Les collègues de Hadwin ont toujours su qu’il possédait le talent pour gagner

Adam Hadwin
Adam Hadwin (Sam Greenwood/Getty Images)

L’éclosion d’Adam Hadwin ne surprend nullement les observateurs qui l’ont vu passer de l’obscurité à champion d’un tournoi du circuit de la PGA. Il avait le talent; il ne lui manquait que la poussée.

À sa troisième année sur le circuit de la PGA, Hadwin a poursuivi sa remarquable saison, dimanche, alors qu’il a remporté le Championnat Valspar pour son premier titre en carrière. Ce triomphe est survenu quelques semaines après sa deuxième place au Défi CareerBuilder, où il est devenu le huitième golfeur de l’histoire à enregistrer un score de 59.

À la suite de sa prestation du week-end, Hadwin a grimpé au quatrième rang du classement de la Coupe FedEx et au 51e échelon du classement mondial. Il s’agit là d’un rapide renversement de situation pour un joueur qui avait été incapable de franchir le seuil de qualification lors de 12 tournois à sa première saison sur le circuit de la PGA.

Mais dès 2009, alors qu’il a lancé sa carrière professionnelle sur le circuit de perfectionnement du Circuit de golf de Vancouver, Hadwin avait commencé à démontrer qu’il avait le talent pour connaître du succès sur la scène la plus prestigieuse du golf professionnel.

« J’ai rapidement réalisé qu’il avait beaucoup confiance en lui. Il y avait un petit quelque chose chez lui. J’ai joué avec lui lors de son deuxième tournoi, et il m’a servi une correction, a relaté Fraser Mulholland, qui gère le Circuit de golf de Vancouver.

« Je n’avais jamais joué avec un golfeur qui cognait la balle si loin et avec tant d’aplomb. Je suis sorti du terrain et je me suis dit ‘Wow, c’était différent. Ça semblait facile’. Il me montrait alors ce à quoi ressemblait un joueur du calibre de la PGA. »

Hadwin a récolté quatre victoires sur le Circuit de golf de Vancouver avant de passer au Circuit canadien, puis au Circuit Web.com, où il a terminé au premier rang des boursiers en 2014 avec des gains de 529 792 $.

Nick Taylor, lui-même vainqueur sur le circuit de la PGA en 2014, a évolué au niveau junior contre Hadwin à Abbotsford, en Colombie-Britannique. Il savait que Hadwin connaîtrait du succès à partir du moment où il deviendrait à l’aise.

« Si vous parlez à quiconque ayant été son cadet ou son entraîneur, ils vous diront qu’il possède tout le talent au monde et qu’il a réussi à réunir tous les morceaux du casse-tête, a noté Taylor, qui a accueilli Hadwin près du 18e trou après sa victoire dimanche.

« Tout le monde a sa zone de confort et il semble qu’il ait trouvé la sienne. Une fois qu’il allait l’avoir trouvée, et à partir du moment où il allait cesser de se couler lui-même, il allait réussir sans le moindre doute », a ajouté Taylor.

Originaire de Moose Jaw, en Saskatchewan, Hadwin est le deuxième Canadien à signer une victoire sur le circuit de la PGA, après le triomphe de l’Ontarien Mackenzie Hughes lors de la Classique RSM en Novembre. Les deux se joindront au vétéran Mike Weir pour former le premier trio de golfeurs canadiens à participer au prestigieux Tournoi des Maîtres lors de la même édition.

Selon Jeff Monday, président du Circuit canadien de la PGA, où Hadwin a évolué en 2010-2011 et gagné deux tournois, la victoire du golfeur de 29 ans est une étape qu’il aurait franchie un jour ou l’autre.

« De la façon dont il s’est comporté à chaque niveau est quelque chose d’impressionnant, a observé Monday. De surmonter des déceptions, de continuer de travailler et de suivre les étapes méritent que l’on s’y arrête. Pour certaines personnes, ça arrive rapidement, et pour d’autres, ça se fait au fur et à mesure.

« C’est extraordinaire à voir. À mes yeux, c’est incroyable parce que le talent qui provient du Canada ne va aller qu’en s’améliorant. »

Où tout a commencé en Colombie-Britannique, Mulholland pense que Hadwin ajoutera des victoires à son palmarès.

« Sa carrière est prometteuse. Son élan est magnifique et plus important encore, il excelle sur les verts. Maintenant qu’il a récolté cette première victoire, je ne dis pas qu’il en obtiendra cinq autres cette année, mais il pourrait en ajouter cinq ou dix durant sa carrière. Peut-être davantage. »