PGA du Québec

PGA du Québec: formation le matin, tournoi l’après-midi

Dominic Racine, directeur général de la PGA du Québec

Collaboration spéciale de Golf Martial Lapointe

L’association regroupant les pros du Québec renaît peu à peu, depuis l’été dernier, après avoir connu une période guère joyeuse. Et avec ce renouveau, l’accent sera mis, entre autres, sur l’un des points passablement critiqué au moment où la défunte AGP rendait l’âme, soit la formation.

« Je ne peux pas commenter comment les choses se sont déroulées il y a deux ans, lorsque la PGA du Canada a pris en charge l’AGP (Association des golfeurs professionnels), car je n’étais pas là et j’ai très peu d’information à ce sujet. Je sais quand même que l’aspect formation avait été soulevé et cela fait effectivement partie de mes priorités depuis ma nomination », nous explique en entrevue téléphonique Dominic Racine, directeur général depuis juillet 2018, soit au moment où l’entité PGA du Québec (officiellement PGA Canada – Zone Québec) a pris la relève de l’AGP.
Et l’une des façons de prioriser la formation sera, selon lui, justement d’en faire lors de différents événements.

« Nous aurons six à sept événements qui, précise-t-il, seront des journées spéciales où les pros auront de la formation en avant-midi, suivie d’un tournoi 18 trous en après-midi.  Il était clair, poursuit-il, que les pros de club ne voulaient plus d’une association se limitant à un circuit de compétitions se déroulant sur plusieurs jours. Pour ces professionnels, la réalité est que l’été, ils n’ont pas le temps de faire de la compétition plusieurs jours de suite; ils ont déjà beaucoup de travail à leur club. »

Grand voyageur

Pour vous rafraîchir la mémoire, rappelons qu’à l’été 2016, l’AGP se retrouvait en faillite et la PGA Canada en prenait les commandes. Pendant deux ans, donc, les pros de clubs du Québec ont été supervisés par la PGA Canada à Toronto. Finalement, à l’été 2018, les professionnels de golf du Québec reprenaient le contrôle de leur association et c’est là que M. Racine est devenu le dg de ce qui est maintenant convenu d’appeler la PGA du Québec.

Ce dernier n’est nullement un néophyte dans le domaine. D’abord assistant-pro un an au club Owl’s Head en Estrie, il passe ensuite 10 ans à Beaconsfield. De là, en 2007, il est approché par le PGA Tour pour travailler à la Coupe des Présidents se tenant au Royal Montréal.

« Lors de cet événement, rappelle-t-il, des gens d’une entreprise de Chicago, soit Global Golf Management, m’ont offert de travailler pour eux. Cette firme prend en charge la tenue de tournois pour les circuits majeurs dont la PGA, la LPGA et le Champions Tour. Pendant sept ans avec eux, j’ai parcouru le monde. Puis, au cours des trois dernières années, c’est le PGA Tour qui m’a embauché pour travailler sur le nouveau circuit canadien, soit le MacKenzie Tour. »

« Donc pendant 10 ans, continue M. Racine, j’étais en voyage la moitié de l’année. Et quand tu as un petit bonhomme de 9 ans, tu en viens par souhaiter être plus souvent chez vous. Je suis donc bien heureux d’être maintenant associé à la PGA du Québec. »

Unité et confiance

Donc la formation des pros sera mise de l’avant et, selon le directeur, mieux orientée.

« Les programmes seront adaptés selon les besoins des pros, précise Dominic Racine. Certains veulent se spécialiser dans l’enseignement, d’autres, être pros en titre pendant que d’autres souhaitent devenir aussi directeur général de leur club. Donc les attentes varient et la formation se fera dans ce sens. »

Le recrutement et une meilleure accessibilité à la classe A figurent aussi dans la liste d’objectifs de la nouvelle PGA du Québec. Le but: mieux outiller les pros.

« On repart tranquillement pour bien faire les choses, insiste-t-il. On souhaite remettre l’association des pros québécois sur la carte du golf et on veut une association unie, qui s’entraide. »

« Si l’on se reparle dans un an, j’aimerais bien vous dire que la réputation des pros du Québec s’est améliorée, que ceux-ci ont maintenant confiance en leur association, qu’ils en sont fiers et que le taux de participation à nos événements l’aura prouvé, » termine-t-il.