Notes de Golf Canada

De cadet de papa à président de Golf Canada

Photo Golf Canada

Collaboration spéciale de Martial Lapointe   

Dorval, QC — « C’est sûr qu’à l’époque où, enfant, j’étais le cadet à mon père au golf Métabéroutin, à Trois-Rivières, cela ne m’avait même pas effleuré l’esprit. Et même adulte, lorsque j’ai commencé à être capitaine de mon club, cela ne m’est jamais venu à l’idée de siéger un jour à un conseil d’administration de golf. Et voilà, en 2019 je suis le président de Golf Canada ! »

Les hautes instances du golf au pays étaient à Montréal en fin de semaine dernière et c’est à ce moment que M. Charlie Beaulieu, de Lorraine, a été confirmé à titre de président de l’organisme gérant toute l’activité golfique au pays, soit Golf Canada. Nous avons donc pris quelques minutes de son temps pour en savoir plus sur sa carrière, sur son parcours l’ayant conduit jusqu’à ce poste, mais aussi sur ce qu’il entend faire pendant cette année où il sera à la tête de Golf Canada.

Disons tout de suite que, de toute évidence, il était fier de cette nomination, honoré. Alors quand il nous a relaté son cheminement l’ayant mené jusque-là, la modestie et l’humilité dominaient ses propos. L’étonnement, aussi.

« Je me souviens que, quand j’étais capitaine au Mirage et que Debbie (Savoy-Morel) m’a approché pour être sur le CA de Golf Québec, je n’en revenais pas d’une telle offre moi qui étais, quelque part, un golfeur parmi tant d’autres. J’ai été surpris, mais j’ai quand même décidé d’embarquer », de raconter celui qui, à ce moment-là, venait de se retirer du monde des affaires.

Pèlerinage

Cela se passait au début des années 2000. À ce moment-là, l’organisme gérant le golf au Québec et que l’on appelait AGQ, avec à sa tête la présidente Diane Dunlop-Hébert, avait décidé de se rapprocher de la base pour écouter les critiques qui émanaient ici et là depuis quelque temps.

« J’ai beaucoup appris de ce que j’appelle mon pèlerinage à travers la province avec Diane, explique M. Beaulieu. Nous sommes allés rencontrer les gens pour savoir ce qu’ils attendaient de leur fédération pour, ensuite, établir un plan stratégique pouvant mieux les desservir.

« Nous avons abordé les gens, poursuit-il, en leur disant que nous sommes prêts à écouter les plaintes, les critiques, mais pas juste cela. Nous voulions aussi entendre des pistes de solutions venant de leur part. Ce fut un bel exercice qui nous a grandement aidés par la suite .»

  1. Charlie Beaulieu, de Lorraine au Québec, agira comme président de Golf Canada en 2019.

Ceux et celles se rappelant de cette période, se souviendront qu’effectivement, dans les années qui ont suivi, plusieurs ajustements ont été faits, dont des fusions (comme celle de la Fédération du golf et l’Association du golf du Québec, l’AGQ) conduisant à l’entité maintenant bien connue qu’est Golf Québec. Le déménagement aussi des locaux de l’AGQ (alors à Dorval) pour rejoindre les autres fédérations sportives au Stade olympique a eu lieu pendant ces mêmes années de relance.

Ouvrir des dialogues

Quand on sait maintenant que Charlie Beaulieu a participé à une telle consultation des membres, on n’est pas surpris d’apprendre que pendant son mandat, il s’emploiera entre autres à justement écouter les membres où ils se trouvent.

« Quand nous avons fait l’exercice au Québec, relate M. Beaulieu, on a vite réalisé qu’il fallait écouter les gens. Donc le Québec a fait une avancée dans ce sens, il faut maintenant le faire à la grandeur du pays. Au Canada, ça se passe surtout vers le haut. Il faut donc ouvrir des dialogues avec les membres partout. »

C’est ainsi qu’on le verra sur place lors des différents championnats nationaux.

« D’une année à l’autre, rappelle-t-il, nos différents championnats s’étalent sur tout le territoire. Je profiterai de ces occasions pour justement aller auprès des gens, sur le terrain et avec une approche de collaboration. »

Autre temps, autres mœurs

Donc partenariat et dialogues seront au programme de cette année pour le nouveau président de Golf Canada. Également, sécurité dans le sport, tient-il à mentionner, pour les athlètes, pour tous les golfeurs en général, les jeunes… Et parlant de jeunes, lui qui à l’enfance allait sur les terrains pour agir comme cadet de son papa, est-ce justement un point, l’absence de cadet, qui a pu nuire au développement du golf, lui demande-t-on alors.

« Autre temps, autres mœurs, répond-il promptement. C’est à nous maintenant d’être plus créatifs pour ramener les jeunes sur les terrains. Et ils reviennent ! Il y a de plus en plus d’enfants inscrits en milieu scolaire ou dans les programmes Premiers Élans. Et quand tu réussis à donner un élan de golf à quelqu’un, c’est pour la vie ! »