En juillet, le LPGA Tour a publié la dernière vidéo de sa série Drive On, qui présente les parcours que ses joueuses ont empruntés pour atteindre sur la plus grande scène du golf, tout en permettant aux supporteurs de découvrir la personne qui se cache derrière l’athlète.
Pour Lydia Ko, dont la vidéo a été visionnée des dizaines de milliers de fois depuis, son histoire de Drive On a commencé au Canada. Et elle ne l’a jamais oublié.
« Je me demande si je suis en fait Canadienne, car le Canada a été très bon pour moi, » confie Lydia Ko en riant lors d’un entretien accordé via Zoom.
En effet, la jeune femme de 23 ans a fait irruption sur le circuit de la LPGA avec une victoire à l’Omnium féminin CP de 2012. À l’époque, elle n’avait que 15 ans et quatre mois et était la plus jeune gagnante de l’histoire du circuit de la LPGA.
L’année suivante, Ko a de nouveau remporté l’Omnium féminin CP par cinq coups – toujours à titre de golfeuse amateur.
Après être devenue professionnelle en 2014, Ko a remporté l’Omnium féminin CP de 2015. Elle est ainsi devenue la troisième golfeuse de l’histoire de l’événement à remporter trois fois le titre (les autres étant les Américaines Pat Bradley et Meg Mallon).
Après avoir célébré ses 15 ans, Ko s’est amenée à l’Omnium féminin CP de cette année-là tenu au Club de golf de Vancouver, ayant fraîchement reçu le titre de golfeuse amateur par excellence des États-Unis. Elle confie qu’elle « marchait sur l’air. »
« J’étais tellement excitée d’être sur le terrain et de jouer avec ces femmes que j’avais vraiment vues dans les magazines et à la télévision il n’y a pas si longtemps, et que certaines d’entre elles viennent même me saluer… Je n’avais pas beaucoup d’expérience de la LPGA auparavant, alors c’était juste cool de baigner dans cette ambiance, » dit-elle.
Je me souviens juste de cette semaine où j’ai dit : « hey, maintenant je veux juste faire le grand saut, partir de ce point et juste vivre l’expérience de ce que cela signifie que de jouer en LPGA aux côtés des meilleures golfeuses, et cette semaine-là s’est avérée être tellement plus énorme, meilleure, encore plus grandiose que je n’aurais jamais pu l’imaginer. »
Ko affirme qu’elle avait en fait été invitée à jouer dans un autre événement sur un circuit différent cette semaine-là, il y a huit ans, mais qu’elle avait choisi de participer à l’Omnium féminin CP.
Et, bien sûr, elle est très heureuse de l’avoir fait.
« J’étais persuadée que celui qui avait pris la décision finale (de jouer au Canada) avait fait un travail remarquable. Je suis tellement contente d’y avoir joué, » dit-elle.
La carrière de Ko, hormis ses trois victoires au Canada, a été tout simplement spectaculaire.
Elle est la première à admettre qu’elle a connu des hauts et des bas en ce qui concerne les cadets et les entraîneurs – elle travaille désormais avec le Canadien Sean Foley – mais il est indéniable que son bilan est épatant : 15 titres en LPGA, deux championnats majeurs, un titre de golfeuse par excellence, un séjour au premier rang mondial et la distinction d’être la plus jeune golfeuse à avoir jamais gagné un million de dollars en une saison.
Malgré tous ces succès, Ko (qui n’est bien sûr pas canadienne, mais néo-zélandaise, et qui a été nommée trois fois sportive néo-zélandaise de l’année) reste humble lorsqu’on lui demande ce que ça lui fait d’être un modèle pour la prochaine génération de golfeuses.
Elle rit de ce qualificatif, car elle n’est elle-même qu’en début de vingtaine, mais elle sait qu’il y a des adolescentes qui, comme elle, sont presque prêtes à faire le saut sur le circuit de la LPGA.
Tout en étant un modèle pour beaucoup, elle cite quelques grands noms qui l’ont également inspirée.
« C’est tellement incroyable d’avoir beaucoup de modèles que l’on admire et qui nous disent : Hé, je veux être la prochaine Se Ri Pak ou la prochaine Annika Sorenstam, la prochaine Brooke Henderson. Mais au bout du compte, tout ce que vous pouvez faire, c’est vraiment, comme je l’ai dit plus tôt, être la meilleure version de vous-même, » dit Ko.
« Je pense que tant que vous travaillez ferme et que vous vous amusez pendant que vous le faites, c’est tout ce que vous pouvez faire. Parfois, je pense que nous essayons de faire en sorte que ce soit plus grand que ce que nous faisons déjà, et cela donne l’impression que c’est beaucoup plus compliqué. Mais tant que vous vous amusez et que vous avez confiance en vous, c’est ce qui compte vraiment. »
Ko aura une autre occasion d’inspirer les jeunes golfeuses canadiennes lors de l’Omnium féminin CP de l’an prochain, lorsqu’il sera de retour à Vancouver au Shaughnessy Golf & Country Club. Elle tentera d’y obtenir son quatrième titre et record de l’événement l’année prochaine, après l’annulation de l’édition 2020 en raison de la COVID-19.
Elle se dit très enthousiaste à l’idée de revenir à Vancouver.
Elle a visité la ville en 2019 pour un événement avec le détaillant canadien Lululemon et a même visité un restaurant coréen qui portait le même nom que sa sœur (« Il s’appelle Sura et c’était probablement de loin la meilleure nourriture que j’ai mangée dans ma vie, » a-t-elle confié). Elle a complimenté le CP en tant que « commanditaire et supporteur incroyable de la LPGA » et a entendu dire que le Shaughnessy est l’un des meilleurs parcours du pays.
Elle a même plaisanté en disant que Coquitlam devrait plutôt s’épeler ave K-o au lieu de C-o en raison de son succès et de son amour de la région (« J’aimerais vraiment vivre à Vancouver, » a-t-elle dit).
Ainsi, bien que le segment Drive On de Ko ait fait le tour du monde et qu’elle ait déjà atteint le sommet du golf, son lien avec le Canada est indéniable.
« Chaque fois que je retourne au Canada, dit-elle, je me sens comme chez moi. »