Notre chevronné collaborateur André Rousseau suivra de près le Masters à nouveau cette année – de manière virtuelle. Suivez l’action avec lui toute la semaine dans nos pages !
Au printemps 2003, c’est la première fois que je mets les pieds dans le SANCTUAIRE DU GOLF. Je marche aussi vite que je peux pour me rendre à l’extrémité du parcours et je découvre les beautés d’AMEN CORNER pour la première fois. Je me pince trois fois pour être certain que je ne suis pas mort. J’ai vraiment l’impression d’entrer au ciel dans mes souliers de golf!
Comme si ça ne suffisait pas, MIKE WEIR, un petit gaucher de Sarnia, fait mentir les experts du monde entier et se sauve avec le trophée malgré un bogey au premier trou de prolongation. Son rival, LEN MATTIACE, a fait encore pire. Le Canada est en liesse pendant que TIGER WOODS dépose le veston vert sur les épaules de M. Weir.
- 2004: Après avoir attendu si longtemps, PHIL MICKELSON gagne enfin son premier titre majeur. Il saute de joie sur le vert du 18e trou pendant que le grand ERNIE ELS réalise qu’il n’ira pas en prolongation. C’est la deuxième fois en deux ans qu’un gaucher triomphe à Augusta. Deux jours auparavant, ARNOLD PALMER est applaudi à tout rompre du premier au dernier trou alors qu’il participe au tournoi pour la 50e et dernière fois. Un moment magique. Palmer et Masters sont deux mots indissociables.
- 2005: On parlera encore longtemps du coup miracle de TIGER WOODS au 16e trou. Une pièce d’anthologie. Sans vouloir minimiser son exploit, je retiens davantage la bataille endiablée que lui a livrée CHRIS DiMARCO. Bien sûr, DiMarco n’a pas le talent de Tiger, mais il a suffisamment de caractère pour lui tenir tête jusqu’au 73e trou.
- 2007: On rend hommage aux journalistes qui ont couvert le tournoi au moins 40 fois. Depuis Bobby Jones et Cliff Roberts, les directeurs du club Augusta National ont toujours eu beaucoup de respect pour ceux et celles qui les ont aidés à populariser le tournoi dans le monde entier.
- 2009: Je prie pour la victoire de KENNY PERRY, un sympathique col bleu du Kentucky que j’ai connu lors d’un tournoi à Fort Worth, quelques années auparavant. Malheureusement, Perry s’écroule à la toute fin et se fait damer le pion par ANGEL CABRERA au deuxième trou de prolongation. «Les grands champions ne s’écrasent pas de cette manière dans un tournoi majeur», dit-il avec une grande humilité. C’est aussi la dernière participation du triple champion GARY PLAYER.
- 2010: PHIL THE THRILL, capable du meilleur comme du pire, s’installe dans les aiguilles de pin au 13e trou et réussit un coup parfait avec son fer 6 pour réussir un birdie facile. Il remportera ensuite sa 3e victoire à Augusta.
- 2011: Le Sud-Africain CHARL SCHWARTZEL réussit des birdies sur les quatre derniers trous et se sauve avec le trophée, deux coups devant Jason Day et Adam Scott. On pleure aussi la mort de SEVE BALLESTEROS, un des golfeurs les plus charismatiques de tous les temps.
- 2012: L’énigmatique BUBBA WATSON entre dans la légende avec un coup de wedge miraculeux à travers les arbres, en prolongation. Il aurait pu faire 8 sur le trou, mais la chance lui sourit et il est couronné champion devant un LOUIS OOSTHUIZEN incrédule.
- 2013: Victoire de l’Australien ADAM SCOTT et naissance du concours «Drive, Chip & Putt» pour encourager la pratique du golf chez les jeunes.
- 2015: JORDAN SPIETH, un Texan de 21 ans, réussit 28 birdies et égale le record de Tiger avec un total de 270. A star is born!
- 2017: SERGIO GARCIA, trop souvent deuxième à cause de son fer droit, résistes aux assauts de son ami JUSTIN ROSE et entre enfin dans le cercle des vainqueurs. El Nino n’a jamais été aussi heureux.
- 2018: Le controversé PATRICK REED refuse de flancher et l’emporte au fil d’arrivée, un seul coup devant le populaire RICKIE FOWLER.
- 2019: Onze ans après sa dernière victoire dans un tournoi majeur, TIGER WOODS profite des bévues de ses rivaux au 12e trou et se sert de sa vaste expérience pour se faufiler en tête. C’est son 5e sacre à Augusta. On ne l’a jamais vu plus heureux alors qu’il célèbre son triomphe avec Sam et Charlie, les deux amours de sa vie.
