Avant de vous dire ce que je possède en commun avec Patrick Roy, laissez-moi vous parler de Pierre Lacroix, le golfeur.
Emporté par la Covid-19 en fin de semaine, Gros Pierre était un long cogneur et plus important pour lui, le golf était comme il doit être: un jeu. Je pourrais parler aussi de son implication au tournoi Guèvremont-Charron à Saint-François.
Avec lui, le fou rire était une garantie.
Il faut que vous raconte une partie.
C’était au tournoi annuel Claude Raymond, à Saint-Jean et le quatuor réunissait ses amis Réjean Bergeron, son patron chez O’Keefe, Marc Verreault, de la tournée Hockey Musique et plus tard des Anciens Canadiens, de même que René Angelil avant la célébrité – lire fortune – avec Céline.
Il y avait tellement de surenchères (press) pour ceci ou cela que pour compter les pitons, il fallait une calculatrice plus dispendieuse que les gageures à cinq cents le point.
Toujours est-il qu’une fois les derniers roulés complétés, Pierre part à la course vers sa voiturette motorisée. Il revient un truc ressemblant à une torche.
Imaginez la scène. Pierre traînait dans son auto un flambeau olympique des Jeux de Montréal en 1976 pour célébrer la victoire de son équipe dans le rire comme dans tout.
Membre à Rosemère et au Mirage bien sûr, Pierre Lacroix a été copropriétaire d’un golf à Saint-Mathieu-de-Beloeil avec ses deux premiers clients Mike Bossy et Robert Sauvé.
Le préposé au comptoir était un jeune hockeyeur junior des Saguenéens de Chicoutimi. On sait qu’il allait devenir bon. Son nom est Gilbert Delorme.
Bien avant ses années à la barre des Nordiques et les Coupes Stanley au Colorado, Pierre Lacroix était venu me chercher comme Patrick Roy via transaction. C’était dans notre ligue de hockey-balle à moins-25, sans cabane pour se réchauffer à la patinoire.
Nos condoléances à Colombe et ses garçons Martin et Éric.