titre – poste qu’il occupera jusqu’en 1976 – après un passage comme assistant de 1937 à 1944. Entretemps, il suivait Roland et Jules sur les circuits professionnels, eux qui avaient occupé le même poste de 1937 à 1941 et de 1942 à 1944 respectivement.

Bien que les frères Huot aient tous connu un certain degré de succès au golf amateur et professionnel, au Québec ou ailleurs, c’est sans contredit Jules le plus célèbre des huit fondateurs de la dynastie. Membre du Temple de la renommée du golf canadien, il fut vainqueur de trois Championnats de la PGA du Canada (1934, 1939 et 1946) et d’autant d’Omniums du Québec (1934, 1945 et 1958), et termina deux fois meilleur professionnel canadien à l’Omnium canadien. Mais ses plus grands accomplissements sont sa victoire à l’Omnium General Brock du Circuit de la PGA en 1937 et ses trois participations au Tournoi des Maîtres, en 1935, 1936 et 1940.

En hommage à la célèbre lignée, le Royal Québec inaugurait en 2009 une vitrine patrimoniale, dans son pavillon, où de nombreux trophées et souvenirs retracent l’histoire de la grande famille Huot. Ils ne seront pas oubliés, leur descendant Nicolas s’en porte garant.


May_2017_cover-FR

Cet article a été publié dans l’édition Familles au jeu du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image.

De nos archives

Les fabuleux Thompson

(Golf Canada)

Le légendaire concepteur de parcours Stanley est le plus célébré, mais ses quatre frères ont tous partagé la passion du golf.


Stanley Thompson est une véritable institution du golf, tout le monde s’entend là-dessus. Le célèbre concepteur de parcours est pour le golf au Canada ce que sont Harry Colt au Royaume-Uni, Donald Ross et Alistair Mackenzie aux États-Unis : la référence de base, le standard d’évaluation des terrains de golf classiques et même modernes.

En tant qu’immortel de l’architecture de golf, Thompson jouit d’un statut particulier. Révéré, il trône au-dessus de la mêlée. Au cours de son illustre carrière, en plus de trois décennies, il a conçu ou contribué à la construction de plus de 145 terrains de golf, dont certains des meilleurs au pays : Capilano, St. George’s, Cape Breton Highlands, Fairmont Jasper Park Lodge et Fairmont Banff Springs, entre autres parcours de choix.

Cofondateur avec Ross de l’American Society of Golf Course Architects (ASGCA), Thompson a enseigné son art à Robert Trent Jones, Robbie Robinson, Howard Watson et Geoff Cornish qui ont tous retransmis la vision de leur maître aux générations suivantes d’architectes canadiens comme Doug Carrick, Thomas McBroom, Graham Cooke et Les Furber.

Celui qu’on appelait « la Terreur de Toronto » a été honoré au-delà de la sphère golfique. Intronisé au Temple de la renommée du golf canadien en 1980, Thompson a été nommé Personnage d’importance historique nationale par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada en 2005. Et il y a deux ans, soit plus de 60 ans après son décès, il est entré au Panthéon des sports canadiens.

Autre fait saillant de sa célèbre carrière, Stanley était l’un des cinq membres des « Fabuleux Thompson » aux côtés des ses frères Nicol, Mathew, Bill et Frank.

On pourrait qualifier les Thompson de famille royale du golf canadien. Ils dominaient la scène golfique au début des années 1920, quand Nicol et Mathew menaient la charge en tant que professionnels, suivis de Bill, Stanley et Frank, amateurs primés.

