PALM SPRINGS, Californie ─ Cela aurait pu être un peu frustrant comme un 73 ou inspirer un sourire comme un 67.
Sous le soleil du désert à Mission Hills, site du tournoi ANA Inspiration, Brooke Henderson et sa sœur Brittany, qui transportait son sac, ont vécu cette double expérience lors du premier championnat majeur de la saison.
Les résultats sur le parcours ont beau varier, les sœurs Henderson ont toujours la même récompense : le sourire de leur maman Darlene, en l’occurrence quand elles ont quitté le 18e vert pour franchir le pont de Poppie’s Pond.
Darlene était sur place, cherchant l’ombre des arbres pour vérifier le progrès de ses filles tout en acceptant les salutations de concitoyens canadiens débordant de fierté. Tout au long du tournoi, elle n’a cessé d’encourager ses enfants jusqu’au résultat final, un autre top 10.
Darlene, son mari Dave, Brooke et Brittany ont passé trois semaines sur la route dans le sud-ouest des États-Unis, confortablement installés dans une BMW de Série 7, l’un des commanditaires de Brooke. Phoenix, sud de la Californie, désert : autant d’étapes du Circuit de la LPGA.
Brooke n’attend pas la fête des Mères pour témoigner sa reconnaissance à sa mère, sa compagne de tous les instants sur le parcours remarquable qui a vu la golfeuse de 18 ans grimper jusqu’au 5e rang du Classement mondial Rolex.
« Britt et moi avons une dette envers maman, de dire Brooke. Elle a fait tellement de sacrifices pour nous. Elle est notre fan no 1 et notre système de soutien no 1. C’est le bonheur total quand elle voyage avec nous, mais même quand elle reste à la maison, nous échangeons des textos même s’il est tard. Nous la remercions pour tout ce qu’elle a fait et continue de faire. »
Quelle que soit la tournure des événements sur le parcours, Brooke affirme que rien ne change quand il s’agit de maman.
« Dans son cœur, nous sommes toujours le no 1. »
Derrière le 9e vert de Mission Hills, après avoir signé une carte d’ouverture de 70 par un temps venteux, Alena Sharp, d’Hamilton, aborde le même thème.
Elle ne voit pas sa mère, Pat, infirmière à Hamilton, aussi souvent qu’elle le voudrait, mais elle sait qu’elle a son appui inconditionnel.
« Ma maman est présente depuis toujours. Elle m’accompagnait pour les entraînements de soccer, de hockey, de golf. Elle a joué un rôle important dans ma carrière, affirme Sharp. Je l’ai vue il y a quelques semaines. Les occasions de rencontrer mes parents sont assez rares et c’est pourquoi j’en profite pleinement quand la chance m’en est donnée.
« Maman est tout simplement incroyable. Elle est toujours là, pour le meilleur et pour le pire. Elle est là quand je pleure de frustration et aussi quand tout baigne. J’apprécie son soutien plus que tout. »
Alena a-t-elle hérité de certaines qualités de Pat?
« Elle est très patiente. Elle est infirmière et va prendre sa retraite cette année après 40 ans. Elle ne se laisse pas facilement déranger. Pour moi, c’est énorme. Et elle fait toujours des pieds et des mains pour me rendre heureuse. Si j’ai besoin de quelque chose, elle fera l’impossible pour me le donner. »
Alors, cette patience a-t-elle déteint sur la fille?
De dire Sharp : « J’essaie d’être patiente. »