Quand, il y a 38 ans, Bill Paul a entrepris sa longue relation avec l’Omnium canadien, son patron, le président du tournoi, était à la fois un homme et une légende, nul autre que « Monsieur Omnium canadien », Richard (Dick) Grimm.
À l’époque, Paul, élève de 12e année à Oakville, en Ontario, fait des travaux de peinture pour le fils de Grimm, Bob. C’est à la suggestion de Dick que Paul effectue des menus travaux lors de l’Omnium canadien de 1977 : il plante des piquets, met les cordes en place, fixe les enseignes. Après avoir obtenu son diplôme de l’université, Paul, un athlète recherché, décline une offre des Tiger-Cats de Hamilton, de la Ligue canadienne de football, préférant travailler à temps plein pour Golf Canada. Là, sous l’égide de Grimm, il apprend les ficelles du métier d’organisateur d’un tournoi du Circuit PGA TOUR.
Quand Grimm quitte ses fonctions en 1992, Paul assume les responsabilités de directeur de tournoi. Depuis, il supervise inlassablement l’organisation de ce tournoi à la logistique complexe, qui fait figure de championnat national ouvert du Canada et qui est la seule étape canadienne du PGA TOUR. À partir du milieu des années 1990, il accepte un autre rôle, celui de directeur de l’étape canadienne du Circuit des Champions. Il sera aussi directeur des Mondiaux amateurs de 1992 et s’assurera que l’étape canadienne du Circuit de la LPGA se déroule sans anicroches quand Golf Canada prend le contrôle de ce tournoi en 2001. Son rôle s’étend au fur et à mesure de l’essor du golf. Piquets et cordes sont les cadets de ses soucis. Un nouveau monde naît fait de joueurs millionnaires, de contrats de télévision, de partenariats, de stratégies de vente, de changements de site et quoi encore.
Aujourd’hui, quatre décennies plus tard, Paul, 56 ans, et le chef de la direction de Golf Canada, Scott Simmons, ont décidé que le temps était venu de procéder à une autre transition. Les responsabilités de Paul étaient devenues énormes : liaison avec les joueurs, le Circuit PGA TOUR, les commanditaires, le gouvernement et les clubs, recherche de sites pour les futurs tournois, développement des affaires, etc. Par la force des choses, l’Omnium canadien RBC et l’Omnium féminin Canadien Pacifique sont aujourd’hui des défis logistiques de taille qui requièrent une attention constante.
« Bill a joué un rôle essentiel dans nos championnats et dans notre association pendant de nombreuses années, et le temps est venu de mettre son expérience au service d’activités stratégiques qui auront une influence à long terme sur le succès de nos championnats, de dire Scott Simmons. Il est important de planifier la succession et, si nous procédons à ce changement, c’est parce que nous sommes persuadés que nos experts de la division des championnats sont prêts à assumer un rôle plus large. »
« Il y a une dizaine d’années, j’ai compris que Brent McLaughlin serait en mesure de prendre à son compte ces responsabilités, a déclaré Paul. Il entretenait des rapports harmonieux avec les clubs et les bénévoles et il avait le souci du détail. Il était le choix idéal. »
Et c’est ainsi, de manière ordonnée et en douceur, que s’effectuera le passage du témoin. Dorénavant, McLaughlin sera responsable des opérations quotidiennes de l’Omnium canadien RBC et de l’Omnium féminin Canadien Pacifique.
Certes, McLaughlin succède à une pointure, mais c’est l’aboutissement d’une évolution naturelle. Depuis 15 ans, il a mis son savoir-faire inestimable au service de domaines comme les règles, les championnats amateurs et le système de handicap, lui qui, depuis deux ans, était directeur de tournoi de l’Omnium féminin Canadien Pacifique.
« L’organisation de championnats de classe mondiale est une partie importante du mandat de Golf Canada et j’ai eu la chance depuis 15 ans d’enrichir mes connaissances au contact de personnes extrêmement compétentes, de dire McLaughlin. C’est une période exaltante. Nous pouvons déjà compter sur une équipe solide qui est prête à perpétuer la tradition d’excellence instaurée par Bill et, avant lui, par Dick Grimm. »
Pour McLaughlin, Paul continuera d’être un mentor pour l’organisation de tournois professionnels, une tâche de plus en plus exigeante. De son côté, Paul aura la chance de prendre du recul pour avoir une vision à plus long terme de ces tournois.
La pointure a beau être grosse, toutes les parties intéressées ont les pieds solidement ancrés au sol et sont prêtes à prendre le départ.