Rousseau au Tournoi des Maîtres : la nouvelle attitude de Rory McIlroy

Rory McIlroy
Rory McIlroy (Kevin C. Cox/Getty Images)

Collaboration spéciale d’André Rousseau – lescoulissesdusport.ca

AUGUSTA, Géorgie — Récent vainqueur du championnat TPC à Ponte Vedra, Rory McIlroy aimerait fêter ses 30 ans en gagnant le tournoi des Maîtres, mais il n’en fait pas une question de vie ou de mort.

« Si je joue aussi bien que j’en suis capable, je serai dans la course, dimanche après-midi, dit-il. Sinon, je reviendrai l’an prochain et l’année suivante. C’est sûr que je veux gagner à Augusta et compléter le Grand Chelem du golf, mais je place les choses en perspective depuis quelques mois. Je ne me concentre pas sur un seul tournoi. Mon objectif est de continuer de m’améliorer durant les 20 prochaines années et de faire un succès de ma carrière, du métier que j’ai choisi de faire ».

Le champion d’Irlande du Nord parle avec une maturité qu’on ne lui connaissait pas. Son mariage semble en avoir fait un autre homme. Il a aussi appris beaucoup de choses en discutant avec Brad Faxon, un ancien roi du fer droit qui a joué plus de 600 tournois sur le circuit de la PGA.

« Les fois où je n’ai pas gagné lorsque j’étais près du but, j’ai manqué de patience ou de détermination, avoue-t-il. Je pense avoir maintenant une meilleure attitude. Ma perception des choses est différente ».

McIlroy a aussi parlé de méditation. « Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas l’intention d’entrer au monastère ! J’ai autre chose à faire, mais je peux prendre 10 minutes par jour pour méditer et mettre les choses en perspective », a-t-il conclu.

LE PETIT ITALIEN : Malgré ses succès durant les derniers mois, sa victoire au British Open et ses exploits en coupe Ryder, l’Italien FRANCESCO MOLINARI ne figure pas parmi les grands favoris pour gagner le Masters, cette semaine. Ça ne l’empêche pas de dormir. « Le succès engendre la confiance, dit-il. Je ne peux pas nier que ma situation est différente depuis que je parade plus souvent dans le cercle des vainqueurs. À Augusta, le deuxième coup est le plus important. Si tu rates ton coup, il faut que tu rates du bon côté. L’autre facteur, c’est la vitesse des verts et leurs ondulations. Plus tu connais le terrain et plus tu as des chances d’avoir du succès ».

Il y a quelques années, Molinari a joué à Royal Liverpool avec Rory McIlroy et Dustin Johnson, deux des plus longs frappeurs de la planète. « Je n’avais aucune chance de les battre, avoue-t-il. J’ai alors réalisé que je devais améliorer mes coups de départ et mon jeu en général si je voulais atteindre de nouveaux sommets. C’est ce que j’ai fait ».

Molinari a grandi à Turin, dans un pays où le golf n’est pas le sport le plus populaire, loin derrière le soccer ou le vélo. C’est en voyant jouer CONSTANTINO ROCCA dans l’Open de Grande-Bretagne, en 1995, qu’il a attrapé la piqûre du golf. On se souviendra que Rocca a calé un roulé d’une soixantaine de pieds au 18e trou, à Saint.Andrews, pour rejoindre JOHN DALY et forcer la prolongation. C’est toutefois Daly qui a triomphé pour se sauver avec la Claret Jug.

KOEPKA LES GROS BRAS : Bâti comme une armoire à glace ou un joueur de la NFL, Brooks Koepka, double champion du U.S. Open, est content d’être retour à Augusta après avoir raté le tournoi de l’an passé à cause d’une blessure au poignet gauche.

« Le Masters n’est pas un tournoi comme les autres, dit-il. Je n’oublierai jamais la première fois que je suis venu ici avec mon père. C’était en 1998 ou 1999. Je pouvais enfin voir mes idoles de près et je suis reparti avec plusieurs autographes, mais pas celui de Phil Mickelson. Je dois être le seul garçon à qui Phil a refusé un autographe !».

Le golfeur de West Palm Beach participe au Masters pour la 4e fois. Même s’il n’a pas l’intention de lui faciliter la tâche, il avoue que ce serait « cool » si Tiger parvenait à mettre fin à une disette qui dure depuis 14 ans. « De la façon dont il joue depuis quelques mois, je ne serais pas surpris de le voir cogner à la porte », a-t-il ajouté.

ROSE PHILOSOPHE : Numéro un mondial, JUSTIN ROSE a l’intention d’y mettre toute la gomme après avoir fendu l’air trois fois durant les dernières années. « Je dois avouer que ma défaite contre Sergio en 2017 a été difficile à avaler. Il m’a fallu quelques mois pour oublier. Ça fait partie du métier. Il m’est arrivé d’être de l’autre côté de la clôture. Je pense aussi qu’il faut un petit peu de chance pour remporter la victoire. Sergio a vu la chance lui sourire au 13e trou et il a su en profiter ».

TRIOS À SURVEILLER : TIGER WOODS jouera les deux premières rondes avec Jon Rahm et le Chinois Haotong Li…. RORY McILROY prendra le départ avec Rickie Fowler et Cameron Smith…. DUSTIN JOHNSON jouera les 36 premiers trous avec Jason Day et Bryson DeChambeau… PHIL MICKELSON jouera avec Justin Rose et Justin Thomas… BROOKS KOEPKA sera jumelé à Jordan Spieth et Paul Casey… Parmi les « vieux de la vieille », il y aura FRED COUPLES, Ian Woosnam, Bernhard Langer, Vijay Singh, Larry Mize, Angel Cabrera et Jose Maria Olazabal… Le Canadien COREY CONNERS amorcera le tournoi avec deux inconnus, Adam Long et Andrew Landry. Conners a pris part au tournoi comme amateur en 2015. Il avait joué 80 et 69 et il avait raté la coupure.

CONNERS À LA SOIRÉE DE GOLF CANADA