C’est bien connu : l’Omnium des États-Unis – et encore plus la façon dont l’Association américaine prépare le parcours – ne font pas toujours l’unanimité.
En 1970, Dave Hill avait dit du club Hazeltine, au Minnesota, qu’il n’y manquait que « 80 acres d’épis de maïs et quelques vaches pour faire de l’endroit une très belle ferme! »
Ian Poulter a qualifié Chambers Bay, le site de cette année dans l’État de Washington, de « complète farce » en se faisant le porte-voix de plusieurs mécontents.
Contrairement aux parcours côtiers, le parcours aménagé dans une ancienne carrière n’est tout plat, l’élévation grimpant jusqu’à 200 pieds.
Parlant de longueur, la normale-70 peut être allongée jusqu’à 7900 verges, avec plus de sable que de verdure.
Tout ce qu’il y a comme végétation est du fétuque, cela incluant sur les verts où il est rasé.
De fait, il n’y a qu’un seul arbre sur les 300 âcres, mais deux navettes d’autobus pour mener au terrain d’exercice et au premier départ, éventuellement.
Les trous numéro 1 et 18 peuvent être interchangés en normale-4 ou 5 selon les jours.
Toujours au sujet du 18e, un cratère a été ajouté au centre de l’allée à 120 verges. L’échelle fait neuf marches!
Ce genre d’excentricité allume la lumière de la prudence.
Architecte de Chambers Bay, Robert Trent Jones Jr n’a pas tort d’évoquer que l’Omnium n’est pas un tournoi comme les autres.
Que l’habilité, la créativité, l’endurance physique, l’acuité mentale et la force d’accepter les imprévus déterminent les vrais champions.
Mais encore là, il faudra les laisser s’exprimer de jeudi à dimanche.
La vigilance est de mise pour la position des drapeaux sur les verts élevés, ondulés et durs comme du ciment.
On comprend que le golf veut retrouver les cotes d’écoute de l’ère Tiger Woods, mais la USGA doit procéder dans le bon ordre.
Sans faire de cette étape du Grand Chelem une compétition de mini-putt, on voit trop d’administrateurs de club se démener à redynamiser leur sport pour laisser quatre jours de misère ou de martyr détruire tout ce travail qui se fait à la base.
Souhaitons au golf que Ian Poulter ait pesé sur le bon bouton.
Étienne Papineau aux mondiaux juniors
Seul Québécois membre de l’équipe canadienne, Étienne Papineau séjourne présentement au Japon.
Il est de la formation unifoliée qui participe aux Championnats mondiaux Toyota, qui s’amorcent ce mardi.
Trou d’un coup
Ajoutez le nom de David Hearn au sein du club des as. La réalisation a été faite en deuxième journée du tournoi FedEx de Memphis, où il a terminé 51e.
Hearn et Brad Fritsch sont les deux Canadiens qui participent à l’Omnium américain cette semaine.
D’autres chiffres
Avec cette troisième victoire de suite au Championnat féminin de la PGA, Inbee Park égale la marque d’Annika Sorenstam.
Au total, elle est maintenant six fois victorieuse au Grand Chelem.
Elle redevient également numéro un au classement mondial.
À surveiller cette semaine
La diffusion de l’Omnium des États-Unis déménage de NBC à FOX.
Des drones, des caméras rails, la robotique et… Greg Norman à l’analyse figurent parmi les nouveautés.