« Ils étaient tous d’excellents golfeurs, très talentueux, souligne le petit-fils de Nicol, Stan Thompson. Il ne fallait pas les sous-estimer. Mon grand-père, professionnel en titre du Hamilton Golf & Country Club pendant de nombreuses années, a tenu la tête des deux premières rondes de l’Omnium canadien disputé là en 1930. Il s’était auparavant classé deuxième à la finale de l’Omnium en 1913 et avait remporté le Championnat de la PGA du Canada en 1922. Ses frères Frank et Bill connaissaient aussi beaucoup de succès, se partageant trois titres au Championnat canadien amateur. Frank a également remporté le Florida Winter Amateur et, une fois, il a défait Bobby Jones en match. Il leur arrivait souvent de partir ensemble en tournée. Quand ils débarquaient à un tournoi, on se demandait lequel serait deuxième. Les cinq frères étaient avant tout des golfeurs. »

Issus de la classe ouvrière, les Thompson ont découvert le golf en étant cadets, bien sûr. Ils ont tous travaillé au Toronto Golf Club et appris les subtilités du sport auprès du légendaire pro George Cumming, qui allait plus tard se joindre à Nicol pour créer la première incarnation de l’entreprise de conception de parcours de la famille Thompson. Au club de Toronto, les garçons étaient entourés de grands maîtres, les champions canadiens Karl Keffer, Albert Murray et Charles Murray étant tous membres.

« L’influence du Toronto Golf Club fut fondamentale dans leurs carrières, note Matt Thompson, petit-fils de Mathew. Les contacts, les amitiés qu’ils ont tissées avec certains des plus grands golfeurs de l’époque comme Bobby Jones, tout ça a été très important. Je pense que cela a joué un rôle déterminant dans leurs succès au golf. Plus je creuse notre histoire familiale, plus je la trouve intéressante. »

Même les femmes du clan Thompson – la mère, Jeannie, et les sœurs Marion, Betty, Isobel et Jean – ont été mêlées au golf. Selon le site Web de la Thompson Society, Betty était le génie financier de la famille et pendant des années, elle s’est occupée de la comptabilité de l’entreprise familiale.

« Elle était brillante, dit son neveu Stan. Mais aussi, les filles Thompson s’amusaient bien. Elles aimaient toutes faire la fête. »

D’abord golfeurs de talent, les frères Thompson se sont intéressés à l’architecture de parcours très tôt. Influencés par l’aménagement du terrain de Toronto créé par Colt, ils ont appris le métier en collaborant à la construction du Rye Field, un petit parcours familial de six trous non loin de là. Humble début de ce qui allait devenir une entreprise florissante, tant à l’échelle nationale qu’internationale.

Malheureusement, ce chapitre de la saga est obscurci par le décès du patriarche, James Thompson. Après la mort de leur père, l’aîné, Nicol, convoqua une réunion de famille où il fut décidé que Stanley, à peine rentré de la Première Guerre mondiale, prendrait les rênes de la compagnie d’architecture Thompson. Les autres garçons poursuivraient, chacun à sa manière, leur carrière dans le monde du golf.

« Ils travaillaient ensemble, tant sur le parcours qu’à l’extérieur, ajoute Stan, mais ce qui me fascine, c’est que Stanley a été désigné comme concepteur de parcours attitré de l’entreprise. C’était sa vocation, et ses frères le savaient. Mon grand-père se considérait professionnel de golf avant tout, Mathew aussi. Cela tombait sous le sens que Stanley assume ce rôle. »

Le légendaire concepteur de parcours Stanley est le plus célébré, mais ses quatre frères ont tous partagé la passion du golf.

Au fil des ans, ce choix allait se trouver amplement validé. Le premier design solo de Stanley Thompson, celui du Muskoka Lakes Golf & Country Club, reçut des éloges. Ayant fondé sa propre entreprise en 1922, la Stanley Thompson & Co. Limited, il devint rapidement l’incontournable de l’architecture de parcours au Canada. Avant la fin de la décennie, sa réputation enviable s’était cimentée avec la réalisation du Jasper Park Lodge et du Banff Springs en Alberta, ainsi que du St. George’s à Toronto.

