Gordon et le golf

Golf et famille : un lien indéfectible

Pour moi qui ai perdu mon père trop tôt, plusieurs scénarios me viennent à l’esprit à la fête des Pères. Finalement, ce vide a été comblé à maints égards par celui qui est devenu mon beau-père. J’étais dans la mi-trentaine quand ma femme et moi avons eu le premier de nos trois enfants. Peu après, j’étais affecté à la couverture de l’Omnium des États-Unis dont la ronde finale coïncide toujours avec la fête des Pères.

Golf et famille : tel est le commun dénominateur bien que, exception importante, mon père n’ait jamais pratiqué le golf et que je ne m’y sois adonné que dans la jeune trentaine. Si je me suis initié au golf, c’est parce que mes beaux-parents, deux adeptes, nous ont fait cadeau de bâtons, à ma femme et à moi.

Certes, je me considère comme privilégié d’avoir pu faire carrière dans le golf, mais ce sport a une résonance beaucoup, beaucoup plus grande pour moi sur le plan familial.

Mes beaux-parents, ma femme et moi avons joué de nombreuses parties ensemble, suivies d’un verre et d’un bon repas. Quand les petits-enfants ont atteint l’âge approprié, nous avons organisé chaque été le Super Gramps Invitational. À l’ordre du jour : neuf trous pour cette famille élargie et retour au chalet pour un feu de camp et un barbecue.  Les taquineries étaient de mise, mais aucun prix n’était remis sauf le trophée permanent qui, peu importe le score, était attribué à « super mamie et papi ».

Notre fils a maintenant 30 ans, l’âge où je me suis mis au golf. Il a pratiqué ce sport pendant presque toute sa vie, lui qui fut le premier petit-enfant à participer au Super Gramps Invitational. Que trois générations ─ lui, son grand-père et moi ─ aient joué ensemble, voilà l’un de mes souvenirs les plus chers. Il est passionné de golf et aime passionnément son épouse qui l’accompagne souvent sur les parcours.

Notre fille cadette et son fiancé ont tous deux occupé des emplois d’été dans un club de golf et ils jouent ensemble aussi souvent que possible.

Ma femme et moi avons joué avec eux tous, séparément ou en groupe, pour reprendre contact avec eux et leurs vies respectives si animées. C’est une expérience que nous chérissons tous.

Il y a un mois, notre fille aînée nous a donné notre premier petit-enfant. Comme souvenir, je lui ai donné un exemplaire de mon livre The Kids Book of Golf. Une partie de la dédicace se lisait : « Carson chérie, j’espère jouer au golf avec toi. Et quand je serai parti, j’espère que tu penseras à moi à chacune de tes parties. »

Ce n’est pas pour rien que l’on dit du golf qu’il est « le sport d’une vie ». Et, je l’espère, au-delà, comme un héritage.

Le golf a eu un impact énorme non seulement sur ma carrière, mais aussi sur ma famille.

Peut-être n’est-il pas le thème central de votre vie, mais, croyez-moi, le golf tisse un lien entre les membres d’une famille comme rien d’autre et, à plus forte raison, comme nul autre sport.

Un jour, je serai peut-être le point de mire du « Pro-Am du Patriarche » ou du « Scramble du Sénateur ». Un tournoi qui ne fera que des gagnants, mais dont le trophée me sera réservé.

Peut-être le présenterons-nous le jour de la fête des Pères.

Note de la rédaction : Le dernier numéro de Golf Canada, sur le thème de la famille, est disponible gratuitement pour les membres de Golf Canada. Visitez dev-www.golfcanada.ca/adherer  pour profiter d’autres avantages comme la carte de rêve, un facteur officiel de handicap et beaucoup plus.

Contest-2000x500-FR