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«Le golf doit se sortir de la foutaise au plus vite» – Greg Norman

Greg Norman (Dimitrios Kambouris/ Getty Images)

Un ténor parmi ceux qui croient qu’il y a urgence que golf se prenne bien en mains, Greg Norman est toujours aussi en voix sur le sujet.

« On doit vraiment se mettre ensemble pour se sortir de cette foutaise au plus vite!», passe-t-il comme message à l’ensemble dans une entrevue accordée à Patrick Durkin, de l’Australian Financial Review.

Vrai que le «Grand Requin Blanc» ne sort pas pour la première fois ses crocs envers son sport.

Force est d’admettre qu’il a des raisons tout à fait légitimes et financières que l’industrie fonctionne avec ses 235 millions de dollars en gains au jeu et en affaires durant sa carrière et un récent redressement d’une des compagnies qui vaut 100 millions.

Norman identifie la réalité comme un danger.

«Les «baby bombers» ne pourront pas toujours faire vivre le golf», dit-il.

Un coup de barre à 180 degrés s’impose pour éviter un grand vide démographique et essentiellement générationnel annoncé en vertu des chiffres qui ne mentent pas.

Les 14-25 ans ne peuvent définitivement pas être identifiés pour représenter l’avenir, ce groupe ne représentant que 2% de la pratique du golf en Australie où 50% des clubs comptent 100 membres ou moins.

«D’où l’importance de s’approcher des jeunes», insiste Norman sur le ralentissement planétaire.

QUOI FAIRE ET NE PAS FAIRE?

S’il croît encore au concept de 12 trous «pour la nécessité d’activer le jeu avec le temps qui manque à tout le monde, il condamne les nouveaux parcours de 7000 verges pour contrer les longs cogneurs qui coûtent beaucoup trop cher d’entretien et que dire de leur pavillon trop spacieux.

De retour dans la mode avec une nouvelle énergie et des $$$ injectés dans la ligne de vêtements, Il n’a pas changé d’avis non plus à propos du code vestimentaire.

On repassera si vous le permettez bien sûr sur son autre idée à propos des haut-parleurs dans les voiturettes motorisées. Un disc-jockey entre deux neuf avec ça peut-être?

Là où Greg Norman frappe cependant directement dans le mille, c’est lorsqu’il ressort l’exemple du ski.

«Lorsque les planches à neige sont devenues populaires, les stations ont tenté de résister autant comme autant pour interdire l’accès avec le résultat que des familles entières ont cessé de se rendre aux montagnes parce que les enfants ne voulaient plus suivre. D’où l’importance de rester à l’écoute des jeunes lorsqu’on connaît le regain qui a suivi lorsque cette industrie s’est ravisée», affirme-t-il.

UNE INVITATION À LA RÉFLEXION ICI AUSSI

Depuis le temps qu’il a la main appuyée sur le bouton d’alarme, il devient inévitable de retrouver parfois du «réchauffé» dans les propositions de celui qui fut numéro un au monde pendant 331 semaines.

Mais ce qui reste toutefois indéniablement intéressant est la période de cette autre sortie de Greg Norman. L’intervention rappelle à nos administrations qu’il serait approprié dans la situation actuelle d’ajouter dès maintenant à l’agenda en prévision de l’hiver une période de réflexion afin de trouver des pistes sur l’avenir appropriées à la réalité de chacun.

Précisons que le premier Sommet du golf québécois aura lieu le 10 décembre au Château Bromont!