Pas plus tard que la semaine dernière, Phil Mickelson révélait que Tiger Woods allait être « le premier à en rire » en ce sens qu’il saura se sortir du pétrin dans lequel il est plongé. Cela montre bien toute la sympathie que suscite, dans l’ensemble du monde du golf, l’implosion du « Tigre », à présent incapable, avec son cocheur, de faire lever la balle plus haut qu’une table à café plus d’une fois sur deux.
Qui aurait même imaginé le voir sortir un fer 4 de son sac pour rouler la balle, alors que y aller avec un lob s’avérait le coup tout indiqué sur une distance de 25 verges de la coupe? Mais c’est ce qui arrive quand la connexion entre les mains et les yeux ne se rend plus au cerveau. Cela crée un état de panique appelé les « yips ».
Quant à Phil, il est sûrement bien intentionné. Il est même permis de penser qu’il fait de l’auto-suggestion en adressant ces bons mots à Tiger.
Bien que son cas soit moins pathétique que celui de ce dernier, « Lefty » a ses propres soucis à résoudre. Lui aussi a raté la qualification à San Diego, et cela, pour un deuxième tournoi de suite ce qui s’avère une première dans son cas depuis 2002.
Vous avez raison de dire que le calendrier est encore jeune et qu’il ne faut pas trop s’inquiéter, mais cette disette remonte à plus longtemps.
Nombre de Top 10 pour Tiger et Phil depuis le début de la saison 2014-2015 : 1
Année de la dernière victoire individuelle des deux : 2013.
N’oublions pas qu’ils ont été les numéros un et deux de la PGA durant presque les vingt dernières années, totalisant ensemble 121 victoires et plus de 190 millions de gains.
Cette semaine, Phil Mickelson glisse au 18e rang mondial et Tiger au 62e. Est-ce qu’un changement de garde s’officialise?
Sifford, un pionnier
Un pionnier du golf et un modèle format géant de la tolérance sociale nous quitte avec le décès de Charlie Sifford.
Bien avant Tiger Woods, il y eu ce golfeur au long cigare. Décédé à 92 ans, Sifford a été le premier noir à évoluer au sein du PGA TOUR. Il a fait preuve d’un courage admirable dans un sport réservé pendant longtemps aux blancs.
Jacques Barrette et le regretté Marc Thibeault ont déjà raconté des histoires inhumaines à propos du racisme de l’époque. Étant donné que les mesures de sécurité étaient quasi inexistantes, des spectateurs donnaient des coups de pied sur sa balle pour la faire rouler dans l’herbe longue. Sifford allait jouer sa balle où elle était sans dire un mot. Il détestait la violence.
Il a évidemment été victime d’injures et de menaces de mort. Mais paix et égalité constituaient la base de son mantra.
« Charlie Sifford a été rien de moines que LE Jackie Robinson du golf pour son courage. Il nous a tous ouvert les portes, à Lee Elder et d’autres dont moi », a dit Jim Thorpe à l’Associated Press.
Néanmoins gagnant deux fois sur le circuit (Hartford en 1967 et Los Angeles en 1969), il n’a jamais été invité à participer au Tournoi des Maîtres, à Augusta.
Très à propos, le titre de la biographie de Charlie Sifford est « Just Let Me Play ».
En attendant la fonte des neiges…
Le directeur général du club de golf L’Estérel, Dave Ross, annonce l’embauche de Patrick Teoli dans le rôle de surintendant. Celui-ci arrive du club La Madeleine, où il a été adjoint de 2006 à 2013.
Par ailleurs, la professionnelle Sylvie Schetagne organise une session cardio golf en raquettes, le 27 février, au Club de golf Pinegrove.
On peut s’informer au sujet de cette activité sur son site golf-tonus.com.