Le plus ancien gagnant des Maîtres (95 ans), Doug Ford a aussi été champion de l’Omnium ici, à Islesmere 

Doug Ford, le plus âgé champion du Tournoi des maitres à 95 qui est décédé la même semaine coïncidant avec son anniversaire, n’a pas fait que gagner à Augusta.

Le disparu avait été aussi couronné titulaire de l’Omnium canadien en 1959, lequel avait été disputé ici, au club Islesmere, à Laval.

L’argent à cette époque ne se compare pas avec aujourd’hui. La bourse globale était de 25 000 $ et Ford était reparti avec 3 500 $, ce qui représentait une fortune à l’époque.

Pour revenir à son succès à Augusta, Doug Ford avait effacé en dernière journée un déficit de trois coups derrière Sam Snead en vertu d’un électrisant 66.

Sa plus productive année s’avère toutefois 1955, alors qu’il a ravi le Championnat de la PGA en plus de deux autres tournois, ce qui lui valu la haute distinction de joueur de l’année.

Au Masters, il a continué de jouer dans les 70 ans et peut-être plus en abandonnant après le jour un et souvent après neuf trous à la fin ne possédant plus le niveau pour affronter les jeunes loups.

Doug Ford compte quatre sélections en Coupe Ryder ce qui est très méritoire.

L’art de prendre la bonne décision   

Sans avoir le panache des Snead, Ben Hogan, Arnold Palmer et vers la fin d’un jeune du nom de Jack Nicklaus, ses 19 succès à la PGA lui ont valu sa place au Panthéon mondial.

Lors de son intronisation, cet ancien de la Deuxième guerre mondiale a raconté qu’il avait obtenu une offre de contrat des Yankees de New York. « Au moment de prendre ma décision, mon père m’avait demandé combien de temps allaient durer les carrières. J’ai dit dix ans au baseball et toute la vie au golf. Tu sais maintenant quoi choisir », m’avait-il dit.

Dans le dernier droit de sa carrière et longtemps par suite, Doug Ford a été propriétaire de son golf, le club Laguna, à West Palm Beach. Plusieurs snowbirds québécois visitaient la place, dont l’ami Jean-Guy Lamarre (le père de Jean-Louis et le «papie» de Iannick et Joey Savoie.

Ensemble, ils jasaient souvent au 19e.

Les Ford ont gardé des liens étroits avec le Québec. Le fils Mike Ford a longtemps évolué sur le circuit canadien et pris maintes fois part aux plus belles années de l’Omnium du Québec à Victoriaville avec Jean-Marc-Fréchette, Pierre et Jacques Roux, Guy Aubert et Michel Hinse à la barre. Ford fils est même demeuré chez les Lamarre.