Anecdotes et souvenirs de l’Omnium canadien RBC

L’Omnium canadien RBC est le seul arrêt au Canada du circuit régulier de la PGA. Au fil des ans, cela a permis à des gens d’ici, dont Rémi Bouchard, Daniel Talbot et Marc Girouard, de vivre des expériences uniques en tant que compétiteurs, bien sûr, mais également à titre d’officiels.

Marc Girouard (trois participations)
« Mon meilleur souvenir est… de n’avoir jamais gagné. Un coup roulé de dix pieds au 72e trou m’a coûté la victoire une année. Comme vous l’aurez tous compris, bien sûr que c’est une blague!

« Même si je n’ai pas un Fred Couples qui sommeille en moi, ce genre de rendez-vous est unique. C’est le summum du golf au Canada, ce qui fait que juste d’y participer représente une immense fierté. »

Daniel Talbot (neuf participations)
« Incroyable l’accueil à l’Omnium canadien RBC. Après cela, il n’y a plus rien tellement les joueurs y sont des vrais bons dieux. Pour montrer que tout est unique, deux crevettes à leur cocktail suffissent comme souper en raison de leur ampleur. Tout, mais absolument tout, est fait pour que les joueurs aient le goût de revenir au Canada. »

Jean-Louis Lamarre (douze participations comme joueur)
« Chaque Omnium rappelle plein de choses comme cette ronde en compagnie de Mike Weir. Mais celui, au club Royal Montréal en 1980, restera toujours bien particulier. J’avais 20 ans. C’était mon baptême de la PGA grâce à ma sélection obtenue en prolongation dans le cadre de l’Omnium canadien. Mon professionnel et patron, Dave Ross (alors à Candiac), m’avait donné une boite de balles Hogan avant de partir. Une fois sur place, j’ai dû refuser trois douzaines de Titleist pour honorer le cadeau de Dave. Vous allez rire. Mais c’est comme ça que tout fonctionnait dans le temps! »

Rémi Bouchard (huit participations comme joueur)
« Mon souvenir a un nom : Moe Norman. Une fois à Glen Abbey, Moe se pointe au terrain d’exercice. Fred Couples lui tend son bâton pour que Moe frappe quelques balles. Au même instant, tout s’arrête autour : nous sommes 10, 20 et finalement 40 à avoir tout cessé pour l’observer. Et pas n’importe qui! Du nombre, il y avait Greg Norman, Nick Price, etc. Bref, tous les autres meilleurs au monde de l’époque qui sont là, tout en ha! et ho! Moe était quand même dans la soixantaine avancée, ce qui en dit long de sa démonstration et l’ampleur de cette légende canadienne. »

Diane Dunlop-Hébert (présidente de Golf Canada en 2012 et quatre fois officielle)
« J’étais au Royal Montréal, comme spectatrice, en 1980. C’est en suivant Tom Watson que j’ai décidé de m’appliquer au golf. Il m’a donné la piqûre de ce merveilleux sport. J’ai trouvé particulier de pouvoir remettre le trophée au champion de son pays, mais je dirais que le fait de rencontrer les bénévoles qui prennent une semaine de vacances et défraient leurs dépenses a toujours été pour moi un moment d’exception. J’ai toujours été impressionnée par l’engagement des gens et leur générosité dans le cadre de cet évènement. » (NDLR : Diane Dunlop-Hébert est devenue, en 2007, la seule femme du Québec à avoir occupé la présidence de Golf Québec.)

Adrien Bigras (douze participations comme joueur, soit le plus grand nombre de tournois complétés)
« Mon meilleur résultat (lequel demeure toujours inégalé chez les Québécois) a été cette 16e place au club Municipal (maintenant le parc Maisonneuve), en 1967. Je me rappelle de ma carte finale de 69 (après trois cartes de 72) pour boucler six coups derrière Billy Casper, vainqueur en prolongation contre Art Wall. (NDLR : puisque c’était le centenaire de la Confédération, la bourse de 200 000$ offerte par Seagram représentait un record). Une autre année inoubliable a été 1971, au Club de golf de La Vallée du Richelieu. Des comptes de 71 et 68 m’avaient permis de jouer la troisième ronde en compagnie de Lee Trevino. »

Jacques Nols (19 fois officiel et président de Golf Canada en 1995)
« Identifier un moment particulier comme officiel à l’Omnium canadien me parait bien difficile. J’ai le sentiment d’avoir su convaincre, conjointement avec quelques autres collègues canadiens, les autorités de la PGA de notre compétence de sorte à ce que depuis maintenant plus de 20 ans, les décisions relatives aux règles sont rendues par les officiels de Golf Canada. Certaines décisions que j’ai eu à rendre au fil des ans impliquant Jack Nicklaus, Greg Norman ou Phil Mickelson représentent évidemment des moments forts de ma « carrière » d’officiel. La décision de ramener l’Omnium à Montréal (en 1997) a évidemment été prise par le conseil dans son ensemble, et identifier une seule personne me paraît bien téméraire. J’ose croire toutefois que mes interventions répétées comme membre du conseil, puis comme président de la RCGA, ont eu un impact significatif sur ce que j’appellerais un certain changement de culture et la décision éventuelle de revenir au Québec en 1997. »