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Pourquoi opter pour les établissements de l’ACSC

Chris Hemmerich and Derek Ingram

À l’occasion du Championnat des universités et collèges canadiens, la semaine dernière, j’ai pu m’entretenir avec deux membres de l’équipe nationale amateur, Garrett Rank (diplômé de l’Université de Waterloo) et Chris Hemmerich (diplômé de l’Université de Guelph).

Selon Hemmerich, né à Kitchener en Ontario, sa décision de poursuivre ses études au Canada a été facile à prendre.

« J’ai passé quatre années à Guelph et je ne regrette rien, de dire le diplômé en commerce. J’ai fait comme tous les étudiants d’une université de la NCAA avec en plus le soutien de Ralph Bauer [professionnel de la PGA du Canada], de Golf Canada et de Derek Ingram [entraîneur-chef de l’équipe nationale masculine].

Et Hemmerich d’ajouter que le programme de golf de l’Université de Guelph est en pleine ascension tout comme, en général, le golf de l’ACSC (Association canadienne du sport collégial).

« À ma deuxième année, le programme a été complètement remodelé, avec un nouveau personnel d’entraîneurs et un professionnel de la PGA du Canada sur place pour nous aider, dit-il. Par la suite, le programme a décollé et j’ai l’impression que cela se produit partout au Canada. »

Âgé de 21 ans, Hemmerich venait de disputer son premier tournoi professionnel, le PC Financial Open, une étape du Circuit de la PGA Canada. Il  était parti du bon pied, affichant moins 2 après neuf trous, avant de s’affaisser en commettant trois bogeys de suite en fin de parcours.

Bien qu’il ait été victime du couperet, Hemmerich a retenu les aspects positifs de l‘expérience et en a tiré les leçons.

« Même si vous réussissez sept oiselets et un aigle, cela ne signifie pas automatiquement que vous aurez un bon score, dit-il en souriant. Je sais maintenant davantage quels aspects de mon jeu je dois améliorer pour être dans la course dans les rangs professionnels. »

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Garrett Rank a la même opinion que Hemmerich quant à sa décision de rester au Canada.

« Ce qui me plaisait, c’était de fréquenter une université près de chez moi, qui en plus m’offrait une éducation de premier plan. C’était idéal pour moi », de dire le golfeur de 26 ans.

Rank a adoré chaque minute des cinq années qu’il a passées à Waterloo.

« Plusieurs débouchés se sont offerts à moi et j’ai vraiment grandi comme golfeur et comme personne, dit-il, confiant. Si c’était à recommencer, je choisirais Waterloo, sans aucun doute. »

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Quant à Derek Ingram, entraîneur-chef de l’équipe nationale masculine, il a eu un impact différent sur son propre établissement, l’Université du Manitoba.

Ingram a en effet cofondé l’équipe de golf, les Bisons de l’Université du Manitoba, à Winnipeg, qui étaient cette année les hôtes du Championnat des universités et collèges canadiens. Avec le Winnipegois Garth Goodbranson, Ingram a lancé l’équipe en 1999 pour donner aux étudiants la chance d’étudier à Winnipeg tout en peaufinant leur golf.

« Nous avons créé un programme à l’Université du Manitoba parce que nous voyions trop d’étudiants prendre la route du sud avec des demi-bourses pour en revenir endettés, dit-il. Nous voulions donner aux golfeurs l’occasion de rester au Canada et d’y développer leur jeu tout en bénéficiant d’un soutien solide. »

Peu après, il y a 10 ans, Ingram participait à la mise sur pied du Championnat des universités et collèges canadiens avec Goodbranson, Jim Fraser, ex-directeur général de la Fondation Golf Canada, et Cathy Macatavish, ex-présidente de la Fondation Golf Canada.

« Nous étions convaincus de combler un besoin et nous savions qu’il y avait de grandes équipes ailleurs au Canada. Heureusement, nous avons reçu une subvention pour le championnat inaugural, ce qui a fait avancer les choses. »

Ayant une expérience étendue des équipes universitaires et collégiales, Ingram estime que la décision de choisir tel ou tel établissement appartient au joueur.

« La réalité, c’est que la plupart des jeunes rêvent de jouer au golf aux États-Unis, reconnaît-il. Cela dit, les golfeurs qui ont restés ici, comme Garrett et Chris, ont vécu une expérience plus qu’excellente. Ils ont participé à des tournois de très bon niveau, ont eu accès à des installations de qualité et ont reçu une éducation très solide. C’est une option tout à fait viable. »

Pour terminer, Ingram donne son opinion sur l’avenir du golf dans les établissements postsecondaires canadiens.

«  Actuellement, les programmes de golf sont plus nombreux que jamais au Canada. Il y en a entre 10 et 15, comparativement à deux ou trois il n’y a pas si longtemps. Je suis convaincu qu’il y aura bientôt plus de Garrett Rank et de Chris Hemmerich au sein de notre équipe nationale. »

Pour un résumé du Championnat des universités et collèges canadiens 2014, cliquez ici.