PREMIERS ÉCHOS DU CLUB AUGUSTA NATIONAL:
- BRYSON DeCHAMBEAU: «Je crois sincèrement que je peux très bien jouer à Augusta. Sur certains trous, il est très avantageux de frapper la longue balle. Par contre, le deuxième coup demeure critique et les verts peuvent être diaboliques…. Si certains joueurs veulent tenter de suivre mes traces, libre à eux. Je ne tente d’influencer personne. Je ne connais pas encore toute l’étendue de mon talent. Je crois aussi que le travail et la persévérance sont plus importants que le talent».
- PHIL MICKELSON: «C’est mon 29e tournoi des Maîtres. Quand j’étais petit garçon à San Diego, je rêvais de participer à ce tournoi et de jouer aussi bien que le faisait Seve Ballesteros au début des années 1980. Ma première victoire, en 2004, demeure un des plus beaux moments de toute ma vie. Il n’y a aucun tournoi qui traite ses joueurs aussi bien que le Masters. J’applaudis aussi les efforts des dirigeants pour avoir créer le nouveau champ d’exercice, le centre de presse 5 étoiles et le vaste terrain de stationnement pour accueillir les visiteurs. À 50 ans, je dois avouer que j’ai beaucoup de plaisir sur le circuit des Champions. Les conditions de jeu y sont évidemment plus faciles. Il me faudra de meilleurs résultats pour continuer de lutter contre les meilleurs au monde… Pour ce qui est des questions politiques impliquant la Géorgie, je vais m’abstenir. Je dirai simplement que je crois que tout le monde dans ce pays devrait être traité sur un pied d’égalité».
- DUSTIN JOHNSON: «J’ai gagné ici il y a 5 mois et mon approche sera exactement la même. Il n’y avait pas de spectateurs au mois de novembre, mais il y en aura cette semaine et je m’en réjouis. La foule peut souvent vous inspirer. Dans le golf, il y aura toujours de bonnes et de moins bonnes journées. Je ne suis pas du genre à paniquer. J’ai bien joué à Austin (tournoi match play) et je suis confiant. Mon seul objectif pour le moment, c’est de jouer assez bien pour être dans la course dimanche après-midi».
- BROOKS KOEPKA: «Je ne vous cacherai pas que mon genou me cause certains ennuis. Je vais faire attention à la maison et j’espère qu’il n’y aura pas d’enflure. Je ne peux pas me pencher pour ramasser ma balle. On verra».
- RORY McILROY: «J’aimerais assister au dîner des Champions, mais je ne suis pas champion! L’an prochain, peut-être. Je travaille fort pour simplifier mon élan, être «moins technique». Je pense que je m’en vais dans la bonne direction. Je suis plus structuré. J’aimerais avoir autant de succès avec mon wedge qu’avec mon bois-1. Je ne serai jamais un Zach Johnson, mais j’aimerais m’en approcher. Je travaille là-dessus. J’ai rendu visite à Tiger récemment. Compte tenu de l’accident dont il a été victime, il est pas si mal. Nous avons tous la mission de lui remonter le moral et nous avons hâte de le revoir avec nous».
TRIOS DE DÉPART
Voici la liste des principaux trios à surveiller durant les deux premières rondes:
- DUSTIN JOHNSON (champion en titre) jouera avec LEE WESTWOOD et le golfeur amateur TYLER STAFACI.
- JUSTIN THOMAS avec Louis Oosthuizen et Tony Finau.
- RORY McILROY avec Jon Rahm et Xander Schauffele.
- PHIL MICKELSON avec Tommy Fleetwood et Scottie Scheffler.
- SHANE LOWRY avec Justin Rose et Matt Kuchar.
- PATRICK REED avec Daniel Berger et Paul Casey.
- BRYSON DeCHAMBEAU avec Adam Scott et Max Homa.
- JORDAN SPIETH avec Cameron Smith et Collin Morikawa.
- BROOKS KOEPKA avec Bubba Watson et Viktor Hovland.
- SERGIO GARCIA avec Webb Simpson et Chriatiaan Bezuidenhout.
- ZACH JOHNSON avec Gary Woodland et Kevin Na.
- COREY CONNERS avec Charl Schwartzel et Si Woo Kim.
- MIKE WEIR avec C.T. Pan et Robert MacIntyre.
P.S. MacKENZIE HUGHES est le 3e Canadien parmi les inscrits…. Dans le club des Old Timers, on retrouve FRED COUPLES, Bernard Langer, Larry Mize, Sandy Lyle, Ian Wioosnam et Jose Maria Olazabal.