Pour utiliser une métaphore nautique, quand le navire vogue en eaux troubles, tous doivent ramer à l’unisson pour le mener à bon port. Voilà l’équivalent philosophique pour le golf du plan stratégique Une vision.
Comme l’a noté Golf Canada lors de sa récente Assemblée générale annuelle, Une vision (cliquez ici pour en connaître les détails) veut « faire en sorte que le golf conserve son statut de sport le plus populaire au Canada ».
Golf Canada reconnaît volontiers qu’il ne peut accomplir seul cette tâche. Pour maintenir le cap, l’association, désignée Fédération nationale de sport pour le golf au Canada par le gouvernement fédéral, a besoin de l’aide à bord de chaque intervenant et de chaque golfeur.
« Nous représentons tous le golf », affirme Scott Simmons, chef de la direction de Golf Canada. « Pour que notre sport continue de progresser, il faut concerter nos efforts. Si une vision commune nous inspire, cette synergie nous permettra d’accomplir de grandes choses, de réaliser notre plein potentiel. »
Des pas de géant ont été franchis pour concrétiser ce front commun. L’établissement de l’Alliance nationale des associations de golf (NAGA) – voir www.canadagolfs.ca – a rassemblé toutes les parties prenantes de premier plan : Golf Canada, PGA du Canada, Association nationale des propriétaires de terrains de golf, Association canadienne des surintendants de golf, Société canadienne des directeurs de clubs et Association canadienne de l‘industrie du golf. Des accords de partenariat ont été conclus avec le Circuit de la PGA Canada et d’autres. Ces organismes ont chacun leur aire d’influence distincte, mais ils partagent en théorie une vision unique : la viabilité du sport le plus populaire du Canada.
Et maintenant, leur défi est de se serrer les coudes. Avec Une vision.
« Jamais il n’y a eu un tel niveau de confiance et de transparence parmi les intervenants du golf au Canada, de dire Simmons. Nous avons tous la responsabilité de protéger notre sport, de le faire progresser, d’en être les ambassadeurs, d’en assurer la croissance. »
Le centre d’intérêt premier de Golf Canada n’est pas seulement « Golf Canada », mais « le golf au Canada ».
L’association a connu une évolution spectaculaire depuis sa fondation, en 1895, alors que l’Association Royale de Golf du Canada comptait 10 clubs. Comme l’écrit Jim Barclay dans Golf in Canada : A History, son objectif était d’ « organiser un championnat national [le championnat canadien amateur] ». Le mandat de l’association allait prendre de l’ampleur au fil des ans, mais, fondamentalement, il avait trait au golf amateur masculin, aux règles, au facteur de handicap, à l’évaluation de parcours, au statut d’amateur, etc.
La fusion avec l’Association canadienne des golfeuses, en 2005, a été le présage d’un élargissement du champ de compétences et le point de départ d’une politique plus inclusive qui engloberait non seulement les membres de club, mais l’ensemble des adeptes du golf. (Dernière manifestation de cet engagement : l’élaboration d’un nouveau modèle d’adhésion qui sera mis en œuvre selon un plan triennal.)
Golf Canada a aussi révisé son modèle de gouvernance. Traditionnellement, les membres du Conseil d’administration gravissaient les échelons un à un par le truchement de leurs associations provinciales respectives. Aujourd’hui, le Conseil recrute des personnes triées sur le volet, venues d’horizons divers. Le meilleur exemple en est le nouveau président de Golf Canada, Paul McLean. En plus d’œuvrer au sein de l’industrie du golf, il est propriétaire de parcours, membre de l’Association nationale des propriétaires de terrains et de l’Association canadienne des surintendants de golf.
Il y a quelques années, Golf Canada a perçu la nécessité de mettre au point un plan stratégique à la grandeur de l’industrie du golf. Son mandat de Fédération nationale de sport l’exigeait, tout comme son rôle de gardien du golf.
Une vision, la dernière version du plan stratégique, dont a été saisie l’Assemblée générale annuelle de Golf Canada, comprend quatre valeurs fondamentales :
- Participation accrue : accroître la participation des jeunes; promouvoir les avantages sociaux; développer des liens avec un plus grand nombre de golfeurs; faciliter l’accès aux groupes sous-représentés.
- Excellence accrue : implanter des programmes pour les juniors d’élite, Équipe Canada et les néoprofessionnels; former des entraîneurs et des officiels certifiés; présenter des championnats nationaux et internationaux premiers de classe.
- Ressources accrues : assurer la viabilité financière et la responsabilité fiscale; préserver l’intégrité des règles, du facteur de handicap, de l’évaluation de parcours, du statut d’amateur et de l’histoire du golf; fournir aux bénévoles et au personnel des débouchés et des occasions de parfaire leur formation.
- Interaction accrue : collaborer avec les associations provinciales de golf, les établissements de golf, la NAGA, les gouvernements et les partenaires internationaux; augmenter les ressources de la technologie numérique et interactive; renforcer la communication et la notoriété de la marque.
« Une vision, c’est plus vite dit que fait, note Simmons, mais il n’est pas question qu’un organisme assume à lui seul toutes les responsabilités. Nous devons tous faire front commun pour protéger ce sport qui nous tient à cœur. Il faut travailler de concert pour assurer l’essor du golf, aujourd’hui et demain. »
Se serrer les coudes.
Jamais dans l’histoire du golf dans notre pays cela n’a-t-il été si important. Si le golf vous tient à cœur, prenez une rame!