Il existe bien peu de différence entre Denis Messier et le champion en titre Bubba Watson, Rory McIlroy, Tiger Woods, Phil Mickelson, Adam Scott ainsi que tous les autres participants au Tournoi des maîtres cette année.
À l’instar de ces grands noms, le journaliste sherbrookois a aussi reçu une lettre personnelle signée de la main du président Bill Payne pour un moment quand même particulier.
Cette année marque le 20e séjour ou pèlerinage de celui qui demeure actif au quotidien La Tribune.
«Ma première expérience à Augusta remonte au début des années 1970. Je m’y étais arrêté sur le chemin de retour de la Floride. J’avais toutefois dû revenir avant la fin en raison du travail au journal», commence par expliquer celui qui était alors directeur des sports du quotidien des Cantons-de-l’Est.
Pour les plus jeunes, il y avait les Expos en plus du Canadien qui multipliait les Coupes Stanley dans la très agréable et fébrile réalité sportive des printemps de l’époque.
Les années ont filé, mais la flamme du «Masters», elle, ne s’est jamais éteinte chez Denis Messier.
Un jeune l’a ramené sur le site en 1997.
«Je voulais absolument voir Tiger alors le jeune phénomène», spécifie-t-il.
Il n’a plus jamais cessé d’y retourner.
Cette année s’avère sa 19e visite de suite avec le même rituel à l’égard de Martha Wallace, la digne dame responsable des accréditations qui a vu Sam Snead et les gros dactylos ce qui n’est pas d’hier dans un cas comme dans l’autre de toute manière.
«Bien sûr que j’ai encore cette année mon sirop d’érable à offrir en cadeau à Madame Wallace», affirme-t-il.
SES MEILLEURS SOUVENIRS…
On a demandé à Denis Messier les moments le plus mémorables durant ces deux décennies.
«La victoire de Tiger en 1997. Malgré un premier neuf de 40, il avait complètement dominé à la fois le parcours et la compétition (combiné de -18 pour une avance de douze coups) pour écrire l’histoire en devenant le plus jeune champion de l’histoire (à 21 ans)», mentionne-t-il.
«Il est impossible d’oublier Mike Weir en 2003 qui a mérité son veston vert en prolongation», enchaîne-t-il.
Les nombreuses images du passé défilent à la vitesse du kaléidoscope dans la tête de notre jubilaire.
«Deux autres moments très précieux sont les adieux d’Arnold Palmer et Jack Nicklaus (respectivement quatre et six fois titulaire). Je me considère comme très privilégié d’avoir pu suivre les deux légendes lors de leur dernier 18 trous», précise-t-il avec émotion.
Toutefois, il faut ajouter ses trois parties de golf à Augusta en 1998, 2005 et 2013, l’organisation du Masters faisant un tirage pour permettre aux médias de jouer le parcours le lendemain du tournoi.
«Cela est évidemment toujours très spécial comme occasion et 2013 l’a été encore plus alors que j’ai enregistré des normales sur les quatre normales trois du site», révèle-t-il très fier.
UN À LA PROCHAINE…
Tout cela dit, il faudrait bien savoir la teneur de la lettre de Bill Payne qui n’écrit pas à Sherbrooke toutes les semaines quand même.
«Pour ce 20e, il m’offrait des billets pour que je sois accompagné d’une personne à mon choix », annonce-t-il.
Le très heureux chanceux est Marc Grenier, un ami en remontant aux années du Country Club de Sherbrooke et la présidence à Milby avant de devenir directeur général à Royal Bromont, au Ki-8 Eb et Royal Québec où il a fait 20 ans ou presque avant de revenir à Sherbrooke y savourer la retraite.
«Marc est un grand passionné de golf et je sais qu’il va donc apprécier», est convaincu le généreux donateur qui comptait déjà comme compagnon de séjours ses collègues journalistes André Rousseau (Les coulisses du sport) et Réal Labbé (Le Soleil) aussi des réguliers sur place.
Pour ceux et celles qui n’ont pas été retenus, Denis Messier nous donne tous de l’espoir.
«On m’a aussi appris que c’est ma famille que l’on me permettra alors d’inviter après 40 ans», termine Denis Messier.
Il risque donc d’être tout un paquet à vouloir devenir son cousin ou sa cousine de la fesse gauche. Faites-nous confiance, on trouvera bien un moyen de vous refiler son numéro de cellulaire à ce moment…