Bien que ce ne soit évidemment pas l’euphorie du tournoi des Maîtres en 2003, c’est néanmoins une étape mémorable en carrière que Mike Weir a atteint jeudi, lors de l’Omnium canadien RBC à Glen Abbey.
Son premier élan pris aux aurores à 7 h 50 marquait sa 25e participation au championnat national.
Quoique que les résultats ne suivent plus comme auparavant comme en témoigne sa 1733e place au classement mondial après y avoir été 3e juste derrière Tiger lors de son année magique de 2003, il reste que ce sont des cas d’exception qui ont participé autant de fois à leur championnat national comme Weir qui a débuté à 19 ans.
L’ami Jean-Louis Lamarre a été le premier à prédire la gloire éventuelle de Mike Weir à l’Omnium canadien de 1997 à Royal Montréal.
« Tu vois le gars qui marche là-bas, demande l’ex-champion de la PGA canadienne en voyant quelqu’un revenir du terrain d’exercice à la brunante en portant à l’épaule un gros sac Wilson.
« Mike Weir est un super joueur. Les gens vont vite le découvrir. Il sera le prochain à réussir », d’ajouter Jean-Louis devenu ami et admirateur de Weir au circuit canadien.
Deux ans plus tard, le gaucher mini format (5’9 » et 155 livres avec les crampons du temps en acier aux pieds) de Bright’s Grove, Ontario, Weir méritait le premier de ses huit titres à la PGA lors la classique Air Canada, à Vancouver.
L’année 2003 fut évidemment sa plus prolifique en s’adjugeant le veston vert pour devenir le premier vainqueur canadien au grand chelem en plus de s’assurer deux autres victoires.
L’OMNIUM ÉTAIT LE SIEN EN 2004
Encore cette année, la disette d’un succès canadien, le précédant remontant à Pat Fletcher, regretté pro du Royal Montréal, en 1954, a été évoquée.
Weir a échappé une occasion inouïe, ici, à Glen Abbey, en 2004.
Il menait par deux coups le dimanche de la journée finale avec seulement neuf trous à parcourir. Un bogey au 11e et deux triples roulés aux 13e et 16e trous à normale cinq ont finalement vu l’écart réduit à un seul coup.
Pendant ce temps, Vijay Singh enregistre l’oiselet au 18e pour créer l’égalité avant d’avoir le mot final en prolongation.
Weir aura été victime de roulés de huit et cinq pieds ratés en éliminatoire.
« Cet Omnium aurait pu être tout autre si j’avais pu accomplir davantage avec le fer droit », avait-il reconnu naturellement en point de presse.
MERCI AUSSI POUR LES GRANDS MOMENTS AU QUÉBEC
De tous les endroits, le Québec occupe une place important pour sa générosité dans la carrière de Mike Weir à plus d’une occasion.
À la surprise absolument générale incluant la sienne puisqu’Il était alors un jeune col bleu du circuit américain, il allait ravir en 1998 le Skins Game tenu au Mont-Tremblant devant des grandes pointures telles John Daly, David Duval et Fred Couples, le roi de ce genre de compétition.
Même s’il s’agissait d’une exhibition, cette réussite allait lui servir de tremplin.
Dans le survol du palmarès de Weir, il est impossible de passer outre la Coupe des Présidents de 2007 à Royal Montréal.
Les capitaines Jack Nicklaus (États-Unis) et Gary Player (équipe internationale) donnent exactement ce que le public espère : un duel Mike Weir-Tiger Woods en conclusion.
Dans une fin plus hyper excitante que si elle avait été scénarisée, Weir était venu de l’arrière pour l’emporter au 18e devant le numéro un dans une explosion de joie.
On se serait cru après une victoire du CH au 7e match de la Coupe Stanley tellement l’ambiance était électrique sur le site.
« Jamais je n’oublierai ce moment », déclare encore Mike Weir.
PREMIÈRE COMME ARCHITECTE À LAVAL
Les carrières ne sont pas éternelles et Weir, à 46 ans, avec sa dernière victoire ayant été enregistrée en 2007 n’a aucun tournoi officiel complété en huit sorties en 2016.
Il n’est pas à plaindre avec 28 millions de dollars en gains officiels, mais il reste que c’est ici qu’il a également obtenu son premier contrat comme architecte pour moderniser le parcours bleu de Laval-sur-le-Lac en association avec Ian Andrew.
La direction lavalloise est à finaliser les festivités de son centenaire l’an prochain, mais attendez-vous déjà à le retrouver lors des célébrations.
Mike Weir a dû se contenter jeudi d’une carte 78. On lui dit néanmoins 25 fois merci pour ses présences et les souvenirs à l’Omnium.