Hadwin s’incline mais la formation Internationale maintient son avance de trois points

Adam Hadwin
Adam Hadwin (Speed Media/Icon Sportswire via Getty Images)

MELBOURNE, Australie – Les cris, les poings au ciel et les célébrations; c’était tout ce que faisaient les Américains dans la dernière heure de jeu à la Coupe des Présidents.

Ils n’ont simplement pas pu se hisser en tête.

Et c’est ça, la beauté des compétitions par équipes au golf. Le vent peut changer de côté d’un seul coup roulé.

Patrick Cantlay et Justin Thomas ont été au coeur de l’action vendredi lors des matchs en coups alternés au Royal Melbourne, et l’équipe américaine a quitté le parcours en ayant l’impression que la chance avait tourné à la Coupe des Présidents.

Cependant, Marc Leishman n’y croyait pas.

« C’est quoi le pointage, 6 1/2-3 1/2 pour nous? C’est encore très tôt, a dit l’Australien. Ils ont réussi quelques bons coups roulés au 18e, il faut le leur donner, mais je ne crois pas que tu puisses renverser la vapeur avec deux coups roulés. Nous avons bien joué au cours des deux premières séances. Oui, nous n’avons pas conclu la séance comme nous l’aurions espéré, mais nous avons tout de même partagé les honneurs de la dernière séance.

« Ils ont réussi quelques coups roulés opportuns, et s’ils le croient, tant mieux, a-t-il ajouté. Mais nous n’y croyons pas. »

Les Américains devaient célébrer, simplement parce que ç’aurait pu être bien pire pour eux.

Bien pire.

« Nous avons évité de nous retrouver au fond du fossé », a admis Thomas.

Car, à un certain moment, l’équipe internationale menait 6-1. Puis, tout a changé.

Cantlay a réussi un coup roulé de 15 pieds pour un oiselet au 18e vert qui a confirmé la victoire des Américains. Il n’a pu se retenir de serrer le poing et de le lever vers le ciel, sous le regard de son coéquipier Xander Schauffele après avoir renversé la vapeur et surpris l’équipe formée du Canadien Adam Hadwin et du Chilien Joaquin Niemann.

Thomas en a ajouté quelques minutes plus tard au même endroit, lorsque le capitaine Tiger Woods et lui étaient impliqués dans une lutte féroce avec Hideki Matsuyama et Byeong Hun An, qui avaient remporté trois trous consécutifs en milieu de parcours et étaient à égalité sur le tertre de départ final.

Woods a frappé un coup d’approche spectaculaire tout juste au-delà du trou du 18e. Thomas a calé le coup roulé suivant.

Gary Woodland et Rickie Fowler ont ensuite arraché un demi-point au goût de victoire, après avoir effacé un déficit de deux points avec trois trous à négocier en réalisant deux oiselets consécutifs. C’était le premier match nul de la semaine.

Sur papier, l’équipe internationale dispose d’une avance de trois points _ la plus importante à l’aube du week-end à la Coupe des Présidents depuis 1998 à Royal Melbourne, la seule fois qu’elle a triomphé. Elle disposait aussi d’une avance de trois points à l’aube des matchs individuels du dimanche en Afrique du Sud en 2003, avant de se contenter d’un célèbre verdict nul.

On remet ça samedi avec un programme double _ quatre matchs dans chaque format en matinée et en après-midi.

Woods a choisi de rester à l’écart pour la première fois de la semaine samedi matin, optant plutôt pour Thomas et Fowler. Et c’est seulement après les matchs de samedi qu’on saura véritablement quelle équipe aura dicté le rythme et sera dans le siège du conducteur à l’aube de la dernière journée de compétition.

Et tout ça peut changer d’un seul coup.