Golf amateur

En 2016, le mérite du golf au Québec est d’avoir rayonné à l’extérieur

Hugo Bernard
Hugo Bernard (Graig Abel/ Golf Canada)

– Hé le chroniqueur, tu ne remets pas ton prix excellence au jeu en 2016?

– Si, mais il a fallu être patient avec Hugo Bernard en action jusqu’à la toute fin de l’année ce qui représente à la fois une nouvelle réalité et une bonne nouvelle.

C’est d’autant plus le cas que Bernard, membre d’Équipe Canada associé à Laval-sur-le-Lac, remportait le 30 décembre les Internationaux d’Orlando chez les amateurs pour ajouter à son palmarès du tonnerre.

Au mois d’août dernier au club Royal Ottawa qui célébrait son 125e anniversaire, le jeune homme a remporté le Championnat canadien amateur, ce qui n’avait pas été réussi par un Québécois depuis 18 ans quand même.

Un autre moment très fort a été le championnat NCAA Division II, où il a été couronné vainqueur aux classements individuel et en équipe avec l’université Saint Leo pour un doublé jamais réalisé au Québec.

Il est essentiel de mentionner qu’Hugo Bernard n’a que 21 ans.

DOUBLÉ À LA PGA DU CANADA

Un autre doublé qui tient d’une première est celui réalisé par Marc-Étienne Bussières, qui a capturé les championnats de la PGA du Canada en solo à Victoria et celui en paires (avec Dave Lévesque) aux Bermudes.

Vincent Dumouchel, Éric Laporte et Lévesque avaient auparavant enlevé la palme individuelle ces récentes années, mais jamais les deux.

Porte-couleur du club LongChamp, Bussières a aussi terminé bon 3e au championnat des pros de club de la PGA d’Europe.

Reverra-t-on maintenant Marc-Étienne Bussières retenter sa chance au circuit de la PGA? Chose certaine, le potentiel est réel.

UNE DEUXIÈME MOITIÉ TRÈS SOLIDE APRÈS UN DÉPART INQUIÉTANT

Maude-Aimée LeBlanc est un autre talent qui s’est démarqué à l’étranger et on ne fait pas ici seulement allusion à ses 173 424$  pour la 81e place chez les boursières de la LPGA, lesquels représentent deux sommets pour celle qui a appris son golf au club Asbestos depuis devenu le club Royal Estrie.

LeBlanc a montré une belle force de caractère pour maintenir son rôle de permanente dans la série féminine la plus relevée au monde.

Vrai qu’elle demeure toujours en quête d’un premier top dix, son plus haut classement ayant été 11e à l’Omnium féminin CP à Calgary, mais elle a néanmoins complété chacun des treize derniers tournois.

De ce nombre, quatre étaient des étapes du grand chelem, faut-il préciser.

Ce brio est d’autant plus exemplaire que LeBlanc a pris les choses en mains après avoir été blessée ou éliminée à mi-chemin lors de huit de ses dix premières sorties de l’année et il s’avère prometteur pour la suite à 27 ans.

LE TALENT D’ICI RECONNU AILLEURS

Des mentions spéciales vont à deux Abitibiens, soit Mary Lee Cobick qui a été nommée professionnelle par excellence de la LPGA 2016 pour le Sud-Est des États-Unis pour son travail au club Okeeheelee à West Palm Beach, et Claude Brousseau, élu enseignant par excellence à la PGA d’Hawaii, pour son implication à l’académie d’Okina et à Golf Channel.

Bref, pas vrai que l’attente valait le coup car le grand succès du golf au Québec est d’avoir mieux fait que jamais en 2016 avec sa marque à l’extérieur avec la multiplication et la variété des honneurs grâce à Hugo, Marc-Étienne, Maude-Aimée, Mary Lee et Claude que l’on félicite et remercie toutes et tous pour l’élan de succès qu’elles et ils donnent à leur sport.

Et bien, heureuse année 2017 en se souhaitant le printemps au plus tôt.