Les affaires continuant de prospérer, les autres frères furent souvent appelés à donner un coup de main. Nicol était déjà réputé pour son importante contribution à la conception des deux parcours du Chedoke Golf Club de Hamilton, et de ceux du Midland Golf & Country Club, du Brantford Golf & Country Club et de l’Owen Sound Golf & Country Club (rebaptisé Legacy Ridge). Il avait aussi travaillé à l’aménagement de golfs dans la région du Niagara, ce qui occasionnera plus tard des débats et des recherches sur lequel des frères Thompson a conçu quel parcours.

« Je pense que c’est un peu leur faute, affirme Stan. Comme golfeurs, ils ne se mettaient pas de l’avant et mon grand-père ne faisait certainement pas son autopromotion à titre de concepteur de parcours. Ça lui importait peu. Il ne voulait être reconnu que comme pro de club. »

Aujourd’hui, le golf reste très présent dans la vie des nouvelles générations Thompson. Certains membres de la famille jouent mieux que d’autres, mais la passion les habite tous.

« Mon père, Nicol le jeune, a remporté le Championnat junior d’Ontario en 1925 et 1926, ajoute Stan. J’ai plus de 70 ans et je joue encore, mais je suis loin d’avoir le talent de mes aïeux. Ce dont nous avons presque tous hérité, dans la famille, c’est l’amour du golf. »

Dans l’univers du golf contemporain, le nom Thompson demeure éminent, surtout grâce à la Stanley Thompson Society, une organisation fondée en 1998 par le regretté Bill Newton, cousin de Matt et Stan. Sa mission est d’assurer la conservation des parcours Thompson classiques par le biais de l’éducation et de la sensibilisation.

« Matt et moi, on se dit qu’on aurait aimé les entendre davantage raconter des anecdotes, quand on était jeunes, mais impossible de revenir en arrière, conclut Stan. Ce qu’on peut faire, cependant, c’est célébrer la place qu’ils occupent dans l’histoire du golf canadien. Comme descendants, on est heureux de voir l’attention que continue d’attirer le nom Thompson. Je pense qu’ils en seraient tous fiers. »


May_2017_cover-FR

Cet article a été publié dans l’édition Familles au jeu du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image.

De nos archives

50 ans, un jalon majeur à célébrer

(Foxwood Country Club)

Il y a 50 ans, le Canada fêtait le centenaire de sa confédération et, d’un océan à l’autre, de nombreux clubs de golf ont vu le jour à cette occasion, dont les suivants :

 Club de Golf Caughnawaga (Kahnawake, QC), Foxwood Country Club (Baden, ON), Gilbert Plains Country Club (Gilbert Plains, MB), Mission Creek Golf Club (Kelowna, C.-B.), Mountain Woods Golf Club (Moncton, N.-B.), Nakusp Centennial Golf Club (Nakusp, C.-B.), Oak Hills Golf Club (Stirling, ON), Oakland Greens Golf & Country Club (Norwood, ON), Orr Lake Golf Club (Elmvale, ON), Pinawa Golf Club (Pinawa, MB), Red Lake Golf & Country Club (Balmertown, ON), Springhill Centennial Golf Club (River Philip, N.-É.), Squamish Valley Golf Club (Squamish, C.-B.), Tamarac Golf & Country Club (Ennismore, ON), Warkworth Golf Club (Warkworth, ON), Winkler Golf Club (Winkler, MB) et Willow Ridge Golf and Country Club (Blenheim, ON).

OAKLAND GREENS

Depuis quatre générations, c’est la même famille qui exploite l’Oakland Greens Golf & Country Club au nord-ouest de Belleville, en Ontario. Bill Muir a acheté le terrain de golf en 1976 et, sidérurgiste de métier, il a lui-même bâti la structure d’acier du pavillon. « Quand on a construit le neuf de retour, raconte sa fille Marilyn Wharram, tous les garçons du voisinage sont venus nous aider à ramasser les cailloux sur le terrain. »

L’époux Wharram est devenu surintendant du parcours après ses études à l’Université de Guelph. Jeff, le gendre du couple, est réputé au club pour ses dons de mécanicien et les longues heures qu’il consacre à aider l’entreprise familiale. L’autre gendre, Dan, membre de la PGA du Canada, est maintenant le professionnel en titre d’Oakland Greens.

