Propos de Mario Brisebois

Pas Augusta National, mais un départ canon pour les clubs du Québec

PHOTO BERNARD BRAULT, GOLF CANADA

Qu’est-ce que le Québec et le Tournoi des maîtres possédaient en commun en fin de semaine?

Avec une habilité différente bien sûr, on jouait au golf à beaucoup d’endroits dans la région de Montréal certes, mais aussi en province, ce qui est inhabituellement tôt la première semaine complète d’avril quand même.

Merci à la belle température en espérant qu’elle dure ce qui représente toujours un défi   au printemps, plusieurs clubs ont entrepris leur saison avec d’autres qui annoncent déjà qu’ils vont recevoir leurs premiers golfeurs dès mercredi ou jeudi.

Remontons un peu dans le temps. C’est quand même un gros sept semaines plus tôt que l’an dernier alors que la pandémie avait repoussé les premiers «Fore!» au 20 mai.

L’arrosage dès le 8 avril, du jamais vu

L’absolument incontournable question lorsque ça commence est toujours celle à savoir comment sont les terrains à la sortie de l’hiver? 

Merci à la fonte graduelle de la neige évitant les inondations et surtout les cinq mois précédents sans pluie ou si peu de pluie verglaçante étant un cauchemar, les conditions sont très bonnes partout dès le début.

Ce n’est pas verdoyant et ni en floraison comme à Augusta National mur à mur à la télé, mais…

«Je n’ai entendu personne se plaindre», déclare Dominic Racine en contacts constants avec les pros de l’ensemble du Québec à titre de directeur général de la PGA du Québec comprenant 400 membres. 

On ne se plaindra pas que la nature soit généreuse, lire en avance. 

Fait très rare, plusieurs clubs ont dû démarrer le système d’arrosage aussitôt que le 8 avril, le sol trop sec ayant besoin d’aide pressante pour la croissance. 

«En 31 ans, je n’ai jamais vu ça», affirme Éric Briand, à la barre des opérations au club Saint-Jean, à propos de la situation.

Départ canon

Sachez aussi que la fièvre est réelle.

Pro-proprio des Légendes, Jean Morin aurait eu besoin d’un 

deuxième 18 trous pour satisfaire le flot de demandes.

«J’ai dû refuser 150 golfeurs faute de place», admet-il.

Le défi n’est pas tant de chercher un golf ouvert comme plutôt d’en trouver avec des temps de départ restant disponibles, les réservations s’envolant très vite.

Bonne chance.

«Depuis mars que le téléphone sonne au Blainvillier», déclare Marcel-Paul Raymond, ex-président de l’endroit et de Golf Québec pour un regard à propos de la situation des clubs privés.

Bonne saison et on se rejase du port du masque cette semaine.