Pendant que Tiger Woods est au centre de toutes les discussions, on n’entend pas beaucoup parler des Rory McIlroy, pas plus que des Bubba Watson, Henrik Stenson, Adam Scott et Jason Day, qui semblent tous passer sous le radar en ce début de semaine du Tournoi des Maîtres.
Woods a paru plus calme et détendu que le numéro un mondial (McIlroy) et le champion en titre (Watson) lors des points de presse qu’ils ont donné mardi.
Bien qu’il ait affirmé qu’il était prêt à faire la compétition aux meilleurs joueurs mondiaux, qu’il s’était préparé non seulement pour participer mais pour gagner et qu’il n’avait aucune crainte concernant son état de santé, Woods avait même l’air du gars qui est prêt à accepter ce qu’il aura comme résultat, et ce, peu importe qu’il termine premier ou qu’il ne résiste pas à la coupure.
Ça ne paraît pas aussi évident du côté des « plus jeunes ». McIlroy (qui aura l’occasion de boucler le grand chelem à l’âge de 25 ans), Watson (champion 2012 et 2014) et Scott (champion 2011) semblent avoir une toute autre attitude et les yeux sur le veston vert. Ils ont toutefois rappelé qu’il ne fallait pas sous-estimer Tiger même si ce dernier n’a pas gagné ce tournoi depuis 2005, qu’il n’a pas joué de golf de compétition au cours des neuf dernières semaines et qu’il entamera le tournoi au 111e rang du classement mondial officiel.
Tout est possible, bien sûr, mais les chances de gagner le Tournoi des Maîtres ne penchent pas trop du côté du golfeur de 39 ans, aussi calme et détendu puisse-t-il être avant son premier coup de départ.
La chasse aux démons
Colin Montgomerie, qui a été longtemps considéré comme le « meilleur joueur sans titre majeur à sa fiche », soutient que McIlroy devra chasser les démons qui lui ont fait jouer 80 et perdre une avance de quatre coups qu’il détenait au début de la ronde finale de 2011.
Depuis, chaque année, McIlroy s’est embourbé avec une ronde nettement au-dessus de la normale (77 en 2012 et 2014, puis 79 en 2013). S’il parvenait à éviter ces mauvais résultats, il aurait de bonnes chances de l’emporter. Watson pourrait-il gagner une troisième fois au cours des quatre dernières années? Possible, mais historiquement peu probable. Le dernier à avoir inscrit la victoire deux années de suite à Augusta a été Woods, en 2001 et 2002, alors que le dernier à avoir gagné trois fois en quatre ans a été Jack Nicklaus, en 1963, 1965 et 1966.
Champion ou aspirant?
Stenson, Scott et Day font partie du Top 10 mondial, mais il ne faudrait pas oublier non plus les Américains Dustin Johnson et Jimmy Walker qui ne sont pas loin derrière. De ce groupe, seul Scott a déjà joué en champion. Les autres ne sont que des aspirants à un titre majeur.
Mais il reste qu’une victoire de Johnson constituerait sans doute une histoire chargée d’émotions. Il est revenu au jeu à la suite d’une pause de six mois pendant laquelle il devait régler des problèmes personnels. Pendant ce temps, il est également devenu papa et a fait un grand-père de Wayne Gretzky.
Quant à Walker, à sa deuxième visite sur le parcours du club Augusta National, il continuerait d’être le roi des négligés, lui qui a inscrit cinq victoires à son dossier depuis le début de la saison 2013-2014.
J.B. Holmes? Il est sur une belle lancée, mais parviendra-t-il à maintenir la cadence face à un tableau composé des meilleurs joueurs internationaux?
On aura toutes ces réponses dimanche. En attendant, bon Masters!