Mais la réussite de la famille et du club est assombrie par la perte de deux êtres chers au fil des ans : celle de Tammy, la fille de Marylin, en 1989, et de son père Bill en 2006. À leur mémoire, le club de golf organise un tournoi annuel en appui au Camp Oochigeas qui accueille les enfants atteints du cancer pour leur offrir la possibilité de s’épanouir par des expériences stimulantes, amusantes, enrichissantes et magiques. Comme le souligne Marylin, en pensant à toutes ces années écoulées, « c’est grâce à la dévotion des membres de la famille, tant envers l’entreprise que les uns pour les autres, que nous pouvons célébrer le 50e anniversaire du club cette année. »

Si vous avez une histoire semblable ou un souvenir d’un de nos clubs à partager, nous aimerions les connaître. Nous vous invitons à afficher votre histoire sur notre carte interactive « Histoire des parcours de golf canadiens », à ch.golfcanada.ca.

Grands moments du golf en 1967 :

À 27 ans, Jack Nicklaus défait Arnold Palmer en tournoi avec l’aide d’un partenaire de jeu inédit, son fer droit nommé « Coc blanc ». La même année, Palmer et ses coéquipiers des États-Unis écrivaient une page d’histoire de la Coupe Ryder avec une victoire impressionnante de 23½ à 8½ contre l’Équipe Europe.

De nos archives

Collectivités au jeu

(Golf Canada)

La fondation et le développement des clubs sportifs a contribué à façonner des communautés partout au pays.


Il y a 150 ans, issu d’une collection de provinces et territoires, le Canada s’est transformé en une nation fédérée. La Confédération a réuni des centaines de communautés, grandes et petites, en un vaste ensemble diversifié. Les milliers de collectivités qui constituent aujourd’hui la mosaïque canadienne se distinguent par les liens particuliers qui les unissent. Et dans bien des cas, ces liants sociaux sont entretenus par des clubs sportifs.

Le nombre de clubs sportifs établis d’un océan à l’autre est étourdissant. Et quelques-uns sont encore plus anciens que la fédération canadienne, témoignant de la richesse des traditions sportives au pays. Les trois clubs suivants se distinguent par leur longévité impressionnante :

Il n’est pas étonnant que Montréal, Toronto et Halifax abritent les plus vieux clubs sportifs du Canada, ces villes étant parmi les premières à compter un nombre suffisant d’habitants pour soutenir de tels établissements. Ce qui est plus surprenant, toutefois, c’est de voir l’émergence de clubs de golf en des lieux moins peuplés.

La première référence au golf en Amérique du Nord se trouve dans une édition de 1826 du Montreal Herald invitant les golfeurs à jouer sur les plaines d’Abraham, à Québec. Cela dénote deux choses importantes : on jouait au golf dans ce pays bien avant la fondation des premiers clubs et le sport était populaire au Canada avant son apparition aux États-Unis. Certains disent même que Québec est le véritable berceau du golf en Amérique du Nord.

D’aucuns affirmaient naguère qu’on ne pouvait considérer une ville comme étant civilisée, en un sens, tant qu’un club n’y était pas établi. Plus qu’un simple endroit où pratiquer le sport selon les règles, le club était aussi un lieu de socialisation dont les membres étaient souvent les chefs de file de leur collectivité. La plupart des petites villes ne pouvaient se payer qu’un ou deux clubs sportifs, contrairement aux grandes agglomérations comme Montréal et Toronto. La plupart des clubs de golf de la fin du XIXe siècle étaient rudimentaires, mais leurs membres s’en servaient comme tremplin de développement communautaire.

