Aussi sensationnelle soit-elle, la victoire, à Boston, avec une priorité de onze coups de Dustin Johnson à trente sous la normale, ce qui aussi admirable, n’est pas le «one man show» avec la plus large marge victorieuse dans les annales de la PGA.
Vérifications faites, le record est de seize coups et est co-partagé par J. Douglas Edgar (1919), Joe Kirkwood (1924), Sam Snead (1936) et Bobby Locke (1946).
La victoire d’Edgar a un intérêt canadien ayant été enregistrée en 1919 à Hamilton. Il a complété le doublé au club Rivermead, à Aylmer, en Outaouais, l’année suivante.
Bon joueur en Angleterre, Edgar a enseigné à Tommy Armour, qui allait devenir champion Grand Chelem, et à Bobby Jones qui a tout gagné chez les amateurs et les pros lorsqu’il s’est installé à Atlanta.
Il a connu une fin tragique à 36 ans. Dans sa biographie signée Steve Eubanks, de Sports Illustrated, l’auteur nous apprend qu’Edgar a été retrouvé mort au bout de son sang, poignardé dans une rue d’Atlanta, pour laisser dans le deuil son épouse et deux enfants en Angleterre. Celui-ci ne faisant pas que jouer au golf. Il aurait eu une affaire extra maritale, dit-on.
L’avance de Dustin Johnson reste néanmoins la plus ronflante depuis Phil Mickelson, vainqueur par treize coups à l’Omnium d’Altanta en 2006. Tiger a gagné l’Omnium des États-Unis en 2000 par quinze coups à Pebble Beach.