Le Grand Chelem au golf est né en 1930 suite à deux conquêtes par Bobby Jones aux Omniums et Championnats amateurs des États-Unis et de la Grande-Bretagne la même année ce qui n’a jamais été égalé et ne le sera jamais.
Une amorce de changement est survenue en 1934 avec la création d’Augusta par … Bobby Jones, mais c’était très embryonnaire.
Cela dit, la version la plus moderne du Grand Chelem qui sert de référence encore aujourd’hui malgré les moult offensives de la PGA pour bonifier son Championnat TPC appartient et reste celle de Bob Drum, le journaliste le plus proche d’Arnold Palmer, les deux étant de la Pennsylvanie.
C’était en juillet 1960. Arnie avait entrepris l’année avec tout le panache qui a fait sa réputation et sa carrière en enlevant consécutivement le Masters en avril et l’Omnium américain en juin.
En route vers l’Ecosse avec Arnie, Drum avait lancé cette idée de Grand Chelem actualisé en y incluant le British Open et le championnat de la PGA deux semaines plus tard au retour en Amérique.
En n’oubliant pas les Jeux olympiques et la Coupe Ryder en plus
Capable de veiller tard le soir au bar pour faire progresser et accepter ses idées, Drum a réussi à convaincre ses collègues-scribes.
Ce retour dans l’histoire n’est pas un hasard. Il annonce la saison 2020-21, laquelle sera la plus intense et très certainement la plus mouvementée en événements majeurs à compter de cette semaine à l’Omnium des USA à Winged Foot, déménagé en septembre. Augusta suivra ayant été déplacé en novembre.
Entre le 17 septembre dans l’État de New York, ce qui s’avère donc jeudi cette semaine, et le 19 juillet 2021 sur le parcours anglais Royal St.Georges, ce sont rien de moins que six tournois majeurs qui seront disputés versus les quatre habituels.
Six grands rendez-vous en dix mois, c’est beaucoup et énorme. Saviez-vous cela représente le tiers des titres majeurs enlevés en carrière par Jack Nicklaus entre 1962 et 1986, soit les plus illustres années compétitives pour un palmarès inégalé même par Tiger.
Et ce n’est pas tout. À ce rythme effréné, il ne faut pas oublier d’ajouter les Jeux olympiques à Tokyo au mois d’août prochain et la Coupe Ryder Europe-USA, à Whistling Straits, au Wisconsin, à cette période-ci dans un an.
En se souhaitant une deuxième vague calme de la pandémie, 2020-21 pourrait être l’année extrême au plus haut niveau dans le sens de l’intensité.
Quand le printemps passe en septembre
Dans le domaine des changements très nombreux partout dans les calendriers sportifs, sachez que la PGA ne possède pas l’exclusivité au golf.
Malgré ce qu’évoque son nom, l’Omnium printanier, une longue tradition au golf québécois toujours disputé le dernier vendredi de mai, aura lieu ce vendredi, le 18 septembre.
Le lien qui persiste à ce rendez-vous de l’élite (les amateurs et les pros) est que Beaconsfield demeure le lieu de présentation, la direction s’étant montrée remplie accommodations avec la réalité des horaires. Tant mieux!
Un autre changement en début de semaine, le tournoi Duc de Kent, au Royal Québec.
Toujours disputé au début juillet, l’événement se tient lundi, 14 septembre. Cette étape de la triple couronne est tronquée de 36 à 18 trous pour des mesures sanitaires.
Des (bonnes) nouvelles de Jocelyne
Notre grande dame du golf n’a heureusement pas eu à subir une intervention chirurgicale suite à une malencontreuses chute la veille des funérailles de son frère Gilles il y a deux semaines.
Le birdie de la semaine à…
Qui d’autre comme lauréat que Laurent Desmarchais, un amateur qui s’impose au TPC de Toronto devant les pros canadiens à 19 ans.
9000$
Telle est la valeur du chèque laissé sur la table par Laurent en raison de son statut. Le golf doit se moderniser. Il existe plein de sports où la distinction n’existe plus depuis longtemps.
À finir
La vente du club Cap-Rouge n’est pas encore réglée avec la famille Tanguay même si celle-ci veut y maintenir les opérations golf.
La méthode John Daly
John Daly a été récemment diagnostiqué d’un cancer à la vessie. Les chirurgiens prévoient une récidive dans la mesure de 85%.
Cinq fois vainqueur au circuit, dont deux fois au grand Chelem Chelem lors du Championnat de la PGA et l’Open britannique, l’exubérant personnage reste positif.
«J’ai fait toute ma vie à déjouer les pronostics et ce n’est certainement pas le moment présentement de changer la méthode», refile-t-il comme message.
La suggestion
Avec le période de préparation hivernale qui approche sur nos parcours, pourquoi les administrations n’annonceraient-elles pas les travaux quelques jours auparavant à sa clientèle en reconnaissances du support de celle-ci toute la saison?
Message de l’ex-champion de Montréal KO par la Covid-19
«Cette merde est réelle. Jamais de ma vie j’ai été happé pas autant de symptômes. Quiconque n’a pas été atteint devrait se la fermer. Portez le masque, p-l-e-a-s-e!».
Mark Calcavecchia, titulaire 2012 du Championnat de Montréal joué au Fontainebleau devenu Rosemère, a été testé positif au circuit des Champions la semaine passée.
Jack et Arnie ou une amitié qui va à l’au-delà
Dans les plus jolies choses lues durant la semaine, il y a ce message twitter de Jack Nicklaus à son ami Arnold Palmer que je partage.
«Appeler Arnie le jour de son anniversaire me manque. Chaque année, nous avions de longues conversations. C’était de moins en moins à propos du golf. Je manque ces entretiens tout comme je manque Arnie», écrit le Golden Bear au sujet du King.
Décédé en 2016, Arnold Palmer aurait eu 91 ans le 10 septembre.