Cette saison de golf en sera une que l’on n’oubliera pas de sitôt.
Mais malgré des horaires sans précédent, une pandémie mondiale et une chaleur extrême dans les deux plus grandes provinces du pays, les surintendants du golf ont été là comme ils l’ont toujours été : ils ont résolu les problèmes et donné aux golfeurs la possibilité de pratiquer le sport qu’ils aiment.
C’est pourquoi la journée internationale « Dites merci à un surintendant de golf » signifie encore plus en 2020.
Le 23 septembre, l’Association canadienne des surintendants de golf, de concert avec d’autres groupes de surintendants du monde entier, honore ceux et celles qui nous permettent à pratiquer ce sport et à en profiter. Ensemble, ces groupes mondiaux représentent plus de 31 000 professionnels de la gestion des terrains de golf. Vous verrez notamment une publicité diffusée sur le Golf Channel et d’autres médias, ainsi que du contenu pour les médias sociaux.
Les golfeurs et autres fervents sont encouragés à participer à la conversation en ligne en utilisant le mot-clic #ThankASuper.
« Les surintendants ne sont pas seulement des gens qui font pousser de l’herbe. Ils font partie intégrante d’une équipe sur n’importe quel terrain de golf, » explique Kathryn Wood, directrice de l’Association canadienne des surintendants de golf.
Au moment où la plupart des surintendants se préparaient pour leur saison, la COVID-19 s’est répandue de manière très agressive dans le monde entier, les organisations sportives — dont le circuit PGA TOUR — ont dû faire une pause. Heureusement, les surintendants ont pu maintenir un niveau d’entretien essentiel et minimal sur les terrains de golf (à l’exception de la Colombie-Britannique, dans la mesure où la fermeture des terrains n’a pas été imposée).
Mme Wood dit avoir été très impressionnée par la résilience et par l’intelligence du groupe à travers le pays.
« Avec le recul, la pandémie a posé des défis à chaque personne, mais les surintendants sont ingénieux, proactifs et flexibles et peuvent relever n’importe quel type de défi, » poursuit Mme Wood. « Ils sont très débrouillards et capables de relever les différents défis auxquels ils sont confrontés. »
Au Cutten Fields de Guelph, en Ontario, le surintendant en chef Bill Green relate une histoire d’adaptabilité — une clé pour 2020, plus que jamais, dit-il.
Il raconte le cas d’une personne qui a travaillé pour lui cette année — Ashton DeBello, une étudiante de deuxième année en chimie — qui travaillait l’été dernier dans cabane de mi-parcours du club. Ses patrons l’aimaient et voulaient qu’elle revienne en 2020. Mais lorsque le terrain a ouvert, il n’y avait pas d’installation à mi-chemin à cause de la COVID-19. Elle a rejoint l’équipe de Green, avec un chef cuisinier et un employé chargé de l’entretien du pavillon, qui ont joué un rôle clé dans le maintien parcours, où DeBello a acquis des compétences en matière de construction.
Et maintenant ? Elle conduit une pelleteuse, installe des systèmes de drainage et construit des fosses de sable.
« Cela a rapproché le club tout entier, du point de vue du personnel, » dit Green, quant à l’ajout de personnes provenant d’autres secteurs du club ayant pu constater ce qu’il faut faire pour que les surintendants puissent faire leur travail. « Même s’il ne s’agit que de quelques personnes, elles comprennent un peu mieux ce que nous faisons sur le terrain de golf. Les membres connaissent mon personnel. D’habitude, nous sommes dans les arbres et personne ne nous voit.
« Je pense que tout le monde, dans n’importe quelle entreprise ou dans n’importe quel milieu… tout le monde a dû s’adapter et changer sa vie de nombreuses façons dans de nombreux cas et nous ne sommes pas différents. »
Au Manitoba, Darren Kalyniuk est président de l’Association canadienne des surintendants de golf et surintendant du Club de golf de Saint-Boniface. Comme Green, il affirme que les questions de personnel et de budget ont été les plus grands défis qu’ils ont dû relever en 2020.
Pourtant, les surintendants ont fait ce qu’ils font toujours : persévérer.
De nombreux surintendants ont mis pris leur courage à deux mains et ont vraiment fait tout ce qu’ils avaient à faire avec des ressources limitées pour remettre les parcours en état et les faire fonctionner correctement, » confie Kalyniuk.
« On a demandé à tout le monde de travailler avec un personnel limité parce qu’il y avait beaucoup d’incertitudes sur les revenus au début et cela a mis de la pression sur les clubs et leurs surintendants pour faire plus avec moins. »
Faire plus avec moins est ce qui a été demandé à beaucoup de personnes à travers le Canada. Si l’on ajoute à cela les mesures de sécurité accrues mises en place sur les lieux de travail, on obtient une saison difficile — sans parler du nombre record de gens qui sont venus jouer au golf.
Mais David Hunter, le surintendant du TPC Toronto à Osprey Valley’s affirme qu’il a vu son personnel relever le défi.
« Nous avons été très enthousiastes à l’idée de fournir d’excellentes conditions de parcours pour toute la saison, » déclare Hunter. « Ce fut une année exceptionnelle pour notre personnel et nous sommes incroyablement fiers de ce groupe de personnes. »
En tant que golfeuses et golfeurs canadiens, nous devrions tous être incroyablement fiers des surintendants d’un océan à l’autre.
Et à eux, le 23 septembre et tous les jours, nous disons merci.