Que nous réserve l’Omnium canadien RBC au Royal Montréal?

Woody Austin (Scott Halleran/ Getty Images)

Alors que des parcours comme ceux des clubs Hamilton et St. George’s, hôtes récents de l’Omnium canadien RBC, ont été ravagés par les affres de l’hiver, celui du club Royal Montréal en a été presque complètement épargné.

« En plus de sortir très vert au printemps, l’état du Parcours Bleu s’améliore constamment selon les agronomes du Circuit de la PGA, a déclaré le directeur du tournoi, Bill Paul. Il est très réaliste de croire que nous aurons un terrain impeccable le 21 juillet. »

Le Parcours Bleu pourra être étiré jusqu’à 7136 verges, notamment en raison du 14e trou qui est bordé d’eau à gauche et de plusieurs fosses sur la droite. Celui-ci peut mesurer, selon la journée, entre 369 verges et 290 verges. Cela signifie que lorsqu’il est écourté, le vert de cette normale 4 peut être atteint à la suite d’un coup de départ. Un coup risqué s’il en est un, mais à récompense pouvant être élevée.

C’est d’ailleurs à cet endroit que Woody Austin a mérité le surnom d’Aquaman après être tombé tête première dans l’étang lors de la Coupe des Présidents. Le parcours sera essentiellement identique à celui de la Coupe des Présidents de 2007.

« À part une ondulation modifiée ici ou une allée changée là pour une question de facilité d’entretien, le terrain est essentiellement le même qu’en 2007 », raconte le professionnel Scott Dickson.

Pourquoi changer ce qui fonctionne déjà très bien? « Il y aura de jeunes professionnels ici qui ont ajouté l’Omnium canadien à leur calendrier, cette année, en raison de la tradition et de la réputation du Royal Montréal », affirme Bill Paul.

Un festival d’oiselets?

Une question pertinente : à quoi ressemblera le déroulement de l’omnium côté jeu et compétition?

En 1975, 1980 et 1997, un infime nombre de six, huit et sept joueurs, respectivement, étaient parvenus à boucler les 72 trous avec une fiche sous la normale. En 2001, année où Scott Verplank l’a emporté avec une fiche de -14, il y en a eu 51. En 1980, Gilder l’avait emporté avec un cumulatif de -4.

Quel choix feront les autorités du Circuit de la PGA et de Golf Canada? Un terrain extrêmement difficile ou appelant à un festival d’oiselets?

« La décision est déjà prise, indique Bill Paul. Les amateurs sur place et dans leur salon veulent de l’action. Ils veulent voir et applaudir beaucoup d’oiselets. Et pour le spectacle, il est crucial de laisser les joueurs s’exprimer. »

Le Royal Montréal respectera néanmoins les hauts standards exigés par le Circuit de la PGA en termes de préparation de ce parcours à normale 70.

« Pour entreprendre la semaine, l’herbe longue atteindra deux pouces et demi. La vitesse des verts durcis sera de 10,5 », selon le surintendant Scott Greer. L’emphase sera mise sur une qualité de verts qui forcera les golfeurs à prendre des décisions stratégiques.

« Quelqu’un de méthodique comme Matt Kuchar possède le style de jeu pour le Royal Montréal, estime Dickson. Luke Donald tombe aussi très bien dans cette catégorie de joueurs méthodiques potentiellement capables de mériter la victoire. »

Que l’Omnium commence!