Dans les Prairies, la population était clairsemée, avec quelques collectivités réparties çà et là dans la plaine. Au nord de la capitale du Manitoba, Winnipeg, la ville de Stony Mountain était connue pour sa prison et… son parcours de golf construit en 1890 par les détenus. Le directeur du pénitencier, le lieutenant-colonel Samuel Bedson, jugeait bénéfique d’occuper les prisonniers à des tâches manuelles en leur confiant l’aménagement d’un neuf trous. Les habitants de cette ville de 200 âmes, de même que des visiteurs venus de loin, profitèrent longtemps du parcours de golf.

Deux ans plus tard, le golf de Virden Wellview fut construit, dit-on, parce que trop de citoyens de Virden allaient jouer à Stony Mountain. Indice de l’importance que revêtait ce parcours pour les 3 000 résidants de Virden, quand du pétrole fut découvert sous le terrain, les golfeurs érigèrent des clôtures autour des puits pour continuer de jouer.

Le parcours de Stony Mountain n’existe plus, mais il permit d’établir le golf solidement au Manitoba, où Virden Wellview demeure le plus ancien club encore en activité.

« Bon nombre de clubs réputés de notre province, tels que St. Charles et Pine Ridge, sont nés de l’engouement pour le golf engendré par Virden Wellview depuis 1892 », explique Dave Comaskey, directeur de Golf Manitoba.

Rien n’illustre mieux le sens du mot communauté que ces périodes difficiles où les citoyens s’unissent pour affronter l’épreuve. Durant les deux guerres mondiales, maintes collectivités canadiennes furent décimées, non seulement par le nombre de leurs citoyens partis contribuer à l’effort de guerre, mais aussi par manque de revenus. À Calgary, par exemple, plus de 200 golfeurs s’enrôlèrent en 1917.

Plusieurs clubs de golf organisèrent aussi des collectes de fonds en appui à l’effort de guerre. L’Association canadienne des golfeuses témoigne éminemment de cet esprit communautaire. De 1940 à 1945, l’ACG administrait un fonds qu’elle avait mis sur pied, le War Service Fund, qui permit de recueillir plus de 82 000 $ pour financer un chasseur Spitfire grâce aux sommes réunies par les sections provinciales, clubs et membres dans le cadre de tournois, danses, tombolas et autres événements.

On ne pourrait dire que Prince Albert, en Saskatchewan, était en 1909 l’épicentre du golf au Canada. Mais cette année-là, un club de golf fut créé pour que les habitants de la ville – qui allait en compter un peu plus de 35 000 deux ans plus tard – aient un lieu pour jouer au golf et socialiser. La population de Prince Albert est à peu près la même aujourd’hui et son club de golf est encore, après plus d’un siècle, au centre de la vie communautaire de l’endroit.

Le conseiller municipal Don Cody sait bien l’importance que revêt le Golf municipal Cooke (autrefois le Prince Albert Golf Club) pour la ville de Prince Albert et ses citoyens. « Le Golf municipal Cooke redonne à la collectivité, notamment en s’efforçant de garder ses prix abordables pour les familles et les golfeurs de tout niveau d’habileté », souligne Cody, qui est aussi membre du club avec sa conjointe.

Et pourtant, l’établissement continue de faire des profits, bon an, mal an, et il recevra en 2017 un financement de 2 000 000 $ pour une remise à niveau nécessaire. L’investissement de la ville aide à assurer l’avenir du parcours afin que divers organismes caritatifs puissent continuer de s’en servir dans leurs efforts de collecte de fonds. « C’est grâce à cet esprit communautaire que le club peut redonner à la collectivité, et ça fonctionne », conclut le conseiller Cody.

Le Golf municipal Cooke n’est qu’un exemple des nombreux clubs sportifs au Canada qui contribuent continuellement à l’essor de la collectivité tout en favorisant le développement du sport et sa pratique au pays. L’histoire des clubs de golf canadiens témoigne de la richesse des liens qui unissent les clubs, leurs membres et leurs communautés, et qui façonnent le paysage culturel et social de notre grand pays.


Spring_2017_Cover_FR

Cet article a été publié dans l’édition de avril 2017 du magazine Golf Canada. Pour lire l’article dans le format original, cliquez sur l’image.