Depuis le début de la présente saison, rares sont les observateurs (même les mieux avisés) qui ont été en mesure de prédire, semaine après semaine, l’identité des golfeurs qui s’imposaient le plus au sein du Circuit de la PGA. La seule certitude qu’on a à ce sujet, c’est que ça ne devrait pas être différent lors de l’Omnium canadien RBC.
Il y a toujours une tendance qui se développe au bout d’un certain temps et qui permet de favoriser un joueur, ou un groupe de joueurs, plutôt que d’autres.
Généralement, un simple coup d’œil aux différentes statistiques permet de déceler les noms de ceux qui se sont le plus souvent démarqués dans des circonstances particulières et sur des parcours spécifiques. Mais en 2013-2014, les spécialistes ont été confondus à plus d’une occasion!
Impossible de miser véritablement sur un ou plusieurs favoris. Ceux que l’on attendait en tête du classement ne se sont pas montré le bout du nez bien souvent. Ceux qui pouvaient aspirer à la victoire ont peiné en plusieurs occasions et ont laissé filer d’excellentes occasions de victoire.
La recette idéale, c’est quoi?
Est-ce que ce sont les longs cogneurs qui ont été le plus avantagés cette saison comparativement aux joueurs les plus précis?
Les gagnants se sont-ils démarqués sur les verts davantage que les autres joueurs?
Il est très difficile de trouver une tendance qui favoriserait un type de golfeur plutôt qu’un autre.
Même les recettes les plus éprouvées ont été remises en question. Cette année, les joueurs de puissance ont eu autant de succès que les meilleurs sur les verts.
Alors comment déterminer les joueurs à surveiller en vue de l’Omnium canadien RBC au Royal Montréal?
Qui favoriser à Montréal?
En tenant compte des conditions qui devraient prévaloir lors de la tenue de l’évènement, notre joueur type pourrait fort bien être Matt Kuchar. Quand on regarde ses statistiques de plus près, il est difficile de préciser quelle est la portion de son jeu qui lui permet d’afficher la meilleure constance sur le circuit depuis déjà quelques saisons.
Il n’est pas reconnu comme l’un des plus puissants cogneurs, sa moyenne ne lui permettant même pas d’être parmi les 100 meilleurs sur le circuit. Par contre, il s’avère être parmi les meneurs quant à la précision de ses coups de départ.
Kuchar est un peu mieux que la moyenne pour les verts en coups prescrits et se distingue comme étant parmi les 20 meilleurs joueurs sur les verts. Ses statistiques quant aux coups de récupération sont dans la moyenne.
Les longs cogneurs ne seront pas avantagés outre mesure au Royal Montréal. Il faudra tenir compte de la complexité des verts et de leurs contours pour se démarquer. La stratégie sera fort simple : être patient et ne pas se lancer systématiquement à l’attaque.
Un gagnant canadien?
La foule Montréalaise n’attend évidemment que le moment d’encourager et de soutenir les efforts des Canadiens Mike Weir, Graham DeLaet, David Hearn, Brad Fritsch et Stephen Ames pour ne nommer que ceux-là.
Si l’on se souvient bien, lors de la Coupe des Présidents de 2007, Mike Weir a été transporté par les réactions de la foule à son égard et n’a pas caché que ça l’avait aidé à vaincre Tiger Woods en partie par trous.
Ce gagnant canadien, on l’attend depuis 60 ans. Alors, imaginez-vous comment sera la foule si l’un des nôtres parvient à s’introduire parmi les meneurs!
Un neuf pour gagner, un neuf pour perdre
Le neuf d’aller devrait être plus propice aux bons scores. Le neuf de retour devrait être plus sévère et les occasions de se démarquer seront plus rares. À moins qu’on risque le tout pour le tout au 14e, selon les conditions il s’agira d’une courte normale 4. Mais attention, les autres trous jusqu’au retour au pavillon risquent de détruire vos chances de succès en quelques minutes.
Les conditions seront semblables à celles que les joueurs ont connues lors de la Coupe des Présidents en 2007 : pas d’herbe longue exagérée. Le terrain sera d’ailleurs un peu plus ferme puisque les travaux de rénovation avaient été effectués peu de temps avant la visite de l’élite mondiale.
Mais encore faudrait-il que le tournoi se déroule selon les prévisions habituelles. Or, c’est exactement le contraire de ce qui s’est passé depuis le début de la saison au sein du Circuit de la PGA.
Tout compte fait, il semble que rien ne soit pareil aux saisons antérieures. Et l’Omnium canadien RBC ne devrait pas échapper à la tendance, si tendance il y a…