AUGUSTA, Ga. — Cela fait huit mois qu’Augusta National a reporté le Tournoi des maîtres, en raison de la pandémie, et sept mois depuis que le club a ciblé la mi-novembre comme meilleur temps pour jouer, dans les circonstances.
« J’espère que le contexte entourant le virus va s’améliorer mais avril est dans moins de cinq mois, alors rien n’est sûr, a dit le chef de la direction du tournoi, Fred Ridley.
« Nous restons optimistes que les conditions en avril vont davantage s’approcher de la normale. »
Peu de choses sont normales à la 84e édition du tournoi. L’une d’elles: des départs à la fois aux premier et 10e trous, en lever de rideau – du jamais vu un jeudi matin, à Augusta.
Mardi, Jon Rahm a signé un trou d’un coup au 16e. Il a levé les bras au ciel mais autour de lui, c’était surtout le silence.
« Imaginez les acclamations de la foule en temps normal, a dit Rory McIlroy, en référence à l’absence de spectateurs.
« C’est différent, mais je pense qu’il faut apprécier le fait que nous soyons ici et sur le point de jouer, tout simplement. C’est déjà quelque chose de vraiment bien. »
À l’exception de la Deuxième guerre mondiale et de 1971, le Tournoi des maîtres a toujours été le premier tournoi majeur de l’année. Un rite du printemps, d’azalées et de la quête du veston vert.
Pour plusieurs, c’est normalement le coup d’envoi de la saison de golf – comme joueur ou comme fervent de ce sport.
Le Tournoi des maîtres a une aura particulière, étant disputé au même endroit à chaque année. La magie du tournoi génère à elle seule du suspense.
« Tous les Tournois des maîtres que j’ai suivis au fil des ans en Irlande, la saison commence avec le week-end du Masters, a dit le champion en titre de l’Omnium britannique, Shane Lowry. On dépoussière les bâtons et on se lance. C’est quand la météo passe de 6 à 12 degrés Celsius et qu’il pleut mais seulement un peu, pas des tonnes. »
Le golf a dû se mettre en pause pour trois mois à compter de la mi-mars. L’Omnium britannique a été annulé. Le golf a repris en juin, avec un horaire accéléré et des risques au niveau de la santé, vu les déplacements.
« Quand ils ont annulé l’Omnium britannique, je doutais sérieusement qu’il y aurait un Tournoi des maîtres en 2020, a dit McIlroy.
« Ce n’était pas évident pour le R&A. S’ils repoussaient, la lumière du jour au Royaume-Uni ne permet pas de faire jouer 156 golfeurs. L’une des choses qui est bien avec le Masters, c’est que nous sommes en nombre restreint. »
Un total de 15 joueurs ont été déclarés positifs au coronavirus incluant Dustin Johnson, classé numéro 1 au monde.
Un joueur a dû rater le Championnat de la PGA en août. Deux ont dû délaisser l’Omnium des Étas-Unis en septembre et deux autres dont Sergio Garcia, qui a triomphé à Augusta en 2017, ont reçu des tests positfs avant le Masters.
Le golf a quand même continué. La ligne d’arrivée approche et l’anticipation grandit. Le parcours a la même allure que d’habitude, sauf pour la couleur des feuilles.
« Ils ont fait un super travail pour ce qui est de présenter un terrain similaire à ce que nous connaissons », a mentionné Webb Simpson.