C’est plus tôt que tard qu’Hugo Bernard aura un partenaire sérieux et très talentueux dans son aventure dans les rangs professionnels. De fait, Joey Savoie, 23e au classement mondial chez les amateurs, est déjà mûr pour une promotion.
Mais pourquoi donc le membre du club Pinegrove et chef de file de l’Équipe Canada attend-il encore, à l’âge de 24 ans, avant de faire le saut chez les professionnels?
N’est-il pas déjà le golfeur amateur numéro un au pays ? N’a-t-il pas déjà remporté un tournoi professionnel ? Il avait laissé 10 000 $ sur la table, l’an passé, lors du Championnat de la PGA du Tennessee qu’il a gagné sans pouvoir encaisser le chèque en raison de son statut de joueur amateur.
Parmi les meilleurs partout
Sur la scène internationale chez les amateurs, il surpasse la dizaine de top 5 dans les compétitions aux États-Unis, en Europe, en Amérique du Sud et jusqu’en Australie, où il a inscrit en janvier un score de 65 et même de 64 pour remporter, notamment, le volet au jeu par trou du Championnat de la Nouvelle-Galle du Sud.
« On a bien analysé les chiffres pour réaliser que ce sont ceux qui passaient six mois parmi les cinquante premiers au monde qui, généralement, se donnaient les meilleures chances de faire une belle carrière », mentionne-t-il.
Deux amis, Hugo et Joey multiplient les similitudes dans leur cheminement. Ils ont été champions du Québec, boursiers de la NCAA en plus d’appartenir aux programmes de développement de Golf Canada. Ils partagent aussi le temps et les connaissances de l’entraîneur Daniel Langevin.
Cela dit, leurs parcours sont toutefois différents, Joey ayant choisi de terminer ses études et d’obtenir son diplôme à Middle Tennessee State, ce qui est fait.
Famille de golfeurs
« Pas question non plus de devenir un apôtre de la lenteur, mais il n’y a qu’un an et demi que le golf est ma priorité en raison des études. Prendre le temps permet d’accomplir des choses majeures, comme s’entourer d’une équipe solide de commanditaires, les premières années pros pouvant être dispendieuses », admet le neveu de Jean-Louis Lamarre, ancien champion de la PGA canadienne et cousin de Iannick Lamarre, champion actuel des adjoints professionnels, comme quoi bon sang ne saurait mentir.
Par ailleurs, Joey Savoie avoue bien aimer ce qui se passe et survient au sein de Golf Canada avec Laurence Applebaum comme chef de la direction, des entraîneurs pour les encadrer et, maintenant, la présence de Charlie Beaulieu, du Mirage, à la présidence de l’organisation.
L’été prochain, entre les omniums de Grande Bretagne et des États-Unis, il y aura, entre les deux, celui du Canada. Une invitation de RBC à ce rendez-vous du début juin présenté à Hamilton est bien possible.
« Je vais aussi disputer des tournois professionnels au Mackenzie PGA Tour Canada. Le nombre de participations pourrait aller de trois à cinq. Me familiariser avec des tournois de quatre jours est davantage profitable », reconnaît Joey Savoie qui se préparera ainsi à donner une suite à l’histoire qu’il est en train d’écrire.