Tiger Woods a donc choisi d’effectuer son retour au jeu cette semaine lors du tournoi Quicken Loans National, dans la région de Washington.
Inactif depuis le 9 mars dernier, avant de subir une micro discectomie lombaire quelques semaines plus tard, il a dû rater les deux premières étapes du grand chelem.
« Il s’agit d’une très bonne nouvelle pour la PGA et le golf en général », de commenter Sergio Garcia, qui reconnaît l’impact de Tiger même si les deux ne seront jamais les plus grands amis.
Sans le Tigre, les audiences-télé au Tournoi des Maîtres et à l’Omnium des États-Unis ont enregistré des baisses très significatives.
Pour mesurer l’effet Tiger, les maisons de paris sportifs à Londres ont vu leurs activités s’intensifier en prévision de l’Omnium britannique, qui aura lieu à Liverpool, du 17 au 20 juillet prochains, dès qu’il a annoncé sur Facebook qu’il reprenait l’action.
Cela dit, place maintenant à LA question : même s’il affirme avoir repris les élans complets, Tiger revient-il trop rapidement?
Pourrait-il se blesser à nouveau?
« Oui, absolument », a réagi spontanément Ara Suppiah, docteur et consultant en médecine sportive à Golf Channel.
« Sa vitesse dans le mouvement pourrait mettre beaucoup de stress au dos », ajoute-t-il.
Autre défi qui ne sera pas banal est l’herbe longue d’où il ne sera pas évident sortir la balle.
« On me raconte que le gazon fait quatre pouces en bordure des allées », précisait Brandell Chamblee en compagnie de Karen Stupples, qui est également analyste.
« Suggérons donc à Tiger de procéder avec une simple sortie lorsqu’il se placera dans l’embarras plutôt que d’y aller pour le gros coup pour le vert », de recommander cette dernière.
Bien sûr que Tiger ne revient pas pour gagner. Du moins, pas cette semaine alors que la priorité est de se donner un test de résistance en véritable situation de tournoi et pour en profiter pour retrouver la touche.
En disette d’un titre majeur depuis maintenant six ans, c’est l’Omnium britannique qu’il veut remporter, surtout qu’il était sorti vainqueur lors de sa visite précédente dans la ville des Beatles, en 2006.
Toujours au sujet des risques, Tiger Woods possède un exemple à ses côtés puisque sa blonde et championne de ski, Lindsay Vonn, a dû rater la Coupe du monde et les Jeux olympiques, l’été dernier, puisqu’elle a voulu revenir trop tôt elle aussi.
La vraie révélation est… d’ici
Alors que les amateurs avaient les yeux rivés sur la jeune Lucy Li, 11 ans, pendant l’Omnium féminin des États-Unis, le véritable talent de précocité a sans conteste été Brooke Henderson, de Smiths Falls, dans la région d’Ottawa.
Des cartes de 71, 73, 72 et de 69, malgré un double bogey au 16e trou de la journée finale, ont valu une très honorable dixième place à l’ado de 16 ans.
Lucy, grâce à deux scores identiques de 78, a pu retourner jouer avec ses poupées au cours de la fin de semaine.
Brooke avait remporté le Championnat du Canada chez les amateurs disputé à Beloeil, l’an dernier.
Longtemps considérée comme une petite Mozart du golf, en raison du fait qu’elle a disputé son premier Omnium à l’âge de 12 ans, Michelle Wie a été la seule à terminer sous la normale (-2) à Pinehurst, remportant ainsi son premier titre majeur à 24 ans.
En passant, Henderson est en avance sur Wie âge pour âge.
Échos du 19e
Place cette semaine au Championnat de la PGA du Canada, au club Wyndance, dans la région de Toronto. Le titre est d’ailleurs revenu au Québec à deux reprises au cours des trois dernières années, grâce à Éric Laporte et Vincent Dumouchel.
Une victoire permettrait à Dave Lévesque de se qualifier en vue de l’Omnium canadien RBC, à Royal Montréal.
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Josée Doyon, de Beauceville, est deux en deux lors de la série Jocelyne Bourassa.
Après la Coupe Debbie Savoy-Morel, au Mirage, la boursière de Kent State a enlevé le Championnat des joueuses par la ronflante marge de dix coups, la semaine dernière, à Lorette.
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Il y aura de la grande visite au club Le Mirage pour la Fête nationale. Concepteur principal chez Callaway, Roger Cleveland y sera l’invité de Debbie Savoy-Morel afin de jaser d’équipement et fournir des conseils.
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En terminant, une mention très spéciale à Charlie Beaulieu pour son travail aussi dédié qu’efficace à la haute direction de Golf Canada.