Souvenirs d’Augusta

Gary Player
Gary Player (Peter Dazeley/Getty Images)

AUGUSTA, Géorgie – D’aussi loin que je me souvienne, mon amour du Masters est né dans un hôtel de Chicago au printemps 1978.

Nous étions réunis dans la suite de Jim Fanning, ancien directeur général des Expos, pour regarder la fin du tournoi. Ce jour-là, Gary Player, tout vêtu de noir, a réussi sept birdies dans les 10 derniers trous pour se sauver avec son troisième veston vert.

Par la suite, mon amour du tournoi des Maîtres n’a jamais cessé de grandir en surveillant les exploits des Seve Ballesteros, Jack Nicklaus, Nick Faldo, Jose Maria Olazabal, Tiger Woods et Phil Mickelson.

Cet après-midi, j’assisterai en personne à ma 15e finale. C’est un bonheur et un privilège que j’apprécie au plus haut point. Plusieurs de mes amis seraient parfaitement heureux s’ils mettaient les pieds ici une seule fois.

En fouillant dans mes souvenirs, je retiens ceci:

La dernière ronde d’Arnold Palmer en 2004. Un moment magique. Jamais vu un golfeur autant adulé par son public.

Le coup miracle de Tiger Woods en 2005. Au 16e trou, sa balle a disparu très lentement dans la coupe sous un tonnerre d’applaudissements. La plus belle pub pour Nike qui, aujourd’hui, ne fabrique plus de balles.

La joie sur le visage de Phil Mickelson après son premier triomphe (2004) et son fameux coup de fer 6 dans les aiguilles de pin, six ans plus tard.

Le « comeback de Jack » en 1986. Un des plus grands moments dans toute l’histoire du golf.

Les conférences de presse du trio Palmer-Nicklaus-Player. Du bonbon.

La déconfiture de Greg Norman en 1996. Il aurait probablement gagné s’il n’avait pas eu dans les jambes un adversaire aussi redoutable que Nick Faldo.

La victoire inattendue de Mike Weir en 2003. Rarement un golfeur a-t-il été aussi bien servi par son fer droit.

La tristesse sur les visages de Len Mattiace (2003), Chris DiMarco (2005) et Kenny Perry (2009). On oublie trop facilement ceux qui se font battre en prolongation. So close and yet so far!

Le coup de wedge victorieux de Bubba Watson en prolongation, en 2012. Il fallait beaucoup de culot et de la chance.

L’entrée en scène de Jordan Spieth, meilleur joueur ici depuis 2014.

 

Mes deux rondes du lundi matin (2007 et 2015). Jamais été humilié de la sorte par un terrain de golf!

La nouveau Centre de presse. Un château pour les journalistes du monde entier.

La résidence de Frank Valentine dans la campagne de la Géorgie. C’est là que j’habite durant le tournoi avec mes copains Labbé et Messier. C’est devenu notre chez-nous.

Nos détours par Latrobe et Myrtle Beach. On a pu visiter le musée du roi du golf et les plus beaux parcours du Grand Strand.

Je pourrais continuer encore longtemps. Bonne fin de tournoi à tous. Ça promet!

SOUS LES GRANDS PINS

Le gagnant du Masters touche une bourse de 1,98 M$. La deuxième place vaut 1,18 M$ et la troisième 748 000$.

La quarantaine de joueurs qui ont raté la coupure recevront quand même un chèque de 27 060$.

Dan Jenkins, qui couvre le tournoi depuis le début des années 1950, aurait bien aimé que son ami Ben Hogan voit le nouveau Centre de presse. Le Hawk en aurait eu plein la vue!

Rickie Fowler, le favori des jeunes : « J’adore jouer ici même si les embûches sont nombreuses. »

Golf Channel présentera trois émissions sur Jack Nicklaus à partir de dimanche soir. Parmi les intervenants, il y a Wayne Gretzky, Jerry Rice et Richard Petty.

Champions du Masters après 40 ans: Jack, Crenshaw, Player, O’Meara et Hogan.

Nicklaus : « Les très longs parcours ne favorisent que les longs cogneurs. Ce n’est pas juste pour tout le monde. Je pense toujours à cela lorsque je dessine un terrain. »

J’apprends que le club de golf Victoriaville ouvrira ses portes mercredi matin. Aux armes, citoyens!

À plus.