L’Omnium canadien RBC s’est bien adapté au calendrier

Brandt Snedeker and Jim Furyk (Photos Getty)

Il y a quelques années, quand on a annoncé que l’Omnium canadien était dorénavant présenté à la suite de l’Omnium britannique sur le calendrier du Circuit de la PGA, la plupart des observateurs ont émis de sérieuses réserves sur la qualité des joueurs qui allaient participer à notre championnat national. Il fallait trouver une solution.

Il faut se souvenir aussi qu’à l’époque (c’était en 2009), Bell avait signifié qu’il se retirait à titre de commanditaire principal de l’évènement.

On ne donnait donc pas cher de la peau du quatrième plus vieux tournoi de golf au monde. Quelques têtes dirigeantes ont cependant relevé le défi et présenté de nouvelles idées parmi lesquelles la formation d’un groupe d’ambassadeurs d’un des partenaires de l’Omnium.

Raconter ce qui a été fait est simple et ne donne aucune idée de la complexité de l’initiative. Il s’agissait d’une tâche gigantesque. Les efforts ont porté fruit et c’est ainsi que l’association réunissant la Banque Royale du Canada et le monde du golf a lentement progressé, pour en arriver aujourd’hui à un programme qui fait l’envie de plusieurs commanditaires et de plusieurs organisateurs de tournois du Circuit de la PGA.

À la recherche d’ambassadeurs
Alors directeur de la commercialisation et des communications de RBC et maintenant chez Shaw, Jim Little avait amorcé sa quête d’ambassadeurs en s’assurant des services d’Anthony Kim, de Fred Couples, de Mike Weir, de Stephen Ames et de Luke Donald. On voulait être certain de la présence de joueurs de qualité lors de l’Omnium canadien. Sans acheter une promesse de participation, on s’assurait des services du golfeur à certaines occasions. Il ne s’agissait pas d’une entente unique de participation. Il y avait, en effet, un éventail d’activités dont bénéficieraient les golfeurs et, par ricochet, les œuvres de charité qu’ils soutiennent.

Le renouvellement de l’équipe

Certains des ambassadeurs ont quitté, d’autres sont arrivés. La dernière cuvée diplomatique de RBC est imposante de par la qualité des joueurs recrutés. On y trouve 12 personnes triées sur le volet et qui se sont démarquées grâce à leurs performances sur la scène du golf international et qui, par surcroît, sont des leaders incomparables dans leurs communautés.

Le fameux emblème du lion jaune sur fond bleu est maintenant arboré par des joueurs aussi prestigieux qu’Ernie Els, Graeme McDowell, Jim Furyk et Matt Kuchar. S’ajoutent à cette liste les Canadiens Graham DeLaet, Mike Weir, Stephen Ames et David Hearn. Luke Donald, Hunter Mahan (qui a bien failli remporter l’Omnium l’an passé, mais qui a quitté le parcours pour rejoindre son épouse pour assister à la naissance du premier enfant du couple) et le champion en titre, Brandt Snedeker, sont aussi de l’équipe qui est complétée par la golfeuse professionnelle et membre de la LPGA, Morgan Pressel.

Engagement dépassant les frontières

Fait à souligner, l’engagement de la grande banque canadienne ne s’est pas arrêté sur l’Omnium canadien. Son engagement à titre de commanditaire majeur a sauvé l’un des plus prestigieux tournois du circuit, la Classique Héritage disputée sur le parcours de Harbour Town, à Hilton Head en Caroline du Sud, immédiatement après le Tournoi des Maîtres, ce qui expliquait la menace de disparition de ce tournoi.

Une telle approche a-t-elle eu des répercussions sur l’ensemble de l’industrie? Bien sûr! Il est évident que cela a suscité l’envie de plusieurs entreprises qui sont à étudier comment elles pourraient à plus ou moins court terme se permettre de participer et de mettre sur pied un tel programme.

Il ne suffisait pas de louer un avion et d’y embarquer les golfeurs et les membres de leur entourage pour s’assurer qu’ils soient présents au Canada. Il fallait franchir un pas de plus et réaliser que l’on pouvait mutuellement profiter d’un partenariat qui va au-delà des frontières du monde du golf.